- Ligue 1
- Hugo Cappelaere
Ils n'ont plus rien à craindre :
Le Paris-SG, évidemment. Leader avec 21 points d'avance sur son dauphin Monaco, avant de jouer ce soir contre Lorient (21h), le club de la capitale n'a plus à se méfier de ses concurrents directs, décrochés depuis longtemps. Invaincus depuis le début de la saison, encore en lice dans les deux coupes nationales, les hommes de Laurent Blanc peuvent se permettre le luxe de faire tourner et de préparer pleinement leur échéance européenne, le 16 février. A savoir le huitième de finale de C1 contre Chelsea, ô combien important pour les dirigeants de QSI. L'effectif n'a pas bougé, malgré les rumeurs de départs concernant Lavezzi ou Sirigu, un plus pour la dynamique du groupe.
Troyes, malheureusement. Même si l'espoir subsiste tant que mathématiquement, les dés ne sont pas jetés, la formation de l'Aube se dirige clairement vers la division inférieure. Un retard de 12 points sur le premier non-relégable et un mercato clairement tourné dans une réduction de l'effectif. Georges Gope-Fenepej (Amiens), Denis Petric (Angers), Thomas Ayasse (Le Havre), Jimmy Cabot (Lorient), Paul Bernardoni (Bordeaux, prêt) ont quitté le navire pour renflouer les caisses. Une manière de préparer la saison prochaine pour les dirigeants troyens.
Nantes. Pourquoi une telle certitude vous direz-nous, et bien parce que la formation dirigé par Michel Del Zakarian est bien accrochée au "ventre mou" du classement, avec une 10ème place et 9 points d'avance sur le premier de la zone rouge, Reims. Le départ de Lucas Deaux (La Gantoise) a été comblé par Guillaume Gillet, transfuge d'Anderlecht. Bref, le groupe reste pratiquement inchangé ce qui permettra au coach nantais de travailler dans la sérénité, et de rester une année de plus en Ligue 1.
Ils vont jouer l'Europe :
La liste des clubs à y prétendre est longue, tant les écarts de points sont moindres en première partie de classement. Mais ne restant que deux places à ravir - la première étant réservée à l'ogre parisien - et qu'il faut bien se mouiller un peu, nous avons retenu quelques équipes.
Tout d'abord Monaco, solide 2ème avec 6 points d'avance sur le 4ème. Capables de flanquer 4-0 à Toulouse puis de s'en prendre 3 contre Angers le match suivant, les joueurs de Jardim ont du mal à tenir une série. Mais ils sont les plus à même de finir sur le podium. Le marché des transferts a permis de renvoyer le flop El Shaarawy en Italie, Rony Lopes a lui été prêté à son ancien club de Lille. Avec les arrivées de Vagner Love (Corinthians) et de Jemerson (Atletic Mineiro), l'ASM s'est bien renforcé et devrait participer à la Ligue des Champions l'an prochain.
Marseille est évidemment dans les nommés, reboosté après sa victoire contre Montpellier hier (1-0). A trois longueurs du podium, l'accession à la troisième marche est plausible. Les 4èmes et 5èmes places - synonyme d'Europe - encore plus. A condition de vaincre cette malédiction qui touche l'OM quand il joue au Vélodrome (seulement 2 victoires cette saison). Mais aussi de bien négocier la Ligue Europa et de ne pas y perdre trop de forces. Avec le retour de Florian Thauvin, en perdition totale à Newcastle, et le prêt du buteur écossais Steven Fletcher par Sunderland, le club provençal s'est renforcé en attaque comme il le souhaitait. A eux de faire le reste.
Autre formation à prétendre à cette catégorie, Nice. Les Aiglons présentent des garanties solides avec l'efficacité d'un Hatem Ben Arfa retrouvé (10 buts, 2 passes décisives) et une seule compétition à jouer. Le mois de février sera cependant charnière puisque les joueurs de Claude Puel affronteront des concurrents directs comme Monaco, l'OM et Bordeaux.
Nous sommes la 24ème journée et ils trustent toujours les places en haut de l'affiche. Ils ? Ce sont évidemment les promus Angers et Caen, impressionnant de régularité dans leurs performances. Respectivement 3ème et 5ème, ils peuvent tout à fait obtenir leur billet pour la C1 l'année prochaine, s'ils ne flanchent pas. Malgré les transferts de Butelle et Abdoul Camara, l'entraîneur angevin Stéphane Moulin a pu conserver son précieux capitaine, Cheickh N'Doye (7 buts et 2 passes décisives). Comme Nice, les deux formations n'ont plus que la Ligue 1 à disputer et peuvent donc espérer accrocher l'Europe pour l'édition 2016-2017.
Ils vont se battre pour ne pas descendre :
La formation ayant le plus profité du mercato, c'est bien Reims. Johann Carrasso (Metz), El Kaoutari (Palerme), Thievy Bifouma (Espanyol Barcelone) et Alhassane Bangoura (Rayo Vallecano) sont venus renforcer une équipe sans victoire depuis la 16ème journée. Autant dire que les décisionnaires rémois auront tout tenté pour maintenir le club, à deux points du premier non-relégable.
Une autre équipe en mauvaise position s'est montrée actif durant le mois de janvier, le LOSC (15e, 26 points) de Frédéric Antonetti. L'attaquant portugais Eder (Swansea) et les milieux Morgan Amalfitano (libre) et Rony Lopes (Monaco) viennent aider une attaque aux abois. Seulement 18 buts inscrits en 23 journées. Mais depuis l'arrivée l'ex coach de Bastia, le club produit de meilleurs prestations. Sans un but sur le gong de l'OM lors de la dernière journée (1-1), les Dogues auraient pris les trois points. Et surtout, ils peuvent toujours rêver d'Europe, avec une finale de Coupe de la Ligue à jouer le 23 avril. Mais pour cela, il faudra battre le PSG...
Toulouse n'a lui pas touché à son effectif. A 5 points du 17ème, rien n'est encore joué pour le club haut-garonnais qui comptera sur son buteur Wissam Ben Yedder pour le sortir de l'impasse. Depuis quelques matchs, le jeu produit est beaucoup plus intéressant et les hommes de Dominique Arribagé ne sont pas passés loin de battre par deux fois le PSG. En championnat (0-1) et en Coupe de France (1-2). L'espoir est donc largement permis.
Pour le reste, Bastia (13e, 28 points ), Guingamp (14e, 27 points), le GFC Ajaccio (16e, 26 points) et Montpellier (17e, 25 points), lutteront jusqu'à la fin pour rester en Ligue 1.