- Euro - Groupe B
- Aurelien Renault
LES ENJEUX RUSSES
L’œuvre détestable des hooligans russes à Marseille et les violences qu’ils ont déchainé ont presqu’occulté l’exploit accompli par la Sbornaya au Vélodrome. Dominée par l’Angleterre, elle a été arracher le point du nul en toute fin de match (1-1) et s’est offert une unité bienvenue contre l’équipe à battre du groupe B. Résultat des courses, elle n’a quasiment plus besoin que d’une victoire sur les deux dernières rencontres qu’elle doit jouer pour passer les poules. La victoire n’est donc pas forcément nécessaire contre la Repre à condition de vaincre les Gallois ensuite. Autre lecture possible : les Russes caresseront les huitièmes de finale s’ils disposent des Slovaques à Lille cet après-midi. Vous avez dit « motivant » ?
LES ENJEUX SLOVAQUES
Parmi les équipes qui ont joué leur premier match dans cet Euro 2016, l’équipe de Slovaquie fait partie des grandes déceptions. Alors qu’elle avait enthousiasmé l’Europe du foot en battant l’Allemagne chez elle en amical (3-1), elle est passée complètement à côté de l’événement face aux Gallois de Gareth Bale samedi après midi (1-2). Avant de retrouver l’Angleterre à Saint-Etienne, les partenaires de Martin Skrtel vont devoir s’imposer contre la Russie pour ne pas tirer un trait sur les huitièmes de finale. Et vu le manque de liant dans le jeu affiché à Bordeaux, c’est loin d’être gagné.
LE JOUEUR RUSSE À SUIVRE : Igor Akinfeev
Si la Russie a fait résonner le Vélodrome – pour de bonnes raisons d’abord – c’est avant tout grâce à la performance majuscule de son portier Igor Akinfeev. Le gardien du CSKA a permis aux siens de rester à flot et de ne pas sombrer, si bien qu’ils ont attaqué le temps additionnel avec un seul but de retard pour le scénario qu’on connaît. On retiendra essentiellement sa manchette exceptionnelle sur une reprise sèche de Wayne Rooney repoussée sur la transversale. Akinfeev est en forme pour cet Euro, lui qui avait un peu manqué son Mondial 2014. Les Slovaques sont prévenus, ils devront prendre gare à Igor.
LE JOUEUR SLOVAQUE À SUIVRE : Vladimir Weiss
A l’inverse du gardien russe, le latéral gauche slovaque Vladimir Weiss a déçu et illustré les difficultés de son équipe à faire du jeu. Joueur technique et vif, il a joué à contre-courant contre les Gallois et n’a jamais réussi à faire craquer la défense ultraserrée des Dragons. Pourtant, en plus de Marek Hamsik, c’est de l’ancien joueur de l’Olympiakos qu’est censée venir l’impulsion. Pour que les Slovaques continuent à exister dans cet Euro, Weiss devra se montrer plus efficace à Pierre-Mauroy.
LA STAT
2 – Les Russes ont été complètement dominés dans le jeu par les Anglais samedi et ont proposé une réponse d’un autre style en se montrant très denses défensivement. Résultat des courses, leur égalisation est intervenue sur leur...deuxième frappe cadrée. Comme quoi, la Sbornaya n’a pas besoin de beaucoup d’occasions pour piquer.
L’HISTORIQUE DES CONFRONTATIONS
Sous l’appellation URSS et Tchécoslovaquie, les deux formations se sont déjà affrontées à de très nombreuses reprises et c’est la Sbornaya qui était dominatrice lors des duels. Mais à l’époque moderne, Russie et Slovaquie se sont jouées 4 fois pour deux nuls et une victoire chacune. A noter qu’elles se sont affrontées lors des éliminatoires du Mondial 2006 qu’elles n’avaient pas atteint ni l’une ni l’autre.
Bilan : 9 victoires de la Russie, 7 matchs nuls, 4 victoires de la Slovaquie
LES COMPOS PROBABLES
Russie : Akinfeev - Smolnikov - Berezutski - Ignashevich - Shchennikov - Neustädter - Golovin - Kokorin - Shatov - Smolov - Dzyuba
Slovaquie : Kozácik - Pekarík - Škrtel - Durica - Hubocan - Hrošovský - Hamšík - Kucka - Mak - Duda - Weiss
Revivez les premiers matchs de ces équipes dans cet Euro 2016 :