- Coupe du Roi
- Quentin Villain
C’est au tour de l’Espagne, ce dimanche soir, d’attribuer sa coupe nationale aussi appelée Coupe du Roi. Deux prétendants s’opposent pour espérer signer un doublé avec ce trophée. À notre gauche, champion d’Espagne 2016 et tenant en titre de la Copa del Rey,le FC Barcelone s’avance sur la pelouse du stade Vicente Calderón en position de favori. Son entraineur, Luis Enrique, a pour l’occasion fait confiance à ses hommes forts, en alignant son onze habituel. À notre droite, récent vainqueur de l’Europa League, le FC Séville arrive à Madrid plein de confiance pour cette finale. Unai Emery peut lui aussi compter sur ses titulaires pour espérer battre l’ogre catalan.
Match sous tension
Les Barcelonais mettent d’entrer la pression sur le but de Rico, Luis Suarez – soulier d’or européen avec ses 40 buts – allume la première mèche dans la surface qui passe tout près du poteau andalou (8e). Les Sévillans sont bien organisés défensivement et laissent peu de place au trio Messi,Suarez et Neymar qui ne trouve pas de solution. Sur un contre orchestré par Iborra, le français Kévin Gameiro allait se présenter seul face au but, mais il est retenu par Mascherano qui écope directement d’un carton rouge pour avoir annulé une occasion de but en position de dernier défenseur (36e). Les Blaugranas devront donc jouer à 10 pour le reste de la rencontre. Sur le coup-franc, Ever Banega croit ouvrir le score pour Séville, c’était sans compter sur la claquette de Ter Stegen qui arrache du bout des doigts le ballon de sa lucarne (38e).
Le Barça pas dans un bon soir…
Au retour des vestiaires,, Luis Enrique réorganise son équipe et fait sortir le milieu Rakitic pour faire entrer en défense Jéremy Mathieu. Le coach barcelonais préfère s’appuyer sur une bonne défense et opérer en contre en faisant descendre Messi en 10. Mais en supériorité numérique, c’est bien Séville qui apporte le danger, Ter Stegen doit s’étendre de tous son long pour aller chercher un tir au ras du poteau de Banega (50e). Coup dur pour le Barça sur l’action suivante, Messi au sol se relève après un choc à la tête mais Suarez lui reste à terre victime d’une blessure à la cuisse, il est contraint de laisser ses partenaires plus tôt que prévu (55e). La suite du match est tendue. Alors que les deux camps se rendent coup pour coup, le jeu devient haché et les nerfs de l’arbitre sont mis à rude épreuve, il a distribué pas moins de 15 cartons au cours du match. Ce qui devait arriver pour Séville arrive, sur une énième offensive de Neymar il est découpé par Banega à la limite de la surface, le rouge est logique les deux équipes sont à dix (92e).
…Mais gagne à la fin
Les fautes ont eu raison des occasions de but pour l’instant, place donc aux prolongations. C’est le moment choisi par Messi - discret jusque là – pour adresser une passe décisive venue d’une autre galaxie pour Jordi Alba qui croise bien sa frappe du gauche juste devant le but (1-0, 97e). Gérard Piqué ne passe pas loin de corser l’addition sur un centre de Neymar, mais Rico retarde l’échéance d’une claquette (105e). Les Andalous sous tension tentent le tout pour le tout pour égaliser. Mais après une faute et une contestation auprès de l’arbitre, Carriço est exclu et laisse son équipe à neuf dans la difficulté. En toute fin de prolongation, Neymar tue le match sur une nouvelle passe décisive de Messi (2-0, 122e).
Dans une finale tendue, où l’arbitre a dû sévir à maintes reprises, le FC Barcelone s’adjuge au bout des prolongations sa 28e coupe d’Espagne de son histoire et enchaîne deux doublés consécutifs (Liga-Coupe).