- Ligue 1
- Alan Bernigaud
Paris dominateur maladroit
Une semaine après son sacre de champion obtenu face à Troyes (0-9), le Paris Saint-Germain comptait profiter de la réception de son dauphin pour fêter son titre avec ses "supporters". Et avec une équipe très offensive, ce sont bien les hommes de Laurent Blanc qui se procurent la première attaque et qui croient ouvrir le score sur une inspiration d'Ibrahimovic dès la 4e minute, mais le géant suédois est signalé hors-jeu même si c'est dur à savoir. À l'image de leur saison, les Parisiens étouffent leurs adversaires, et même s'ils n'ont pas vraiment d'occasions franches, ils font tranquillement tourner le ballon dans la surface des sudistes en attendant de trouver une faille dans une défense bien regroupée. Edinson Cavani va tenter d'illuminer la partie d'un génial retourné acrobatique qui va frôler le poteau gauche de Subasic (30e) puis Di Maria va lui s'essayer à la frappe enroulée et voir sa tentative être contrée au dernier moment par le crâne chauve de Raggi (33e). Quelques minutes plus tard, c'est de nouveau Cavani qui va être proche de l'ouverture du score d'une belle tête sur un centre de Marquinhos mais sa tentative n'est pas cadrée (39e). Après une frappe d'Ibrahimovic qui passe, elle, loin des buts, les 22 acteurs rentrent aux vestiaires avec une impression de toute-puissance parisienne qui peut se transformer en but à tout instant.
Vagner Love et Fabinho en sauveurs
Semblant décidés à reprendre la partie comme ils l'ont laissé, les Parisiens voient Zlatan faire une passe à Subasic alors qu'une frappe en force été préférable (47e). Pourtant, un peu trop sûr d'eux, les Parisient vont commencer à subir et reculer, Fabinho va d'abord tenter sa chance de l'entrée de la surface poussant Trapp à la parade (50e). Le portier allemand va de nouveau être mit à contribution sur une grosse frappe dans la surface de Thomas Lemar après une boulette de Thiago Motta (60e). Cette révolte monégasque n'est finalement que les prémices de ce qui pendait au nez des joueurs de la capitale. Lemar, encore, va adresser un centre parfait et à Vagner Love, pourtant peu en vu jusqu'à là, de se charger de convertir l'offrande (65e). 0-1, Monaco semble avoir fait le plus dur en ouvrant la marque et on peut s'attendre à ce que Jardim verrouille sa défense. Mais le coach portugais n'a pas le temps de distribuer ses nouvelles consignes que David Luiz déséquilibre Fabinho dans la surface et offre un penalty que le Brésilien se charge de transformer lui-même d'une petite panenka (67e). Voyant leur équipe encaisser deux buts en deux minutes, les supporters parisiens au lieu de pousser parviennent à l'exploit d'être encore plus silencieux qu'à l'accoutumer. Heureusement pour le football, les joueurs de Laurent Blanc sont habitué à se passer de leur ferveur et repartent au charbon, enchaînant les occasions franches par Cavani (72e, 80e), Zlatan Ibrahimovic (83e, 89e) et surtout Jean-Kévin Augustin qui manque son face-à-face (87e). Au final, les Monégasques peuvent retourner sur leur Rocher avec 3 points en plus et surtout une avance quasi-définitive pour garder leur seconde place tandis que le PSG manque l'occasion de glaner une 25e victoire cette saison en Ligue 1.