- Ligue 1
- David Jacquemin
Sous un beau soleil de printemps, l’occasion était trop belle pour le PSG. Face à une équipe troyenne dernière du championnat et condamnée à la Ligue 2, il ne pouvait en être autrement : Paris devait remporter son quatrième titre d’affilée aujourd’hui, loin de leurs bases. Au grand dam des supporters. Et pourtant, ce fut les Troyens qui se montrèrent les plus dangereux d’entrée. Quand, après deux minutes de jeu, suite à une contre attaque parfaitement menée, Camus ouvrit trop son pied après un bon centre en retrait de Corentin Jean.
Les joueurs de la capitale, après une dizaine de minutes compliquées face à des Aubois volontaires, se créèrent enfin leurs premières occasions à quelques secondes d’intervalle, par Thiago Silva sur corner, puis Ibrahimovic qui envoya le ballon trop à droite. Les premières banderilles, avant le premier but. Celui d’Edinson Cavani, tant décrié cette saison, et qui profita d’une erreur sur une passe en retrait de Saunier pour tromper le gardien Troyen en deux temps.
Des seconds couteaux buteurs
Avec un milieu composé d’habituels remplaçants Rabiot-Pastore-Stambouli, les joueurs de la capitale continuèrent alors leur inexorable marche en avant. Et c’est le deuxième nommé qui aggrava le score à la 17ème minute quand après une talonnade géniale d’Ibrahimovic, l’Argentin trompa Dreyer d’une petite frappe lobée. Puis c’est Rabiot qui, après son but face à Chelsea en milieu de semaine, remit ça deux minutes plus tard. Suite à un arrêt de Dreyer sur Cavani, le ballon revint sur le joueur formé au club, qui n’avait plus qu’à le pousser dans le but.
3-0 après 19 minutes, un début de match parfait pour le PSG qui pouvait alors vivre une fin de match sans se forcer. Et c’est bien ce qu’ils firent, endiguant les maigres incursions de l’ESTAC par l’intermédiaire de Thiago Silva, et gardant leurs forces pour les prochains matches, eux qui en enchaîneront en l’espace d’un mois après la trêve internationale. On pensait donc que le score ne bougerait plus après la mi-temps. C’était sans compter sur un certain Suédois.
Le festival Zlatanesque
Car en deuxième mi temps, Zlatan Ibrahimovic décida de poser sa patte sur ce match, et de quelle manière ! Un triplé retentissant en seulement 10 minutes (46ème,52ème,55ème), portant son total de buts cette année à 26 en 24 matches. Et le géant de Malmö aurait même pu en ajouter un quatrième si, sur un centre de Di Maria, Saunier n’avait pas poussé lui-même le ballon dans son propre but (58ème). Une après midi cauchemardesque pour le défenseur troyen, comme pour celle de toute son équipe.
Et elle n’était malheureusement pas fini pour les Aubois, qui allaient concéder une double peine penalty-carton rouge (pour Karaboué). Un penalty que Cavani ne manquait pas de transformer en deux temps, pour porter son total à 14 buts cette saison (75ème). Puis Zlatan marqua une nouvelle fois pour mettre un quadruplé (88ème) et son 27ème but en Ligue 1. Exceptionnel.
Mais si l’après midi fut si pénible pour Troyes, c’est bien parce que Paris fut étincelant, proche de la perfection. Et comment est-il possible de mieux fêter un quatrième titre de champion consécutif qu’en gagnant un match avec l’écart de buts le plus important en Ligue 1 pour eux de toute leur histoire et depuis…1936. Un seul mot : Bravo. Bravo Paris. Et dire que cela ne fait que commencer...