Bastia se met à l'abri

Bastia se met à l'abri
François Kamano, principal artisan de cette victoire (Icon Sport)

Lors d'un match fermé et pauvre en occasions, le Sporting Club de Bastia a disposé de l'Olympique de Marseille deux buts à un cet après-midi à Furiani. Kamano a été le principal artisan de cette victoire.

On attendait Diaby, on a eu l’ennui. Le milieu marseillais et les 21 autres acteurs n’ont pas réussi à emballer la première moitié de la rencontre. Une mi-temps marquée par la domination stérile de l’OM. 67% de possession, 2 tirs, 1 seul cadré. Le constat n’était pas mieux côté bastiais, avec 3 tirs mais aucun de cadré. Les Marseillais ont tenté de contourner le bloc bastiais en s’appuyant sur Nkoudou (28e) et Thauvin (17e, 32e). Mais malgré quelques bonnes provocations et de bons mouvements sur les côtés, les hommes de Michel n’ont pas su se montrer dangereux. Les Corses n’étaient pas à la fête non plus, solides défensivement, ils ont tenté de lancer quelques contres sans succès. Ni la frappe contrée de Kamano (31e), ni la tête de Squilacci sur corner (43e) n’ont inquiété Steve Mandanda.

Kamano perfore l’OM

Après un premier acte insipide, François Ciccolini fait entrer Fofana pour Modesto afin d’emballer le match. Le changement de système (passage d’un 3-5-2 à un 4-4-2) perturbe les Olympiens. Kamano en profite, bien lancé par Danic, il entre dans la surface et centre fort devant le but, Rekik dévie le ballon dans le but vide (1-0, 47e). C’est encore lui qui va provoquer un penalty. A nouveau bien lancé dans la surface, il force Steve Mandanda à commettre la faute. Danic le transforme d’une frappe forte plein axe (2-0, 55e). Michel tente un coup de poker en passant en 3-5-2 avec les entrées de Batshuayi et Lucas Silva pour Diaby et Dja Djédjé. Forcé de remplacer Diarra, blessé (66e), il fait entrer Alessandrini pour une disposition tactique plus que floue. Le héros du match, Kamano, est également contraint à sortir pour une blessure à la cuisse (69e). La suite du match retombe en intensité, les hommes de Michel, si on peut encore les considérer comme tels tant ils semblent l’avoir laché, continuent de monopoliser le ballon sans être capables d’en faire quoi que ce soit.

Alessandrini pète les plombs

Alors que le match s’endort paisiblement, Batshuayi sonne la révolte. Cabella donne une balle piquée à l’avant-centre qui parvient à se retourner dans la surface et crucifier Leca, sur la première action vraiment dangereuse du match côté Olympien (2-1, 75e). Les Marseillais se mettent à pousser faiblement, et se procurent de bons coups francs qu’Alessandrini frappe directement sans succès (78e, 82e). Ce même Alessandrini décide de se faire justice lui-même quelques minutes plus tard. Après un léger contact avec Djiku non sanctionné, il se retourne et lui donne un coup de pied. Le carton rouge, logique, annihile tous les espoirs de retour des Phocéens. Un Fletcher fantomatique commet une faute sur la dernière chance marseillaise de revenir au score (94e).

Les Corses mettent fin à une série de 4 matchs sans victoire et passent 11èmes au classement (43 points). L’OM continue de creuser (13e, 39 points) et peut voir Lorient lui passer devant, si les Merlus parviennent à prendre ne serait-ce qu’un point contre l’OL ce soir.

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