- Ligue 1
- Quentin Migliarini
Au cœur de la rencontre :
A l’image de leur dernière prestation à Geoffroy-Guichard face au PSG (0-2), les Stéphanois rentraient dans cette partie avec les meilleures intentions du monde. C’est donc fort logiquement que les joueurs de Christophe Galtier conservaient le ballon devant une équipe de Rennes coupée en deux. Et ce malgré les invectives de leur coach, fraichement intronisé à ce poste, Rolland Courbis. Renforcé par le retour de Renaud Cohade, précieux ce soir, le milieu de terrain des Verts avalait son homologue adverse, récupérant la plupart des deuxièmes ballons. Intenable devant les stars parisiennes il y a quelques jours, Monnet Paquet faisait montre d’une envie débordante, d’un engagement de tous les instants sur son côté droit, proposant régulièrement le dédoublement avec Lemoine, notamment. Reste que le déchet technique de cette rencontre gâchait considérablement le spectacle. Les ballons perdus et transmissions approximatives se multipliaient à mesure que la fin de la première période pointait le bout de son nez. Il n’en fallait pas davantage pour entendre le Roazhon Park manifester son mécontentement.
La sortie de Paul Georges Ntep au retour des vestiaires, et le passage à deux pointes voulu par Courbis ne changeait en rien la physionomie de cette partie, loin s’en faut. C’est pourtant bien Boga qui s’offrait la meilleure opportunité à l’entame de la seconde période (55e). Héritant du ballon dans la surface après un joli mouvement initié par Dembélé. L’attaquant rennais, dans une position idoine, envoyait finalement sa frappe dans les nuages. Il aura fallu attendre le dernier quart d’heure et un coup de pied arrêté, tiré par ce diable de Renaud Cohade, pour voir Saint-Etienne débloquer cette rencontre fort logiquement. Excentré côté droit, le coup franc du milieu de terrain stéphanois trouvait la tête de Bayal Sall, seul au monde dans les airs pour tromper Benoit Costil (75e). Sio aurait pu remettre son équipe à hauteur s’il n’avait pas gâché l’offrande de Dembélé dans la foulée (1-0, 77e). Ce dernier offrait des actions individuelles dont il a le secret aux quelques 19.000 spectateurs présents ce jeudi soir. Insuffisant toutefois pour espérer autre chose qu’un nouveau revers. La deuxième d’affilée, déjà, depuis l’arrivée de Rolland Courbis. Rennes, 9e au classement, s’est imposé à seulement trois reprises à domicile cette saison. Saint-Etienne (5e) entrevoit le podium, trois unités derrière Nice, troisième.
L’action phare de la rencontre :
Souvent soporifique, rarement emballante, la rencontre entre Rennes et Saint-Etienne aurait pu connaitre un sacré tournant dès la 8e minute de jeu. Coupable d’un très vilain tacle sur Kévin Monnet-Paquet, parfaitement lancé par fabien Lemoine dans la surface, Romain Danzé aurait dû écoper d’un carton rouge. Au ralenti, la cheville tordue de l’attaquant stéphanois laissait présager le pire. ¨Plus de peur que de mal finalement, et un sentiment d’injustice légitime chez Christophe Galtier, fou de rage.
L’homme du match :
Difficile de ressortir une individualité après une telle rencontre, inquiétante pour le niveau moyen de notre championnat. Côté stéphanois, Renaud Cohade est tout de même à créditer d’une passe décisive venue récompenser une prestation intéressante dans l’entrejeu. Par sa justesse technique, il a surnagé dans cette rencontre, émaillée d’imprécisions techniques. Précieux.
Le taux de régalade :
Que dire sinon que ce fut l’une de ces soirées de Ligue 1 que l’on souhaiterait vite oublier, ou ne pas avoir vécu. Si l’on prend en compte ce résultat, quatre des cinq dernières confrontations entre ces deux équipes se sont soldées par un match nul et vierge en championnat de France. Ces six dernières saisons, seul quatre matches ont été remportés par l’une de ces deux formations.
3/10