Un jour, un Bleu : ce qu’il faut savoir sur Laurent Koscielny

Un jour, un Bleu : ce qu’il faut savoir sur Laurent Koscielny
Laurent Koscielny est aussi discret dans les médias qu’efficace sur les terrains (Icon Sport)

Ils seront 23 pendant l’Euro à défendre les couleurs bleu-blanc-rouge sur les terrains français. Alors que Didier Deschamps s’est chargé du casting, notre rédaction s’occupe des portraits au cas par cas, au jour le jour. Après Antoine Griezmann et Steve Mandanda, place aujourd’hui à Laurent Koscielny.

Dès demain, retrouvez Un jour, un Bleu avec le portrait de Jérémy Mathieu

Ce que tout le monde connait sur lui

À vrai dire, pas grand-chose. Aussi sobre en dehors des terrains que lorsqu’il chausse les crampons, Laurent Koscielny est un homme discret. Peu friand de tatouages, de grosses voitures, et encore moins de folies capillaires, le défenseur d’Arsenal n’est, en plus, pas du genre à s’épancher dans les médias. Ce qui lui vaut d’être relativement peu connu en France. Issu d’une famille aux origines modestes (son grand-père et son arrière-grand-père travaillaient dans les mines), dont il est toujours resté proche, le Corrézien a été élevé « à la dure » selon les termes employés par Bernard Koscielny, son père. Le défenseur de 30 ans sait d’où il vient et a su rester modeste. Ainsi, en 2003, au sortir d’un quart de finale de Coupe Gambardella, le jeune Koscielny disposait de deux offres en provenance de Lens et Guingamp. Il préféra alors intégrer le centre de formation guingampais, trouvant la Gaillette, celui des Lensois, trop luxueux. Un homme de valeurs, assurément.

Ce que seuls les pros peuvent savoir

Joueur peu connu du grand public, Laurent Koscielny est en revanche plus réputé chez les amateurs de football. Le joueur d’Arsenal est considéré par beaucoup de consultants du championnat anglais comme le meilleur défenseur de Premier League. À commencer par Rio Ferdinand, l’une des références à ce poste. Rien que ça. Ce qui n’est pas un mince exploit, sachant que le défenseur français fait partie de l’une des arrière-gardes du Royaume les plus critiquées ces dernières saisons. Inconnu à son arrivée chez les Gunners en 2010 après une seule saison passée en Ligue 1 à Lorient, Koscielny s’est vite fait un nom outre-manche. À tel point qu’il a porté pour la toute première fois le brassard de capitaine d’Arsenal le 2 février dernier, à l’occasion de la réception de Southampton en championnat. En équipe de France, le Corrézien totalise 27 sélections depuis sa première apparition sous le maillot bleu, en novembre 2011, face aux États-Unis. Ce qui représente une manne d’expérience non négligeable pour les Tricolores à l’heure de disputer l’Euro, qu’ils ambitionnent de gagner. Lors du tournoi estival, qui se déroulera à domicile, Laurent Koscielny devrait d’ailleurs former avec Raphaël Varane la défense centrale de l’équipe de France. L’occasion pour lui de se faire enfin un nom dans son pays.

L’info pas très utile

Laurent Koscielny ne le crie pas sur tous les toits, mais il connaît personnellement le président de la République, François Hollande, qu’il a longtemps tutoyé. Tous deux originaires de Tulle, en Corrèze, les deux hommes entretiennent des rapports courtois. « Tous les samedis matinx, il passait au marché, faisait la bise à tout le monde. Tulle, c’est un village de quinze mille habitants. Il connaît même mes parents », confie le défenseur. Depuis que François Hollande est devenu chef d’État, ils ne se sont revus qu’une fois, à Clairefontaine, avant le départ des Bleus pour la Coupe du monde au Brésil en 2014. « Il était venu déjeuner avec nous. Là, je l’ai à nouveau vouvoyé, c’était quand même le président de la République ! Malgré son statut, il est resté décontracté avec moi, et m’a même demandé des nouvelles de mes parents », raconte Laurent Koscielny. Autre information insolite concernant le défenseur des Bleus : en 2013, lui et sa famille, sollicités par le maire de Tulle, Bernard Combes, ont contribué à sauver de la faillite la fabrique d’accordéons Maugein. Un renseignement pas très utile, certes, mais qui illustre bien la générosité de l’homme.

Ce qu’il préférerait qu’on ne sache pas

Devenu l’un des défenseurs les plus respectés du Vieux Continent, Laurent Koscielny a pourtant trainé pendant longtemps une réputation de découpeur de jambes. Dans les faits, le Français a reçu une trentaine de cartons jaunes, quatre rouges et surtout concédé quelques penaltys dommageables pour Arsenal et pour l’équipe de France. Ainsi, en barrage aller de la Coupe du monde 2014, le Tricolore provoque un penalty et écope d’un carton rouge en fin de match après avoir giflé l’Ukrainien Oleksandr Kucher. Depuis, le défenseur a su rectifier le tir et se montre beaucoup plus régulier depuis quelques saisons. Pour le plus grand bonheur des Bleus.

Ce qui sera bientôt vrai le concernant

Après avoir prolongé avec Arsenal jusqu’en juin 2019, Laurent Koscielny semble vouloir s’inscrire dans la durée avec le club londonien. Lui qui a connu les années moins fastes des Gunners est aujourd’hui l’un des cadres d’une équipe dont l’ambition est de remporter enfin le championnat d’Angleterre, douze ans après son dernier titre. Alors, après l’Euro 2016 avec la France (oui, on se mouille et oui, on est chauvins), la Premier League avec Arsenal pour le Corrézien ?

L’info pas tout à fait exacte

Quand il ne chausse pas les crampons, le défenseur français s’adonne au Scrabble avec son beau-père. Oups, ça, c’est vrai !

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