Sortir les tripes ne suffit pas quand la malchance s’en mêle

Sortir les tripes ne suffit pas quand la malchance s’en mêle
Les joueurs de Michel ont beau avoir rendu une belle copie, la défaite au Vélodrome aura fait trop de mal (Icon Sport)

Défait au match aller au Vélodrome la semaine dernière sur une inspiration géniale d’Aritz Aduriz, l’Olympique de Marseille avait l’obligation de s’imposer à Bilbao pour voir les 1/8ème de finale. Et alors que l’on annonçait l’enfer aux joueurs Michel, ce sont eux qui ont dominé le match et longtemps cru à la qualif'. Mais au final, les Basques auront su poignarder les visiteurs au bon moment pour égaliser et se qualifier pour le tour suivant de cette Europa League.

Un Bilbao fantomatique contre un OM survolté

San Mames est une cathédrale, personne ne dira le contraire et les supporters basques ont l’habitude de s’occuper eux-même de l’ambiance en son sein. Pourtant, ce soir, au moment où les deux équipes sont rentrées sur le pré, c’est le parcage marseillais qui fait la loi, chantant avec puissance et craquant même quelques fumigènes pour l’occasion. Les joueurs olympiens sont prévenus, ce soir c’est à eux de se défoncer et de les imiter en donnant tout malgré l’adversité. Et les hommes de Michel semblent avoir compris le message puisque dès le coup d’envoi, ce sont eux qui se procurent les premières occasions. D’abord en contre, alors que l’Athletic possède le ballon, avec Batshuayi qui voit sa lourde frappe contrée par Laporte (7e), puis par N’Koudou qui place une feuille-morte qui frôle le poteau Iago Herrerin (10e). Le portier basque va se distinguer quelques minutes plus tard en détournant parfaitement un dégagement, de son coéquipier Raul Garcia, que Michy Batshuayi a réussi à contrer en direction des buts (15e). Bien en place et très offensifs, les Marseillais vont de nouveau buter sur Herrerin sur une tête de Steven Fletcher après une délicieuse combinaison entre Diarra, Cabella, Batshuayi et N'Koudou (23e). Ce même GK N’Koudou va lui, enfin, réussir à tromper le gardien espagnol, mais sa frappe dans un angle très fermé après un contre éclair va finalement mourrir sur le poteau (30e). La réussite manque réellement aux Olympiens dans ces trente premières minutes, mais à force de pousser face à des Basques étonnamment frileux, ils vont finir par trouver le chemin des filets. Sur un bon centre de Benjamin Mendy, qui signait ce soir son grand retour après presque deux mois d’absence, Michy Batshuayi va voir sa tête détournée par la main d’Aymeric Laporte, mais le Belge va reprendre puissamment de volée le ballon qui lui revient dessus et battre, enfin, Iago Herrerin (40e). 0-1, l’OM a fait le plus dur en inscrivant ce but puisque dorénavant les deux équipes sont à égalité sur l’ensemble des deux matchs. Ce sera la dernière occasion de cette première mi-temps intense durant laquelle l’OM aura réussi à marquer ce fameux but à l’extérieur, mais aura aussi tapé le poteau (comme à l’aller) et vu Herrerin sortir des grands arrêts. Il faudra plus de réalisme pour assurer la qualification.

Le poteau, encore, avant l’élimination...

Au retour des vestiaires, malgré la probable soufflante qu’ont du se prendre les joueurs d’Ernesto Valverde, c’est bien les visiteurs qui ont la possession du ballon et Benjamin Mendy est tout près de marquer sur un centre-tir qui déstabilise complètement le gardien, mais, une nouvelle fois, la chance vient sauver l’Athletic Bilbao puisque le ballon s’en va heurter la barre transversale (54e). Cette seconde frappe sur leurs montants va réveiller un peu Los Leones et ceux-ci vont obtenir un coup-franc plein axe à 25 mètres dont se charge Susaeta. La lourde frappe du milieu espagnol prend alors la direction de la lucarne olympienne, Steve Mandanda va rappeler une nouvelle fois qu’il est aujourd’hui le meilleur gardien français à ce jour en détournant en corner (61e). Alors que la fatigue s’installe et que l’OM commence à baisser le pied, Valverde va sortir Raul Garcia au profit de Sabin Merino (76e). Et l’attaquant espagnol ne va pas mettre longtemps pour se distinguer puisque moins de cinq minutes plus tard, c’est lui qui va être à la retombée d’un centre de Susaeta et marquer le but de l’égalisation, synonyme de qualification pour les siens (81e). Michel a beau tenter le tout pour le tout en sortant Manquillo et Rekik pour faire rentrer Thauvin et Alessandrini en ne jouant plus qu’à 2 défenseurs, l’OM ne va pas réussir l’exploit de reprendre l’avantage même avec quatre minutes de temps additionnel. Les supporters comme les joueurs marseillais, ont beau secouer la cathédrale, celle-ci ne va pas s’effonder et c’est l’Athletic qui va se qualifier pour les 1/8ème. La messe est dite.

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