- Euro 2016
- Pierrick Merlet
Cela fait maintenant des semaines voire des mois que la grogne contre la Loi Travail se fait entendre dans la rue, dans les médias et par le biais des services énergétiques et de transport français. Pendant ce temps, l'Euro approche et la paix social est loin d'être acquise. Alors, afin de se faire entendre par le gouvernement français, syndicats et manifestants ont rapidement menacé de mener des actions lors de l'Euro de football 2016 qui débute vendredi 10 juin prochain. Des intentions qui n'ont pas tardé à arriver dans les médias en dehors de nos frontières, mettant ainsi encore un peu plus à mal l'image de la France à la veille d'un événement sur son territoire où le risque terroriste est omniprésent. L'épisode des casseurs et de la haine anti-flic avait déjà atterrit aux yeux et aux oreilles des médias européens, décourageant alors certains supporters de venir encourager leur sélection nationale en France. Le risque plus qu'important de grèves des transports entre autre pourrait encore en décourager certains.
Métro, train et buralistes
Tout d'abord, les syndicats de la RATP, le métro parisien, ont appelé à une grève reconductible dès le jeudi 2 juin. Mais les représentants syndicats ont clairement affiché leur volonté de perturber le trafic dès le début de la compétition, soit pour le match d'ouverture France-Roumanie. Deux raisons à cela : les syndicats sont contre la Loi Travail et veulent une revalorisation salariale. Mais ce n'est pas le seul service de transport qui brandit la menace des blocages lors de la compétition s'il n'obtient pas gain de cause lors de négociations internes en cours actuellement. Il s'agit de la SNCF qui, ce mardi 31 mai, s'est lancé dans une grève illimitée. Les syndicats veulent peser dans les négociations en cours concernant le futur cadre social du ferroviaire ainsi que sur l'organisation du travail dans l'entreprise en vue de l'ouverture du marché ferroviaire aux entreprises privées. Enfin, les buralistes contre la mise en place du paquet neutre prochainement, menacent depuis plusieurs semaines de faire des actions de blocage pendant l'Euro sans pour autant être plus précis dans leur communication.
Au regard des risques qui pèsent sur la bonne tenue de l'Euro, l’État pourrait être amené à ouvrir des discussions avec ces différents acteurs afin de retrouver un climat social « correcte ». Cependant, ce mardi 31 mai au matin Manuel Valls, le Premier Ministre a annoncé que « reculer serait une faute politique ». L'avenir concernant l'Euro 2016 ne semble pas radieux...