- Euro 2016
- Hugo Cappelaere
Dès demain, retrouvez nos Tours des Nations dédiés à l'Irlande du Nord et à la Roumanie.
La dernière participation : Euro 2012 (1er tour)
En se retrouvant dans le groupe de l'Angleterre et de la France, accompagnés du pays hôte l'Ukraine, les Suèdois étaient conscients que passer les poules auraient constitué un exploit en soit. Deux défaites et une victoire d'orgueil contre les Bleus plus tard, ils termineront bon dernier du groupe D avec 3 points. Un Euro à oublier.
La route vers la France : 3ème du groupe G (passage aux barrages)
La Suède s'est difficilement qualifiée pour cet Euro en terminant à la 3ème place du groupe G des éliminatoires, derrière l'Autriche et la Russie. Avec 2 défaites, 3 nuls et 5 victoires en 10 matchs, les Scandinaves ont du passer par les barrages. Des barrages qu'ils ont disputé face au Danemark de Nicklas Bendtner. A l'issue des matchs aller retour, l'équipe nationale suédoise a validé son ticket pour l'Euro 2016 en l'emportant 4 buts à 3 sur l'ensemble des 2 matchs. Dont un doublé lors du match retour de la star du pays, Zlatan Ibrahimovic. Le désormais ex buteur du PSG avait déclaré à l'issue du match : "Les Danois ont voulu me pousser à la retraite, mais maintenant c'est moi qui ai envoyé tout leur pays à la retraite." Du Ibra dans le texte.
L’homme à suivre : Zlatan Ibrahimovic (Manchester United ?)
On a beau retourner l'équipe suédoise dans tous les sens, le joueur dont se méfieront le plus les Belges, les Italiens et les Irlandais n'est autre qu' "Ibracadabra". Le meilleur buteur de l'histoire de la Suède (62 buts pour 112 sélections) est le leader technique, le joueur de classe mondiale de cette formation. Il porte les siens quand il le faut à l'image de son doublé contre le Danemark (2-2) au match retour des barrages, qui a permis à la Suède de rejoindre les 24 nations qualifiés pour l'Euro 2016. L'avoir sur le terrain, c'est être sûr de mobiliser une défense sur lui. D'autant plus qu'il sort d'une saison colossale avec Paris, puisqu'il a dépassé le record de Carlos Bianchi (meilleur buteur de l'histoire du PSG sur une saison) avec un total de 38 réalisations et a raflé les 4 trophées sur la scène nationale. La Suède avec ou sans Ibra, c’est un peu comme le Portugal avec ou sans Cristiano Ronaldo.
Le point fort : une ossature stable
Isaksson-Grangvist-Källström-Ibrahimovic, voici l’épine dorsale qu'a mis en place le sélectionneur Erik Hamrén, qui quittera ses fonctions après l’Euro. 131 ans et 411 sélections à eux quatre. Le premier, ancien gardien de Rennes (2004-06), est l’indiscutable titulaire dans le but. Du haut de ses 127 matches (et 34 ans), il est le joueur suédois le plus capé encore en activité. En défense, le taulier s’appelle Andreas Granqvist. Âgé de 30 ans (47 capes), l’ancien du Genoa aujourd’hui au FC Kradsnodar impose sa grande carcasse (1,92m) au sein d’une charnière qu’il compose généralement avec Mikael Antonsson (34 ans, FC Copenhague). Au milieu, le patron est un autre ancien de Ligue 1, Kim Källström (ex-Lyon et Rennes). Capé 116 fois, le joueur de 33 ans et sa patte gauche sont indéboulonnables, au même titre que Sebastian Larsson, qui a fait toute sa carrière en Angleterre (Arsenal, Birmingham et Sunderland depuis 2011), sur le côté droit. Enfin, devant, Ibra possède sa place attitrée avec ses 112 sélections et son statut.
Ces joueurs expérimentés formeront la base de l'effectif suédois, avec en soutien quelques jeunes joueurs présents dans la sélection des Espoirs championne d'Europe l'été dernier à l'image de Guidetti, Hiljemark, Augustinsson ou encore Lindelof. Cette génération dorée devrait amener de la fraîcheur à une équipe vieillissante, près de 28 ans de moyenne d'âge lors du dernier rassemblement de l'équipe nationale. En attaque, l'attaquant du Celta Vigo, Guidetti, a par exemple pris la place de l'ancien Rennais Toivonen (29 ans), auteur d'une mauvaise saison avec son club de Sunderland. Peut-être le début d'un renouveau pour la sélection scandinave dont la dernière grande performance lors d'une compétition internationale remonte à la Coupe du Monde 1994, à l'issue de laquelle elle était parvenue jusqu'en demi-finale. Emmenée alors par un jeune attaquant de 23 ans, un certain Henrik Larsson.
Le point faible : se reposer sur sa star
On l’aura compris, la ligne directrice de la Suède est de tout faire pour mettre Zlatan dans les meilleures conditions possibles. Erik Hamren ne s’en cache pas. «Dès que je suis arrivé sur le banc, j’ai fait tout mon possible pour exploiter le talent d’une star comme lui, lâchait-il après le barrage retour face au Danemark. Je voulais qu’il apporte autant en sélection qu’en club. J’ai pu me rendre compte de sa formidable capacité à prendre ses responsabilités, mais aussi du dévouement de ses coéquipiers qui font tout pour lui donner l’occasion de briller». La Suède fait donc parler son bloc-équipe quand elle n’a pas le ballon avant de se projeter rapidement vers l’avant lorsqu’elle l’a. Ce qui lui permet en général de se créer pas mal d’occasions. Après, c’est à Ibra de faire le reste. Le problème étant, s'il se blessait au premier match contre l'Irlande, Erik Hamrén serait bien embêté pour le remplacer. Ibra évoluant souvent avec un joueur tournant autour de lui, le sélectionneur serait-il dans l'obligation de changer de dispositif ?
L’objectif : passer les poules
Leur qualification in extremis aux barrages rend compte des difficultés rencontrées par le sélectionneur, Erik Hamren, pour mettre en place une formation solide et dominatrice. Zlatan Ibrahimovic est aujourd'hui le seul élément présent en sélection évoluant dans l'un des plus grands clubs européens. Ce déficit de joueurs de qualité oblige les Suédois à se présenter en France avec des objectifs mesurés. S'extirper du groupe E de l'Euro constituerait un authentique exploit, quand on sait qu'ils devront batailler face à la Belgique et l'Italie...
Le tweet qui nous a fait sourire :
Je rêve ou dans la pub de l'Euro ils ont annoncé tout les nations mais pour le Portugal et la Suède ils ont annoncé Ronaldo et Ibrahimovic ?
— Sharnalk (@Juugo_75) 20 mai 2016
Le programme de la Suède à l’Euro 2016 :
Lundi 13 juin à Saint-Denis (18h) : Irlande - Suède
Vendredi 17 juin à Toulouse (15h) : Italie - Suède
Mercredi 22 juin à Nice (21h) : Suède - Belgique