- Huitièmes de finale Euro
- Aurelien Renault
TOPS
Eden Hazard (Belgique)
Et si c'était Eden Hazard, le meilleur joueur de l'Euro ? Contre la Hongrie, le Belge a rappelé quel joueur de classe il était en livrant une prestation monstrueuse. Constamment disponible, le numéro 10 a aimanté les ballons sur son côté gauche et donné le tempo à ses partenaires tout au long de la rencontre. Plus encore, ses accélérations monstrueuses, son physique de bûcheron et sa capacité de conservation de balle ont mis les Hongrois en déroute. Auteur d'une passe décisive et du troisième but - son tout premier en compétition internationale - Eden Hazard a fait largement plus que ça. Il a mené la Belgique au succès et lui a permis de s'offrir le plus large succès de cet Euro. Et la question qui pend à toutes les lèvres : avec un génie pareil, comment les Diables Rouges pourraient-ils ne pas être en finale le 10 juillet prochain ?
Didier Deschamps (France)
Ce qu’on pourra retenir de France-Irlande, c’est qu’il en a dans le pantalon, le Didier Deschamps. Alors qu’il n’a jamais changé de cap avec son 4-3-3 à toute épreuve, le sélectionneur a fait un choix fort à la pause en changeant N’Golo Kanté par Kingsley Coman, faisant basculer son système chéri en 4-4-2. Dès lors plus proche d’Olivier Giroud, Antoine Griezmann a rapidement claqué un doublé pour renverser les Boys in Green, rappelant tout à coup le rôle madrilène qu’il occupe aux côtés de Fernando Torres. Plus récemment, le prédécesseur de la Dech’, Laurent Blanc, avait lui aussi tenté un coup de poker tactique à Manchester City en Ligue des champions avec le PSG. Sans commentaire.
Julian Draxler (Allemagne)
Marco, qui ? Reus ? Connaît pas ! Depuis que la star du Borussia Dortmund est sur le flanc, c’est son compatriote de Wolfsburg en la personne de Julian Draxler qui est en charge de l’animation du flanc droit de la Mannschaft. Contre la Slovaquie, Julian le Dragster était en feu et la défense adverse n’a pas tenu le choc. Auteur de percées redoutables, capable d’accélérer le jeu, l’ancien joueur de Schalke a aussi régalé par certains gestes de classe qui ont rendu fou Martin Skrtel et ses copains. Cerise sur le gâteau, il s’offre le troisième but de la partie en envoyant une volée parfaite dans la lucarne de Kozacik. De près, il est vrai. Draxler aura livré à coup sûr la meilleure prestation de sa carrière sous le maillot aux quatre étoiles.
Le spectacle
3 buts hier, 10 buts aujourd’hui, et on nous martèle qu’on serait moins productifs le dimanche ? Merci Griezmann et compagnie d’avoir sauvé l’Euro.
FLOPS
La première mi-temps de France-Irlande (pour nous, supporters)
Ce premier flop n’en est un que si vous êtes supporter français ou que vous suivez les Bleus de près. Cette tension, cette peur même, que l’on a ressentie dès la première minute et ce pénalty sifflé contre Paul Pogba, elle était douloureuse. Et que dire de la tristesse du reste du premier acte ? A chaque instant on voyait des Irlandais fiers et solidaires, qui cherchaient par tous les moyens à casser le rythme des Bleus. Ils y ont cru très fort à leur revanche de 2010 et la main d’Henry les Hommes en Vert, mais Deschamps et ses hommes ont su inverser la tendance au retour des vestiaires. Heureusement, car le cœur des français commençait à fléchir, à moins de 45 minutes de l’élimination.
Les défenses (et ces pauvres gardiens)
Waouh, ça change de samedi, hein ? Alors qu’on s’était ennuyé comme un vegan au festival international du kebab, la journée de dimanche nous aura offert un tout autre spectacle. Au contraire des matches fermés et défensifs de la veille, les rencontres du dimanche auront accouché de 10 buts, en trois matches. Samedi, en trois matches et deux prolongations, seuls 3 ballons ont fait trembler les filets. La faute à qui ? Aux défenses bien sûr, trop solides et regroupées pour les joueurs offensifs. Hier, les équipes ont été plus joueuses, mais les défenses ont aussi été plus mauvaises, à l’image d’un Martin Skrtel en difficulté contre l’Allemagne. Le capitaine de la Slovaquie a même concédé un pénalty, que son gardien Kozacik sauvera tout de même face à Özil. Car oui, même si leurs défenses ont été mauvaise hier, les gardiens auront abattu un énorme travail. Kiraly, Kozacik, Courtois et même Lloris et Neuer, sur quelques rares occasions, ont dû sortir de grosses prestations tant leurs défenseurs ont été en difficulté.
Zoltan Gera (Hongrie)
Le milieu vétéran de la sélection de Hongrie, au prénom de héros de dessin animé, n’aura pas été à la hauteur du premier match à élimination directe de son équipe depuis 1972. Alors qu’il était jusque-là l’artisan majeur de la qualification de son pays en première position du groupe F, Gera n’a pas su poser sa patte sur le match, malgré le fait que son équipe ait eu longtemps la possession du ballon en première période. Car non, son entraineur n’est pas fou : il a bien vu que son cadre technique n’était pas dans un bon jour, et il a profité de la pause pour le remplacer, dès le retour des vestiaires. Cruelle fin d’Euro pour un joueur dont le niveau aura été le baromètre de son équipe. Surtout que le Hongrois de 37 ans risque de ne pas disputer de compétition internationale à nouveau…