Ici c’est Lyon !

Ici c’est Lyon !
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Que de joie ! Moi, Parc OL, j’ai vibré ce week-end, mais comment vous l’expliquer ? Je suis encore tout jeune, mais je suis impatient de voir mon compteur grimper si tous les dimanches se passent comme celui-ci. Hier ce sont les filles qui sont venues jouer chez moi.

 

Tout est différent avec elles, il y a moins de public, mais l’ambiance est toute aussi intense. Et puis… C’était ma première demi-finale de Ligue des Champions ! Eh oui ce n’est pas rien !

Avant le match, j’avoue j’avais peur. Mon prédécesseur père Gerland, m’avait conté la triste élimination des lyonnaises l’an passé en quart de finale face aux parisiennes.

Je ne voulais pas vivre ça, aucun lyonnais ne perd chez moi ! C’est simple à comprendre ! Quand j’ai entendu les mots du coach Gérard Prêcheur je me suis senti pousser des ailes « Que ce soit de l’intérieur ou de l’extérieur, ce stade est une splendeur. C’est plus qu’un outil, c’est une machine de guerre !".

Les joueuses entrent sur le terrain et mes yeux brillent, 22 050 spectateurs ont fait le déplacement. Je vois des enfants ébahi par la splendeur de ma bâtisse, mais aussi par les cris de joies qui se font entendre petit à petit. Moi je profite ! Les lyonnaises dominent dans le jeu et sont portées par le public. C’est un record d’affluence pour un match de cette envergure, il faut le mettre en valeur. C'est à la 18e que Hederberg ouvre le score pour l'OL.

Bien sûr je supporte mon équipe, mais je tiens à saluer les parisiennes qui ont subi. La chance n’était pas avec elles. Leur coach est obligé d'effectuer trois changements en 1ère période. Les trois filles, Boulleau, Georges et Hamraoui sont blessées et ne peuvent pas continuer le match. L'inquiétude se fait quelque peu ressentir à l'annonce des noms des blessées. Le public pense à l'équipe de France qui sera peut être pénalisée pour les JO si les blessures s’avèrent importantes. Moi aussi je suis inquiet, mais le match doit continuer ! Les lyonnaises en profitent pour prendre l'avantage avant la pause, 5-0.

A la pause je me remets de mes émotions et réalise tout à coup que certaines joueuses d’envergures sont seulement remplaçantes. C’est ça l’Olympique Lyonnais féminin, elles peuvent se permettre d’avoir Louisa Necib et Lotta Shelin sur le banc… En deuxième période je veux quand même les voir jouer, je reste jeune, j'ai le droit de faire des caprices, et puis, ce n’est pas tous les jours que les filles viennent chez moi. Il semblerait que le coach m’ait entendu. Une fois sur le terrain, elles viennent asséner le coup final aux parisiennes avec un but de Necib puis Shelin, 7-0. S’ensuit une Ola interminable suivie par tout le public. J'ai l'impression que plus rien ne peut atteindre mon équipe lyonnaise.

Le score en restera là, mais moi, je ne veux plus fermer mes portes. Encore une fois tout le public repart heureux. Les lyonnaises viennent saluer les supporters, le Ahou résonne dans mes entrailles. Je vais pouvoir m’endormir apaisé, en attendant le prochain match.

D’ici là je souhaite bonne chance à mon collègue le Parc des Princes, j’espère qu’il fera aussi bien que moi le 2 mai pour le match retour. Je reste chauvin et je sais que Paris ne pourra pas rivaliser en termes d’ambiance avec ce que j’ai vécu ici ! J’espère que les lyonnaises ne m’oublieront pas, je rêve de les voir amener le trophée de Ligue des Champions dans ma maison…

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