- Ligue 1
- Aurelien Renault
Le match qui cartonne : Caen – Monaco
Surprise de la première partie de saison aux côtés d’Angers, le Stade Malherbe de Caen réussit un exercice 2015-2016 de haute-volée. Et contrairement au SCO qui s’est effondré depuis (les hommes de Stéphane Moulin sont désormais 9èmes), le SMC trône toujours au sommet, au 4ème rang à égalité de points avec l’OL, juché sur la dernière marche du podium. Autant dire qu’à dix journées du terme, les Caennais sont plus que jamais concernés par la course à l’Europe. Qui l’eut cru ? Par ailleurs, outre un déplacement évidemment périlleux à Paris en avril, les Caennais vont jouer contre Monaco leur dernier gros match de la saison. Avec l’OL, les Malherbistes disposent du calendrier le plus évident parmi les équipes du top 10 – ils joueront notamment 4 des 5 derniers du classement lors des semaines à venir. Inutile donc de préciser qu’un succès contre la bande à Jardim propulserait les Normands dans une dimension plus incroyable encore.
La stat’ qui détonne : Le Parc OL porte bonheur aux Lyonnais
Le Mans, Grenoble ou encore Valenciennes sont autant de clubs de l’élite qui se sont dotés d’un stade moderne pour finalement s’effondrer dans les divisions inférieures. Pour Lyon et son Parc OL, l’histoire est toute autre. Depuis qu’il a quitté Gerland et investi sa nouvelle enceinte ultra-moderne, l’Olympique Lyonnais rayonne sur ses terres. A Décines, les hommes de Bruno Génésio n’ont pas encore connu la défaite. En championnat, ils se sont imposés dans leur stade à quatre reprises dont la dernière en date – retentissante - contre le PSG (2-1). Seul Marseille, fin janvier, est venu priver l’OL d’un grand chelem en réussissant un match nul (1-1). Avec une moyenne de 2,8 inscrits par match au Parc OL contre 0,8 encaissés par rencontre, les Lyonnais ont démarré de la meilleure des manières leur histoire avec leur nouvel écrin. Guingamp, qui s’y déplace dimanche soir (21h), peut logiquement trembler. Et les Lyonnais, lancés dans la course à la Ligue des champions, restent pleins d’espoir. Même la deuxième place détenue par un Monaco qui les domine de 8 points ne semble plus inaccessible au regard des dynamiques mais aussi du calendrier démentiel qui attend les joueurs du Rocher.
Le match dont on se tamponne : Paris SG – Montpellier
Tombé en toute logique contre l’OL le week-end dernier (2-1) mais sauvé du crash par les filets salvateurs de la Coupe de France (qualification pour les demi-finales à Saint-Etienne, 1-3), le PSG retrouve la Ligue 1 avec la ferme intention d’effacer son premier revers de la saison. 14ème au classement et pas loin d’être sauvé, Montpellier réalise une saison tristounette et fait figure de victime expiatoire pour un PSG qui dévore tout sur son passage à domicile. Mais à quelques jours du retour de C1 à Chelsea, Laurent Blanc qui craint pour Matuidi blessé en Coupe, risque de gérer son effectif et de faire tourner. Avec l’avance dont dispose en plus Paris en haut du classement, on ne peut pas vraiment dire que ce PSG-MHSC s’annonce des plus alléchants. Nous reverrons évidemment notre discours lors du déplacement des Parisiens à Stamford Bridge mercredi, de même lorsque ceux-ci iront se frotter à Troyes dans une semaine pour ce qui pourrait bien être le match du titre. En attendant...
Le stade où on aimerait être : le Roazhon Park
Nantes qui réussit une bonne saison de Ligue 1, c’est rare ces derniers temps. Rennes qui s’offre un parcours satisfaisant dans l’élite, c’est aussi quelque chose qu’on ne voit pas à chaque saison. Alors quand les deux rivaux de l’Ouest sont au coude à coude dans le top 10 et s’apprêtent à s’affronter pour le gain éventuel d’un strapontin européen, on ouvre grand nos mirettes et on admire. La déferlante jaune dans le Roazhon Park de Rennes s’annonce d’ores et déjà bouillante et l’on a hâte de voir les deux formations en découdre. La saison de l’une ou de l’autre pourrait conséquemment basculer. Invaincus en championnat depuis le 21 novembre et un déplacement à Monaco (1-0), les Canaris partent avec un léger avantage psychologique.
Ce qui est dit...est dit :
Qualifié hier pour les demi-finales de la Coupe de France (victoire contre Granville, 0-1), Michel a manifesté son désir de rester aux commandes de l'OM la saison prochaine :
" Avec la direction de l’OM, nous sommes en train de préparer la prochaine saison, je compte bien rester ici. J’aimerais garder Isla, mais je ne sais pas si nous aurons les moyens de le faire. Il y a des incertitudes sur certains joueurs. Je peux passer une liste de joueurs au président, mais si le contexte économique est difficile, il peut me qualifier de fou ! "
Fraîchement débarqué à Toulouse, Pascal Dupraz est l'un des seuls qui croie encore au maintien :
"Avant de dire que le TFC jouera en ligue 2 l'an prochain, permettez-moi de tenter ce pari fou. On peut le réussir. Il suffit de gagner 4 matchs de plus que le 17ème pour se sauver. J'ai vu de l'enthousiasme, j'observe de la qualité. Je crois aux chances de ce club."
L'optimisme sera donc étrangement de mise pour le duel au couteau qui attend Marseillais et Toulousains dimanche (14h) au Vélodrome.
Le discours de bistrot : Plus de suspense en bas de tableau ?
Le père Dupraz y croit dur comme fer mais on a bien l’impression qu’il est le seul. A l’heure actuelle, il est bien difficile d’imaginer Toulouse et Troyes ailleurs qu’en Ligue 2 l’année prochaine. Si pour les Aubois, l’affaire est entendue depuis longtemps (ils accusent 18 points de retard sur le premier non-relégable, Reims), elle n’est pas loin de l’être également pour les Haut-Garonnais qui comptent désormais 10 points de retard à combler au cours des 10 matchs à venir. L’histoire eut été toute autre si le week-end passé, le TFC n’avait pas laissé naïvement échapper son succès face à Rennes (1-2) et si dans le même temps, Reims n’avait pas étrillé Bordeaux (4-1). Il n’y aurait à l’heure actuelle que 4 petits points à combler. Mais il semblerait bien que la journée charnière ait eu lieu la semaine dernière et que les joueurs de la Ville Rose aient définitivement manqué leur chance. Dernier larron de la charrette, le Gazélec n’est qu'à 4 points (avec un match en retard à disputer contre l’OM). Mais incapables de s’imposer en 2016, les Ajacciens semblent à bout de force et leur déplacement du week-end à Bordeaux est en cela décisif à bien des égards. Car à l’heure actuelle, il ne serait absolument pas suicidaire de parier sa fortune sur un trio de relégués Troyes – Toulouse – Ajaccio.
Le programme complet de la 29ème journée :
Vendredi 4 mars 2016
20h30 : Caen – Monaco
Samedi 5 mars 2016
17h00 : Paris SG – Montpellier
20h00 : Lille – Reims
Nice – Troyes
Bordeaux – Gazélec Ajaccio
Angers – Saint-Etienne
Bastia – Lorient
Dimanche 6 mars 2016
14h00 : Marseille – Toulouse
17h00 : Rennes – Nantes
21h00 : Lyon – Guingamp