L’OM, 15 ans plus tard

L’OM, 15 ans plus tard
Michel est en train d’écrire l’une des pires pages de l’histoire de l’OM en Ligue 1 (Icon Sport)

Dans un climat délétère l’Olympique de Marseille a encore été accroché à domicile par Bordeaux (0-0) dimanche soir. Un nouvel échec pour Michel qui rappelle celui de son compatriote Javier Clemente lors de la saison 2000-01.

8 Août 2015, Marcelo Bielsa démissionne de son poste d’entraîneur de l’OM. Vincent Labrune, le président Marseillais, décide alors de faire appel à Michel pour reprendre les rênes de l’équipe. Labrune s’entête à ne pas vouloir faire confiance aux technicien français : « Ce n’est pas une question de passeport, c’est une question de philosophie », une philosophie que les dirigeants marseillais avaient tenté d’installer quinze ans plus tôt avec Abel Braga. Arrivé lors de l’été 2000 le coach Brésilien ne  restera sur le banc marseillais que seize matches avant d’être limogé. Alors seizième du championnat (sur 18 équipes) Marseille fait appel à un autre étranger, Javier Clemente. L’Espagnol rejoint le club phocéen en pleine crise et tente de relancer l’équipe avec ses méthodes drastiques : « Si les joueurs sont sérieux, on s’en tirera. Mais s’ils font n’importe quoi, on en trouvera d’autres, de plus jeunes. Le travail, ce n’est pas le cirque. Cela dit, après le travail, on peut rigoler tant qu’ils veulent. » Clemente veut montrer qu’il est le patron mais problème : l’Espagnol ne parle pas un mot de français et va subir la barrière de la langue tout au long de la saison.

Le Vélodrome, forteresse quasi imprenable

Il y a des similitudes entre les deux entraîneurs ibériques de l’OM, mais contrairement à Michel, Clemente avait su marquer des points à domicile et maintenir une forme de calme dans son enceinte. Avec 4 victoires, deux nuls et une défaite, Clemente possédait un bon ratio à domicile. Mais cela n’a pas suffi pour sauver sa place à la tête de l’OM puisque son bilan à l’extérieur était famélique, avec seulement un point pris en six matches. Les dirigeants finissaient donc par craquer sous la pression et la crainte d’une relégation plus que probable. Ils faisaient donc appel à un nouveau coach pour terminer la saison, Tomislav Ivic qui arrachait finalement le maintien lors des dernières journées. Ce sauvetage laborieux des Marseillais est aussi marqué du sceau d’un grand nom du club phocéen qui revient assez souvent en ce moment : Bernard Tapie. Robert Louis-Dreyfus avait fait appel à l’ancien président marseillais en tant que directeur sportif, une solution qui pourrait convenir aux supporters en colère cette année, mais cela relève de l’impossible. Vivement l'année prochaine.

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