- Euro - Groupe D
- Benjamin Monier
L’action de la rencontre :
Un éclair de Modric. Relâché et limpide, Modric en un coup d’éclat a montré au monde du football qu’une demi-volée réussie passait uniquement par le dosage et la position de frappe. Voyant le dégagement de Selcuk Inan retomber à quelques mètres de lui, Luka n’a pas réfléchi à deux fois avant de reprendre de volée ce ballon qui a terminé 20 mètres plus loin dans les filets de Volkan Babacan (41ème). 6ème but de Modric avec l’équipe au damier. Solide !
Au cœur du match :
Dans la capitale française et aux abords du Parc des Princes, le chaos marseillais d’Angleterre Russie était redouté. Mais pour ce qui était de ce match classé à hauts risques, la fête et la convivialité ont régné entre supporters turcs et croates, faisant vibrer le Parc des Princes comme à ses plus belles heures. Dans l’ambiance électrique de ce début de match, la Turquie et la Croatie se rendent coup pour coup dans une partie engagée. Malgré de bons mouvements, les occasions ne pleuvent pas durant les 25 premières minutes. En deux minutes, le match manque de basculer. La demi-volée de Milan Badelj ne trompe pas Babacan puis dans la foulée, à la suite d’un centre de Gonul, Tufan oblige Subasic a réaliser un magnifique arrêt (26 – 28ème). Après que l’intensité soit retombée suite à la blessure de Corluka, le gag de la soirée, il aura fallu un coup de génie signé Luka Modric pour débloquer le compteur buts de cette rencontre (41ème). A la suite d’un centre renvoyé par la défense turc à une trentaine mètres dans le ciel du Parc des Princes, le milieu du Real réalise une reprise en première intention à 20 mètres des buts qui vient tromper Babacan après un rebond vicieux (1-0). Grâce au génie de ce petit bonhomme qu’est Luka Modric, la Croatie rentre aux vestiaires en menant 1 but à 0.
La Croatie ne creusera pas l'écart
Au retour des vestiaires, ce sont les Croates qui manquent de creuser le score, à chaque fois par Srna. Le capitaine des Rouge et Blanc trouve la barre sur coup franc (51ème) puis il manque une grosse occasion en précipitant sa reprise pied gauche qui finit dans le petit filet extérieur droit de Babacan (53ème). La Croatie multiplie les actions simples mais très dangereuses mais n’arrive pas à inscrire ce deuxième but pour faire le break. Brosovic manque de voir son enchainement contrôle poitrine – reprise de volée finir dans la lucarne gauche de Volkan mais c’est raté (60ème). Le même Brosovic manque à quelques millimètres près de transformer un superbe centre de Perisic (66ème). Enfin, c’est au tour du joueur de Wolfsburg de voir sa tête décroisée, suite à un centre de Mandzukic, heurter la barre transversale de Babacan (71ème). Dans tout ça, vous aurez noté que la Turquie n'existe pas. Historiquement, les Turcs sont joueurs et sont très généralement détonnants lors des championnats d'Europe mais on n'a rien vu de tout ça cet après-midi. Avec ses leaders hors du coup et un manque de liant dans les transmissions, les partenaires d'Arda Turan sont passés au travers. Avec l'Espagne et les Tchèques au menu des prochains matchs, la qualification - si qualification il y a - se fera dans le douleur. Pour les Croates, tout roule.
L’acteur phare de la rencontre : Luka Modric
Pour l’ensemble de son œuvre, il est inévitable que le « phare » de cette rencontre s’appelle Luka Modric. À la récupération, à la construction et à la finition, on peut dire que le milieu du Real était partout dans cette rencontre. Grâce à son sang froid et sa qualité technique, il a imposé son tempo au cours de ce match permettant à son équipe de souffler et d’accélérer lorsqu’il le fallait. Pour finir c’est lui et la classe des grands joueurs dont il fait partie qui ont débloqué le score de cette rencontre pleine d'intensité mais tellement pauvre en occasions.
Taux de régalade : 4/10
Quelle déception de la part de la Turquie ! Alors qu'on attendait un match détonnant, les partenaires d'Arda Turan ont manqué de justesse et de liant technique dans l'entrejeu. Heureusement pour la rencontre que la Croatie était enthousiaste et a cherché à jouer vers l'avant. En manque d'efficacité devant le but, les Damiers nous ont offert une prestation acceptable au regard de ce que les équipes ont proposé jusque là dans leurs entrées en lice. Mais bougés par le physique turc, ils se sont souvent heurtés à l'agressivité adverse dans un match qui aura été hâché. N'est-ce pas Corluka ?