- Premier League
- Quentin Migliarini
Le match qui cartonne : Manchester City/ Manchester United
Fixé sur son sort en Ligue des Champions où l’attend le Paris Saint-Germain en quart de finale, Manchester City aura l’occasion de prouver sa capacité à se sublimer dans les grands rendez-vous dès ce week-end en Premier League. Noyées sont les ambitions de titre des Citizens, relégués à 12 points du leader, Leicester. De fait, l’intérêt du derby face à United réside dans la portée symbolique d’une telle rencontre, et l’intensité déployée à cette occasion. Privé de Kevin de Bruyne en attaque et Vincent Kompany, pilier de sa défense centrale, Manuel Pellegrin va sans doute mettre à l’épreuve un onze de départ qui devrait, selon toute vraisemblance, ressembler de très près à celui qui affrontera le PSG le 6 avril prochain. Otamendi et Mangala partent avec les faveurs du staff conduit par l’entraineur chilien afin d’occuper l’axe d’une défense centrale qui n’offre pas toutes les garanties souhaitées pour une équipe d’un tel calibre. Devant, Sterling, Aguëro et Silva dirigeront l’attaque du quatrième de Premier League.
Les Red Devils ont un point commun avec leur plus proche voisin : Ils n’ont connu le succès qu’à deux reprises sur leurs six dernières rencontres toutes compétitions confondues. « J’espère que le match face à City fera office de catalyseur, a annoncé Van Gaal conférence de presse. En cas de victoire face à cette équipe, nous aurons toutes nos chances de qualification pour la prochaine Ligue des champions.» Manchester City possède 4 points d’avance sur United avant la rencontre prévue dimanche.
L’affiche dont on se tamponne
Le duel Swansea (16e)/Aston Villa (20e) ne revêt pas d’intérêt particulier alors que les Villans sont quasiment condamnés à la descente, et les Swans, eux, pratiquement sauvés. En conférence de presse cette semaine, Rémi Garde s’est réjoui de pouvoir récupérer Carlos Sanchez, absent depuis la mi-janvier, à l’occasion du déplacement au Liberty Stadium. « Carlos est un joueur d’expérience, cela peut être une option intéressante pour notre équipe », concédait le technicien français. Swansea l’avait emporté au match aller (2-1) le 24 octobre dernier. Chose étonnante, les joueurs de Guidolin sont bien plus fébriles chez eux face à ce même adversaire qu’ils n’ont battu qu’à cinq reprises, pour quatre défaites, en onze rencontres disputées à domicile.
Le joueur à suivre : Anthony Martial
Souvent précieux, régulièrement décisif avec Manchester United, Anthony Martial est un joyau rare, à polir. Buteur jeudi, le jeune international français vient tout juste d’être adoubé par Ryan Giggs, légende vivante du club, qui voit en lui un modèle de précocité supérieur à Cristiano Ronaldo, rien que ça : « Anthony a été une bouffée d’air frais. Il est arrivé pour une grosse somme d’argent et s’est montré si régulier cette saison. Pendant 18 mois, Cristiano Ronaldo était indifférent. Maintenant, wouah, il marque toutes les semaines. Les gens deviennent matures à différents matures à différents moments. Cela dépend des individus et de leur capacité à travailler dur. »
Kingsley Coman, issu de la même génération, lui avait montré la voie 48h plus tôt avec un but et une passe décisive ayant largement contribué à l’élimination du finaliste sortant de la Ligue des Champions. « Il n’y a point de hasard » aurait pu écrire Didier Deschamps, si Voltaire ne l’avait pas précédé, et le sélectionneur des Bleus ne s’y est pas trompé en convoquant les deux jeunes de la génération 95-96 pour les matches amicaux à venir contre les Pays-Bas (26 mars) et la Russie (29 mars).
Le stade où l’on aimerait être : Goodison Park
L’avalanche de blessures (Cazorla, Cech, Flamini, Ramsey, Wilshere, Oxlade-Chamberlain…) et la faillite de ses cadres va-t-elle sonner le glas des ambitions d’Arsenal ? Comment ne pas être tenté d’observer la réaction des Gunners, trois jours après la piteuse élimination enregistrée dès les 8es de finale de la Ligue des Champions face au FC Barcelone ? Comment expliquer cette propension à se liquéfier dès que le money-time pointe le bout de son nez ? A l’heure d’aborder l’année 2016, censée être l’aboutissement de 12 annéess passées à tenter de reconquérir le titre de champion, les joueurs d’Arsène Wenger disposaient de deux unités d’avance sur Leicester. Qu’en est-il aujourd’hui ? Arsenal est à la traîne, en troisième position, onze points derrière les Foxes... Si les joueurs ont un tant soit peu de respect pour le travail réalisé par Arsène Wenger depuis 1996 et son arrivée sur le banc de cette équipe, ils seraient bien inspirés de l’emporter… avec la manière ! Reste que le terrain est hostile, Arsenal ne s’y est pas imposé lors de ses trois derniers déplacements.