- Equipe de France
- Dimitri Prazowski
Un début de carrière précoce
Même s’il est né à Toulouse, c'est en région Parisienne qu'il a effectué sa formation dans une région loin d'être inconnue pour lui. C'est en effet à l'US Créteil-Lusitanos pendant la saison 2002-2003 qu'il fait ses classes avant d'intégrer le prestigieux INF Clairefontaine. En 2003, c'est Troyes qui rafle la mise et qui le recrute en moins de 19 ans. Déjà à l'époque, Jean Marc Furlan, entraîneur en poste, lui reconnaît des qualités importantes : « Il était déjà très mature, que ce soit sur le plan intellectuel ou tactique ». Il vît alors une montée avec les Troyens avant d'être titulaire indiscutable en ligue 1. Mais en 2007, son équipe de cœur fait l'ascenseur et redescend en ligue 2. C'est à Saint Etienne qu'il continue sa carrière, et ses qualités athlétiques se font sentir. Véritable sentinelle, il dispute déjà son centième match en élite professionnelle en 2007.
Une confirmation à Paris
Arrivé au début de l'ère Qatari, son transfert est même l'un des premiers de la nouvelle équipe dirigeante. Récemment, il a affirmé "je suis persuadé que Leonardo ne me connaissait pas". Une arrivée sur la pointe des pieds, qui va vite surprendre tout le monde. Au fil des saisons, il va s'imposer comme le pilier du milieu de terrain. Son jeu évolue vers l'avant, pour être toujours plus offensif. Que ce soit avec Kombouaré, Ancelotti ou Blanc, on le surnomme la pieuvre. Pour ce qui est de l'aspect défensif, son abnégation et ses trois poumons l'ont bien aidé pour devenir la terreur de tous les attaquants de ligue 1. Et bientôt d’Europe. À chaque mercatos, on l'envoie en Angleterre, ou son profil de joueur box-to-box plait énormément.
L'équipe de France en challenge permanent
Il l'a toujours dit, l'équipe de France était un rêve pour lui. Du haut de ses 46 sélections, l'homme le plus utilisé par Didier Deschamps a gagné depuis la Coupe du monde une place de titulaire indiscutable. Mais ce début d'Euro jette le trouble. Avec un changement de tactique qui l'a peu servi tant il aime se projeter vers l'avant, il se marche souvent sur les pieds avec Pogba. Le Turinois, souvent utilisé sur le côté gauche en club, peine à trouver sa place au sein du système France. Et c'est forcément Matuidi qui en pâti. Mêlé à la fatigue après une énorme saison ponctuée d'une blessure, Matuidi doit trouver son dixième souffle (minimum) pour former avec Kanté et Pogba un trio digne d'un champion d’Europe.