- Ligue 1
- Quentin Villain
541, c’est le nombre de jours qui sépare Abou Diaby de son dernier match officiel en pro. Une durée interminable pour un joueur de son calibre. L’équivalent d’un an et demi sans compétition avec pour seule parenthèse, une petite heure de jeu avec la réserve de Marseille le week-end dernier. Mais le grand gaillard (1m91) est optimiste : « Tous les voyants sont au vert, je suis prêt à jouer. Je n’ai jamais été aussi proche d’un retour. Je me sens bien. Et j’ai joué 65 minutes avec la CFA (samedi, face à Marignane), sans ressentir la moindre douleur. » En dévoilant la composition d'équipe de ce soir, Michel a préféré préserver son joueur. Le milieu de terrain prendra donc place sur le banc des remplaçants pour la troisième fois cette saison (après Treilissac et Saint-Etienne).
42 blessures depuis 2006
Formé à l’AJ Auxerre, le natif de Paris prend vite la poudre d’escampette pour rejoindre la colonie française d’Arsenal. Sous la houlette d’Arsène Wenger, il se dévoile à l’Europe entière et attire le regard du sélectionneur de l’époque, Raymond Domenech. Malgré les 42 blessures qui vont rythmer son aventure londonienne, il parvient à être caper 16 fois sous le maillot tricolore. La dernière remonte au premier match de l’ère Deschamps en septembre 2012, il est même l’unique buteur du match (1-0 face à la Norvège). Avec les Gunners, il effectue sa saison la plus aboutie en 2009/2010. Il joue plus 29 rencontres en championnat et 10 en Champions League, son plus haut total depuis ses débuts, inscrivant sept buts au passage. Trop peu pour le talent que possède le garçon. Jalonnée de blessures à répétition, son aventure à Arsenal gardera un goût d’inachevé.
L’OM pour se relancer
Après presque dix ans passés en Premier League, Diaby en fin de contrat a le choix entre rester en Angleterre ou rallier l’Olympique de Marseille. Les arguments du médecin olympien auront raison de son choix. Il n’hésite pas à réduire son salaire par sept pour essayer de relancer sa carrière sur la Canebière (passant de 3,5 M€ par an à 480.000€ cette année). En attendant ses premiers pas au Vélodrome, son ancien coach, Arsène Wenger fait saliver les supporters marseillais : « C'est une très bonne nouvelle et j'espère que ça va bien se passer pour lui. Ce serait un sacré renfort pour Marseille. Et il a tellement été empêché de faire une grande carrière par ses blessures, que j’espère qu’il sera récompensé de ses efforts et de sa ténacité. » Ils auront peut-être l'occasion de le voir dès ce soir, car après une première mi-temps calamiteuse (menés 3-1 par Rennes), les phocéens doivent réagir. Abou Diaby pourrait donc être le rayon de soleil dans une fin de saison morose pour l’OM (10e du championnat). Réponse lors des 45 prochaines minutes.