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- Maeva Alliche
A l’ombre de Gareth Bale, Aaron Ramsey s’est-il teint les cheveux en blond pour attirer la lumière sur lui lors de cet Euro ? Ce changement capillaire lui aura au moins valu le titre de footballeur le plus stylé du tournoi, décerné par le magazine Vogue. Il n’est pas certain que cette distinction intéresse le joueur de 25 ans qui a connu de nombreux déboires dans sa carrière.
Grand espoir d’Arsenal
Alors qu’il évolue en D2 anglaise avec son club formateur de Cardiff City, Aaron Ramsey se fait remarquer à 16 ans par de nombreux clubs de Premier League : Manchester United, Arsenal, Newcastle… Le jeune gallois opte pour les Gunners et est transféré pour plus de 6 millions d’euros. Sa technique, sa vitesse, son sens de l’anticipation, font de lui à 18 ans un des plus gros espoirs du club londonien. Sa fulgurante ascension est pourtant stoppée net 2 ans plus tard en 2010, lors d’un match de championnat face à Stoke City. Victime d’un violent tacle du défenseur Ryan Shawcross, il souffre d’une double fracture tibia-péroné. S’ensuivent 9 mois d’indisponibilité et 2 prêts à Nottingham Forest et à Cardiff.
Un retour laborieux
Bien que remis physiquement de sa blessure, Aaron Ramsey peine à se remettre mentalement, ce qui l’empêche de retrouver son niveau : « Le mental a été le facteur le plus important. Cela peut prendre quelques matches pour retrouver une bonne condition physique mais mentalement il faut beaucoup plus de temps pour surmonter ce que j'ai vécu. Cela m'a pris deux ans pour pouvoir aller tacler de manière engagée». Le Gunner bénéficie pendant cette période de doute de la confiance de son coach. Soutenu par le technicien français, le Gallois réalise sa saison la plus aboutie en 2013-2014. Il inscrit 16 buts en 33 matches toutes compétitions confondues sous le maillot d’Arsenal. Aaron Ramsey est aujourd’hui un pilier de l’équipe d’Arsène Wenger.
De nombreuses attentes en sélection
Sélectionné pour la 1ère fois à 18 ans, Aaron Ramsey est un titulaire indiscutable de l’équipe galloise même si ses prestations nourrissent quelques critiques. Il est aux côtés de Gareth Bale l’un des joueurs les plus attendus de la sélection. « Je reste persuadé que notre pays n’a jamais eu un joueur d’une telle qualité », observait l’ancien international gallois Kevin Ratcliffe (58 sélections) dans le quotidien l’Equipe la semaine dernière. Discret, le natif de Caerphilly se voit reprocher son irrégularité en club et avec les Dragons. Son manque d’influence dans le jeu est la critique la plus récurrente. Le numéro 10 de l’équipe dirigée par Chris Coleman a déjà délivré une passe décisive dans cet Euro, face à la Slovaquie lors du 1er match de poule.
The Starkiller
Il existe une malédiction autour d’Aaron Ramsey. Lorsque le Gunner marque, une célébrité décède juste après. Whitney Houston, Robin Williams, David Bowie, Alan Rickman, René Angélil, Nancy Reagan entre autres font partie de ses « victimes ». Ce « phénomène » lui a valu le surnom de Starkiller. Attention donc en cas de but face à la Russie ce soir.
La petite info en plus
Doué en rugby, Aaron Ramsey aurait pu préféré le ballon ovale au ballon rond. Plus jeune, le milieu de terrain gallois s’est vu proposer des essais chez les Newport Gwent Dragons et St Helen.