- Euro 2016
- Thomas Maitre
Euro 1960 : rencontre la plus prolifique
France-Yougoslavie 5-4. Pour la première édition du championnat d’Europe des nations organisé en France, le tournoi accueille 4 équipes. Ce match d’ouverture est donc synonyme de demi-finale et a lieu au Parc des Princes à Paris. Les Bleus font plaisir aux 26 500 spectateurs présents dans le stade et dominent les débats. Malgré les absences de Just Fontaine et Raymond Kopa, ils mènent 4-2 à la 63ème minute grâce notamment à Wisnieski. Mais les Yougoslaves réagissent et plantent 3 buts en 5 minutes (75ème, 78ème et 79ème). Les Français sont assommés et ne s’en relèvent pas. Les Yougoslaves s’inclinent en finale trois jours plus tard face à l’Union Soviétique.
Euro 1968 : la plus injuste
Italie-Union Soviétique 0-0 (victoire au tirage au sort). Comme en 1960, 4 équipes se retrouvent en phase finale de l’Euro. Les Italiens évoluent à domicile et rencontrent la grande Union Soviétique qui domine le football de l’époque. Galvanisé par son public, la Squadra Azzura tient tête à son adversaire malgré un joueur en moins. Rivera est sorti sur blessure et à l’époque, il n’y a pas de remplacements possible. Les tirs aux buts n’existent pas non plus. Avec ce score de 0-0 à la fin de la rencontre, les deux capitaines sont donc conviés dans le vestiaire de l’arbitre pour sceller le sort de cette partie à … pile ou face. Par un heureux hasard (ou pas, voir article : « Euro 1968, quand l’Italie gagnait à pile ou face »), c’est l’Italie qui remporte le tirage au sort et peut fêter sa victoire avec ses supporters.
Euro 1984 : la plus rugueuse
France-Danemark 1-0. L’Euro est pour la deuxième fois organisé en France. L’organisation du tournoi change avec un système de matchs de poule qualificatifs pour les demi-finales de la compétition. La France ouvre le bal face au Danemark. La pression est énorme et les Bleus éprouvent toutes les peines du monde à trouver la faille. C’est l’inévitable Michel Platini qui inscrit le seul but d’un match heurté. Yvon Le Roux ouvre les hostilités avec un tacle « viril » sur Allan Simonsen. Le ballon d’or 1977 est obligé de quitter la pelouse. En fin de match, Manuel Amoros craque. Victime à son tour d’un tacle appuyé de Jesper Olsen, la latéral se relève et adresse en coup de tête en réponse. Il est expulsé et suspendu trois matchs. Cette victoire permet néanmoins aux Bleus de bien rentrer dans cet Euro qu’ils finiront par gagner.
Euro 1988 : la plus belle affiche
RFA-Italie 1-1. Pour débuter son Euro, les co-équipiers de Beckenbauer se frottent à l’Italie. On ne peut rêver plus belle affiche même si les Italiens sont en plein renouveau. Les champions du monde 82 se remettent tout doucement des différents scandales de matchs truqués qui ont secoué le pays ces dernières années. Certains joueurs ont été mêlés à ces affaires. Malgré tout, la Squadra Azzura est au rendez-vous et elle ouvre le score par Mancini. Les Allemands répondent sur un coup-franc indirect dans la surface de réparation (généreusement accordé par l’arbitre) expédié dans la lucarne par Brehme. Les deux équipes iront en demi-finale et le tournoi reviendra aux Pays-Bas.
Euro 1992 : la plus regrettable (pour l’équipe de France)
Suède-France 1-1. La Suède organise cet Euro où les Français de Platini sont favoris. En qualification, les Bleus ont réalisé un parcours sans faute et arrivent en Suède plein de certitude. C’est pourtant le pays hôte qui domine le début de match et ouvre le score par Eriksson. Jean-Pierre Papin répond en deuxième mi-temps. Après ce but, l’équipe de France lève le pied. En face, la Suède ne semble pas plus disposée à prendre des risques et la rencontre s’achève donc tristement. Un premier match bien décevant qui sera fatal l’équipe de France. Avec un 0-0 face à l’Angleterre puis une défaite surprise contre le Danemark, les hommes de Platini sont éliminés. Ils vont longtemps regretter cette stratégie du match d’ouverture. Les Cantona, Papin, Sauzée, Boli etc…rentrent en France la tête basse.
Euro 2004 : la plus surprenante
Portugal-Grèce 1-2. Le Portugal semble programmé pour gagner cet Euro. Figo, Pauleta, Cristiano Ronaldo entendent bien débuter la compétition en beauté face aux modestes Grecs. Mais dès la 7ème minute, coup de théâtre. Karagounis ouvre le score. L’ambiance redescend d’un cran et les hommes de Scolari semblent tétanisés. Ils sont impuissants face à la défense adverse qui ferme le jeu. A la 51ème minute, penalty pour la Grèce, transformé par Basinas. A l’Estadio do sport de Lisbonne, c’est la douche froide. Ce match d’ouverture prend des allures de catastrophe et le but de Cristiano Ronaldo dans les arrêts de jeu ne changera rien. Un véritable coup de tonnerre dans le pays. Malgré tout, le Portugal se ressaisit et parvient à atteindre la finale du tournoi face à…la Grèce. Le scénario se répète et les Grecs réussissent en 2004 à écrire l’une des plus belles histoires de l’Euro.
Euro 2016 : …