- Autriche
- Pierre Moulin
Débuts à Twente
D'origine serbe, Marko Arnautovic est né le 19 avril 1989 à Vienne (Autriche). Très vite, Marko se fait remarquer par des clubs hollandais dont le Feyenoord Rotterdam et le FC Twente. En plus d'avoir un physique imposant (1m92), Marko dispose d'une technique et une vitesse d’exécution pas mal du tout. En plus de cela, le fait qu'il soit ambidextre rend son profil beaucoup plus intéressant. En 2006, il signe un contrat avec le FC Twente et le prolonge en 2008 malgré des offres d'autres clubs. Le choix est payant puisque lors de la saison 2008-2009, le Marko plante pas moins de 14 buts en 39 rencontres. Grâce à cette performance, il est dans le viseur de l'Inter Milan.
Prêt à l'Inter : déception et décadence
Sa saison pleine à Twente intéresse fortement l'Inter Milan. Le club entraîné par José Mourinho propose alors un prêt avec option d'achat, fixée à 9 millions d'euros. Seulement, Arnautovic ne semble pas rentrer dans les plans du coach portugais. En effet, le milieu offensif autrichien ne jouera que 70 minutes cette saison-là. À défaut de jouer au football, Marko profite de son temps libre en boîte de nuit et les tabloïds vont relayer des excès en tout genre. L'Autrichien se noue forcément une amitié avec Mario Balotelli avec qui il a beaucoup de points communs. Mourinho lui fait savoir que « c'est un joueur fantastique, mais il a l'attitude d'un enfant ». Une fois son prêt terminé, il est contraint de rentrer aux Pays-Bas, mais c'est le Werder Brême qui va le récupérer.
De Brême à Stoke, l'âge de raison ?
Malgré son année pitoyable à Milan, Marko est repéré par le Werder Brême où il effectuera trois saisons moyennes, mais on y constate une certaine régularité. Mais c'est en 2013 que sa carrière prend un tout autre chemin, quand il est recruté par Stoke City pour la modique somme de 2 millions d'euros, causée notamment par la multiplication de ses incartades. Les Potters sont autant intéressés par le profil du joueur que par son tempérament à la Zlatan Ibrahimovic. Cependant, Marko semble s'être assagi. L'âge de la raison ? Lors de son arrivée au sein du club anglais, Balotelli, qui jouait alors à Liverpool, disait : « Je vous promets que Marko me fera passer pour le mec le plus ennuyeux au monde. Il est l'un des gars les plus fous que j'ai jamais rencontrés. (…) Dans quelques mois, les journalistes anglais se demanderont : Mario qui ? ». Mais l'Autrichien semble avoir compris que ses nombreux excès nuisaient fortement à sa crédibilité de footballeur. Le môme commence donc à s'entraîner plus sérieusement et enchaîne les saisons de qualité. Son entraîneur, Mark Hughes, est très positif à son sujet : « On lui répétera jusqu'à en perdre la voix de tirer au but plus souvent, parce qu'il a une force extraordinaire. (…) Peut-être que ce but l'encouragera. Il a eu d'autres chances. Il aurait pu marquer plus ». Le natif de Vienne semble épanoui chez les Potters, une « top team » selon lui, qui enchaînera les bonnes saisons à l'avenir.
Euro 2016 : le Zlatan autrichien
On peut faire beaucoup de comparaisons entre ces deux hommes de caractère. Autant sur leur queue-de-cheval que sur leur transparence durant cet Euro. L'Autrichien, à défaut de montrer ce qu'il a fait toute la saison avec son club, ne fait juste que pester, en demandant des fautes sur son couloir gauche mais en fait, il se fait littéralement bouffer par les défenses. Néanmoins, le passage fantomatique du joueur dans cet Euro est semblable à l'ensemble de l'équipe. Il est même le seul à oser des choses, sans succès. L'Autriche était la deuxième meilleure équipe des éliminatoires, derrière l'Angleterre, en engrangeant 28 points sur 30 possibles. Dans le groupe F, l'Autriche est dernière avec un seul point, gagné contre le Portugal (0-0). Les Autrichiens ont également essuyé une défaite surprise contre les Hongrois (0-2). Leur Euro est fortement compromis et Marko Arnautovic, au même titre que David Alaba, devront montrer toute l'étendue de leur talent afin de maintenir le précieux espoir pour l'Autriche de se qualifier.
Sources : Sofoot.com, l'Equipe.fr