- Euro 2016
- Dimitri Prazowski
En effet, les premiers matchs respectifs des deux équipes, même s'il s'est bien terminé pour la Suisse, n'ont pas ébloui les téléspectateurs. Plutôt très solides que très spectaculaires, les deux équipes s'apprêtent à jouer le match le plus important de leur Euro. Celui qui déterminera s’ils peuvent viser au moins la deuxième place, ou s'ils seront condamnés à regarder les troisièmes de chaque groupe pour savoir si ils sont parmi les meilleurs.
Les enjeux de la Nati
Vaincre la Roumanie pour valider sa qualification et oublier le premier match. Voilà ce que Vladimir Petkovic, l'entraineur helvète, doit vouloir à tout prix. Alors que la presse suisse le chahute de plus en plus, c'est peut-être sa peau qu'il jouera cet après midi. Pour assurer cette qualification, la Nati, comme on la surnomme, devrait reconduire le même onze de départ. Évoluant en 4-2-3-1, le seul changement probable est celui de Seférovic par le jeune et très prometteur Embolo. Seferovic, qui a réalisé un match catastrophique contre l'Albanie, n'aura pas le droit à l'erreur s’il est titulaire. Mais ce n'est pas le seul à être sous pression pour ce deuxième match. Lichtsteiner, le latéral droit très offensif de la Juve, a beaucoup déçu. Et pourtant, une liberté certaine est accordée aux défenseurs latéraux dans cette équipe. En phase offensive, un milieu à plat avec deux récupérateurs est privilégié, ce qui permet aux joueurs de côté d'évoluer avec plus de liberté. Enfin, Djourou, défenseur central, devra se reprendre s'il veut voir son équipe se qualifier dès le deuxième match. Face à une équipe roumaine qui sera certainement très offensive, la défense centrale n'aura d'autre choix que de gommer ses approximations du premier match.
Comme annoncé dans le paragraphe juste au dessus, l'équipe nationale de Suisse est loin de faire l'unanimité dans son pays. Alors que "La Suisse commence l’Euro par une victoire à peine méritée." pour la tribune de Genève, la presse parle plus de l'expulsion du capitaine albanais Lorik Cana, mais aussi de la bourde d'Etrit Berisha, gardien malheureux de l'Albanie dès la cinquième minute du premier match. Comme si sans cela, l'équipe de Suisse n'aurait pas trouvé les solutions pour venir à bout de leur adversaire du jour. Auteur de la deuxième victoire à l'Euro de leur équipe, les joueurs suisses auront donc la pression avant d'aborder la rencontre face à la Roumanie. Pression que leur entraineur a tout de suite voulu enlever, lui preférant un certain optimisme "On est sur la bonne voie, ce succès d’aujourd’hui peut déclencher une bonne dynamique", optimisme relatif : "mais il ne faut surtout pas se croire arrivés.".. Une neutralité Helvète qui réussira peut-être à la Nati.
Les enjeux pour la Roumanie
L'enjeu pour la Roumanie sera demain de ne pas être dernier du groupe, même ex-aequo avec l'Albanie. La tête à l'envers, vers le bas, ils pourraient donc l'avoir ce mercredi 15 juin. Avec deux défaites en deux matchs, ce serait très compliqué pour l'équipe d'Anghel Iordanescu. Même qualifié avec trois points en tant que meilleur troisième de la phase de poule, on se doute que la suite de la compétition serait pénible. La tête à l'envers, c'est aussi la solution que les Tricolorii devraient mettre en place pour battre l'équipe suisse. En effet, aller à contre nature de leur football, très rugueux et défensif comme nous avons pu le constater lors du premier match, serait une idée ingénieuse. Face à une défense friable, il faudrait que les quatre piliers que sont les défenseurs roumains prennent enfin des risques dans la relance. Avec un milieu méconnu, et une attaque assez dure dans l'impact, il faut que cette équipe se créée une identité footballistique. Meilleure défense des matchs de qualification, la Roumanie, dont c'est le premier Euro depuis 2008, doit jouer le tout pour le tout. Bref, être une équipe dont on a envie de regarder les matchs, une équipe qui au moins tente des choses.
À l'image de Iordanescu, qui a marqué l'histoire de son pays en tant qu'entraineur mais aussi que joueur, peu de chances de voir des changements de composition. Conservateur dans l'âme, l'entraineur maitrise très bien le schéma actuel de l'équipe et il s'efforcera plutôt à motiver ses troupes et à analyser les points faibles de l'équipe adverse. Après tout, cette équipe de Roumanie est jeune, et à l'instar de son gardien Ciprian Tatarusanu, qui a tenu en échec l'équipe d’Espagne il y a 3 mois, peut créer l'exploit. Mais on a tout le même l'impression que le onze Roumain se prépare pour la coupe du monde en Russie de 2018. En sursis dans cet euro, la Roumanie n'a plus d'autre choix que de marquer et de gagner dans cet euro. Elle ne peut déjà plus s'appuyer que sur sa défense !
Le joueur suisse à suivre : Xherdan Shaqiri
C'est le petit milieu ultra rapide des suisses qu'il faudra avoir à l'œil aujourd'hui. On attend beaucoup de lui, qui fait office de véritable leader d'attaque. Si la Nati veut aller loin dans cet euro, c'est à son trio d'attaque qu'elle devra cette réussite.
Le joueur roumain à suivre : Nicolae Stanciu
Plus qu'un joueur, un nouveau maestro est attendu pour cette équipe. Celui dont on attendait énormément contre l'équipe de France a déçu, mais pour son deuxième match à l'euro, il ne devrait pas décevoir. Attention aux crochets !
La stat
Le chiffre 3. Espérons qu'il y ait autant de buts lors de ce match, mais c'est le nombre de buts que la Roumanie à concédée durant les éliminatoires de l'euro 2016
L'historique des confrontations
il est plutôt simple et limpide puisque ce mercredi au parc des princes, ce sera la deuxième confrontation entre les équipes. Apres un match en 2009, amical qui plus est, qui s'était soldé par une victoire de la Roumanie 1-0.
les compositions probables
Le match aura lieu le Mercredi 15 Juin, à 18h au Parc des Princes, à Paris.