- Euro 2016
- José Letaillandier
LES TOPS
Dimitri Payet (France 2-0 Albanie)
Comment commencer ce top sans évoquer un Bleu ? Payet est le dynamiteur de l’équipe. Très discret en première période, il se réveille en seconde et reste l’un des seuls Français dont la performance n’est pas médiocre. Auteur du deuxième but dans les arrêts de jeu, il est désormais le meilleur buteur de l’Euro, avec deux buts et une passe décisive à son actif.
Vladimir Weiss (Russie 1-2 Slovaquie)
Co-meilleur passeur des éliminatoires de l’Euro 2016, Weiss arrivait en France avec une étiquette de quasi-leader de la Slovaquie (derrière Hamsik et Skrtel). Déjà bon face au Pays de Galles le week-end dernier, malgré la défaite, l’ailier slovaque a régalé tout le match avec ses dribbles. Premier buteur sur une superbe ouverture d’Hamsik, Weiss a fait l’amour aux défenseurs russes sur son crochet avant de crucifier Akinfeev d’un plat du pied.
Le but de Marek Hamsik (Russie 1-2 Slovaquie)
Largement meilleur que lors du premier match, la star slovaque était partout dans cette rencontre. Plus reculé que d’habitude, tous les ballons sont passés par lui. Tous, y compris sur ce corner, joué rapidement à deux. Hamsik a le ballon sur la gauche de la surface, revient sur son pied droit par un crochet, et laisse parler son talent. Une merveille de frappe enroulée, à montrer dans les écoles. Akinfeev est largement battu, et la balle tape le poteau avant de rentrer. Imparable.
Tatarusanu et Sommer (Roumanie 1-1 Suisse)
Les deux gardiens ont été plus que bons, et ont réalisé à eux deux 9 arrêts importants. Sans de telles prestations, la rencontre aurait sans doute été plus prolifique. A l’aise dans les airs, les deux portiers ont rassuré leur défense tout au long du match, comme ils l’avaient déjà fait lors de leur premier match respectif. Sommer a encore été énorme dans les face-à-face.
Le but d’Admir Mehmedi (Roumanie 1-1 Suisse)
Malgré un match moyen de la part de l’attaquant suisse – à l’instar de toute l’attaque suisse d’ailleurs -, Mehmedi nous a gratifié d’une merveille de but. En retrait côté gauche sur un corner, il reçoit le ballon alors qu’il est démarqué après un mauvais dégagement de la défense roumaine. Droitier de prédilection, il déclenche pourtant un missile du gauche, et en demi-volée s’il vous plait, qui vient se loger dans la lucarne de Tatarusanu, impuissant.
LES FLOPS
Haris Seferovic (Roumanie 1-1 Suisse)
Et oui, encore lui nous direz-vous. Car l’attaquant de pointe helvète était déjà dans les flops lors de son premier match, après avoir gâché 4 duels. Encore aujourd’hui, il était aux fraises tout le match, avant d’être remplacé prématurément à l’heure de jeu. Constamment signalé hors-jeu, l’attaquant de Francfort a pourtant eu deux occasions franches. L’une s’est terminé à côté, l’autre a été gagnée par Tatarusanu. De quoi lui baisser encore un peu plus sa confiance.
L’équipe de France (France 2-0 Albanie)
Malgré le score, peu révélateur (2-0), les Bleus nous ont fait peur, très peur. Accrochée jusqu’à la toute fin du match, la France aurait même pu perdre sur une ou deux situations très dangereuses côté albanais. Le 4-2-3-1 risqué de Deschamps, sans Pogba ni Griezmann, n’a absolument pas marché. Coman et Martial ont été inexistants sur leur côté, si ce n’est en défense. Les rentrées de Pogba, timide, et de Griezmann, buteur à la 89ème minute, auront quand même fait du bien. On en attend plus de la part des Bleus.
Les pelouses
On s’est beaucoup plaint aujourd’hui de la qualité du jeu, notamment lors du match de la France. Mais les mauvaises transmissions sont aussi à mettre au passif des pelouses, en particulier celles de Pierre Mauroy à Lille (Russie-Slovaquie) et du Vélodrome à Marseille (France-Albanie). Les équipes n’ont jamais réussi à s’approprier les problèmes de revêtement. On avait l’impression que les joueurs jouaient sur une patinoire à force de les voir glisser. Les Russes ont bien tenté de jouer long, mais ce n’était ni efficace, ni beau à voir. Mauvaise image pour les jardiniers français.
La Russie (Russie 1-2 Slovaquie)
Eclaboussée par les affaires de hooliganisme, pourtant hors de leur champ d’action, la sélection russe est plus que décevante dans cet Euro. Alors que le but égalisateur miraculeux de Berezutsky face à l’Angleterre (1-1) ce week-end laissait une chance aux Russes de se montrer sous un meilleur visage, leur prestation hier après-midi a été encore moins bonne. Pelouse dégradée, cadres blessés (Dzagoev, Denisov…), moral affecté par le hooliganisme et les sanctions éventuelles… Les excuses sont nombreuses, presque autant d’ailleurs que le nombre de longs ballons envoyés vers Dzyuba, en vain.