Diego Simeone, pourquoi nous fascine-t-il autant ?

Diego Simeone, pourquoi nous fascine-t-il autant ?
Diego Simeone exulte au bord du terrain (Icon Sport)

Après cinq années à la tête de l’Atlético Madrid, Diego Simeone a réveillé la Liga BBVA en éclatant littéralement le bipartisme du championnat. Résultat, le Barça et le Real ne sont plus seuls désormais.

Tous les ans depuis 2011, il est la révélation et même l’attraction de l’Espagne. Arrivé en cadeau de Noël le 23 décembre 2011 après quelques années passées en Argentine, Diego Simeone est l’homme fort du club. À lui tout seul il incarne la rage, l’envie, la colère mais surtout la combativité. Pour preuve depuis sa prise de fonction l’Atletico a remporté la Ligue Europa et la Supercoupe de l'UEFA en 2012, la Coupe d'Espagne en 2013, le championnat et une Supercoupe d'Espagne en 2014. De plus le deuxième club de Madrid a été finaliste de la Ligue des Champions en 2014 (défaite 4-1 face au Réal Madrid).

El Cholo

Pour cerner l’homme, il faut se souvenir du joueur. Ancien milieu de terrain, il aurait pu devenir attaquant : 101 buts en 638 matches. Sa caractéristique principale, celle qui a fait sa renommée, c’est son jeu énergique, sa dureté. Ce qui lui a d’ailleurs valu le surnom d’El Cholo qui signifie bandit en français. Ce comportement, on le retrouve dans sa façon d’entrainer, son coté nerveux et la tension qu’il l’agite à chaque match est incomparable à celle de ses collègues. Tout comme Jürgen Klopp il n’hésite pas à manifester sa joie lors d’un but de son équipe, ce qui fait de lui un spectacle pour tous les spectateurs. Sa philosophie de jeu se résume à cette phrase prononcée après une victoire face à Levante fin 2013 « Pour nous, la vie est en jeu dans chaque match ». Oui oui cet homme est aussi fou que Bielsa et comme son homologue et compatriote argentin il sait déchainer les foules, en particulier les supporters colchoneros.

Un éternel insatisfait

Perfectionniste, Diego Simeone en veut toujours plus de la part de ses joueurs. À l’image d’Antoine Griezmann, selon l’Argentin, il doit encore progresser avant de faire partie des tout meilleurs. « Je pense qu’Antoine est régulier depuis décembre 2014 et c’est très bon pour lui. Je ne dirais pas qu’il fait partie des meilleurs du monde, je l’invite à ne pas écouter ce qui se dit et de continuer à s’améliorer en tant que joueur. Il peut encore progresser, car c’est un jeune joueur qui travaille beaucoup. Quand le moment viendra, tout se concrétisera pour lui. » L’attaquant Français a quand même inscrit 21 buts en 37 matches toutes compétition confondues depuis le début de la saison. Simeone est vraiment un “grognard insatisfait“.

Mais El Cholo a plus d’un tour dans son sac. En grand tacticien il préfère s’appuyer sur les talents déjà présents au club comme Koke (24 ans) et Oliver Torres (21 ans), désignés comme des grands espoirs du football espagnol. Par ailleurs il décide de s’appuyer sur des nouveaux jeunes joueurs comme Luciano Vietto, Antoine Griezmann ou l’international Belge de 22 ans Yannick Carrasco. Ce dernier a récemment déclaré : « C’est vrai c’est un entraineur assez dur. Il sent le football, il vit le football. C’est notre 12ème homme pour nous sur le terrain. Il est toujours dans les vestiaires pour nous encourager. Il sort le maximum de chacun de ses joueurs, il est très important pour nous, il est notre force dans l’équipe. » Une déclaration d’amour qui ravira certainement le coach argentin.

Désormais présent dans toutes les compétitions, l’Atlético de Madrid de Diego Simeone a su dompter les grands du foot tout en réussissant à prendre son destin en main.

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