- Euro - Groupe B
- Mathieu Fontenelle
L’action de la rencontre
On joue la 3ème minute quand Delle Ali vient pousser dans le dos Aaron Ramsey, qui termine au pied des panneaux publicitaires. Peut-être n’aime-t-il pas sa nouvelle coloration ? Va savoir. Mais à l’image de cette poussette, les Anglais avaient la pression et c’est finalement par miracle qu’ils ont fini par s’imposer. A l'image de cette faute qui n'en valait pas la peine, les Anglais ont eu du mal, beaucoup de mal.
Au cœur du match
Le public était au rendez-vous au stade Bollaert-Delelis. Dans un stade archi comble, aux couleurs rouges et blanches et aux chants endiablés, nous nous attendions à autant de spectacle que dans les tribunes. Il n’en fut rien pendant le premier acte où le déchet technique a été nettement supérieur aux occasions. Les Anglais ont eu les plus « belles » possibilités, tout d’abord sur un merveilleux ballon de Rooney en profondeur, Lallana centre fort pour Sterling qui pourtant complètement seul envoie son plat de pied gauche à côté (7’). Les autres possibilités ont été sur coups de pied arrêtés, avec une tête renversée de Cahill (26’) ou celle de Smalling (35’) juste à côté de la cage de Hennessey. Malgré leurs timides occasions, les coéquipiers de Rooney cèdent juste avant la mi-temps sur coup franc. Gareth Bale à plus de 30 mètres envoie un sublime coup franc sur lequel Joe Hart s’incline en touchant pourtant le cuir (42’). Le portier de City semble coupable sur l’ouverture du score, manquant de réactivité sur la frappe de Bale. Une occasion, un but, et les Anglais rentraient avec le masque aux vestiaires.
Un coaching payant de Roy Hodgson
Après une triste première période sans être spécialement mauvaise pour les Anglais, le sélectionneur des Three Lions décide de faire rentrer Vardy à la place de Kane et Sturridge à la place de Sterling. Sur sa première véritable occasion de but, Vardy, le deuxième meilleur buteur de Premier League, se retrouve esseulé aux 5m50 sur une malencontreuse remise de Williams et pousse la balle au fond des filets (56’). La suite vous la connaissez, les Anglais poussent et finissent par faire craquer le Pays de Galles dans le temps additionnel. Sur un service de Rashford, Sturridge frappe comme il peut le ballon, qui file dans le petit filet d’Hennessey (90+2).
L’homme de la rencontre : Roy Hodgson
C'est le grand homme de la rencontre. Il décide de faire rentrer Vardy et Sturridge à la mi-temps à la place des décevants Kane et Sterling, puis de faire rentrer Rashford à 15 minutes du terme. Les Anglais ont marqué 2 buts mais ces 3 joueurs ont contribué au succès de leur sélection. Le premier, Vardy, en égalisant sur une remise hasardeuse de Williams (56'). Le second, Sturridge, après une remise de Rashford venant donner une victoire inespérée. Un coaching plus que payant pour le sélectionneur.
Le taux de régalade : 5/10
Soyons honnête, ce match fût un véritable régal dans les tribunes. Une ambiance digne des plus grands stades, avec des supporters qui du début à la fin n’ont cessé de chanter, crier et acclamer leurs joueurs. Au final l’Angleterre s’impose en retournant une situation bien mal embarquée, mais que ce match fût triste et long. Très peu d’occasions, beaucoup de déchets mais une victoire qui pourrait suffire pour valider le billet des Anglais pour les huitièmes. Un 5/10 bien payé au vu de la rencontre.