- Italie
- Julia Chenu
Le tableau des huitièmes de finale s’est dessiné un peu plus hier soir, après les matchs des groupes C et D, qui a vu les victoires importantes de la Turquie (2-0 face à la République Tchèque), et surtout de la Croatie (2-1 face à l’Espagne). Cette dernière reléguant donc le tenant du titre à la seconde place de son groupe D.
Une revanche à prendre
L’Italie, qui s’était assurée d’aller en huitièmes de finale en terminant première de son groupe après la victoire de justesse face aux Suédois de Zlatan, ne pensait sans doute pas retrouver l’Espagne pour cette première phase à élimination directe. Mais cette confrontation rapide aussi rapide ne sera sans doute pas pour déplaire aux Italiens, tombés sous les coups espagnols, et perdant la finale de l’Euro 2012 sur un score honteux de 4 à 0. Si l’équipe espagnole n’a quasiment pas changé son effectif -on note les remplacements de Xavi et Casillas- la Squadra Azzura a pour sa part effectué plus de changements. Du sang neuf, et une envie de faire mieux que leurs prédécesseurs. L’Italie a bien mieux débuté sa compétition, gagnant ses deux matchs de poule face à des adversaires malgré tout coriaces, et avec un élément important absent : Marco Verratti. Quant à l’Espagne, son premier match était plutôt médiocre comparé au second match que l’équipe a su proposer. L’Italie peut donc escompter une baisse de régime de la Roja, qui lorsque son joueur fétiche Iniesta n’est plus là pour distribuer et proposer des solutions, se retrouve souvent avec un jeu moins intense.
Face à une équipe espagnole qui n’est pas au meilleur de sa forme, et avec une réelle soif de revanche, les Italiens peuvent aller chercher les quarts de finale dès lundi prochain.
L’Allemagne ? Même pas peur
Une victoire contre l’Espagne signifierait très certainement, sauf surprise, retrouver l’Allemagne en demi-finale. Vous avez dit « déjà-vu » ? Oui, c’était en effet l’affiche du précédent Euro, et l’Italie s’était déjà imposée face à la Mannschaft 2 à 1. L’Allemagne était, une fois de plus, favorite de la compétition. Et pourtant, elle avait dû s’incliner face à une équipe italienne qui voulait aller jusqu’au bout. Cette année encore, les Allemands font partie des grands favoris de la compétition, à juste titre, puisqu’ils sont les champions du monde. Alignant presque la même équipe que lors de la Coupe du monde au Brésil, les Allemands font rêver nombre de supporters. Enfin, faisaient. Leur début de compétition, comme pour l’Espagne, reste frustrant. Concéder le nul face à la Pologne ne les a pas aidés même s’ils restent premiers de leur groupe. L’Italie pourrait donc profiter de ce manque de réalisme pour remporter cette seconde confrontation consécutive en quarts, lors d’un Euro de football.
Une défense et un gardien (presque) irréprochables
Le jeu à l’italienne on connaît. Il énerve, et il ravit en même temps. L’Italie montre cette année encore, une capacité à resserrer sa défense lorsque l’adversaire passe en offensive. Et ça marche. La Squadra Azzura est bien organisée, et pour le moment, n’a pas encaissé de buts en phase de poule. Elle peut donc arriver à contenir les attaques de Silva et Morata, notamment quand on connaît la réussite des défenseurs et de Buffon dans les duels aériens. Et que l’on aime ou non, l’Italie est capable de jouer les durs pour empêcher tout contre, et ce, quitte à casser le jeu (et le joueur) et à prendre des cartons. Chilini et Marchisio sont plutôt maîtres en la matière, et quoi qu’on puisse en penser, ça reste efficace pour ne pas prendre de buts.
Attention toutefois, car si l’Italie arrive en demi-finale elle pourrait se retrouver ni plus ni moins contre la France ! N’est-ce pas ce qu’on voudrait tous ?