- Croatie
- Alexandre Vallet
Une poule dominée et un jeu convaincant
Personne n’imaginait la Croatie finir devant l’Espagne. On pensait même que la Turquie pouvait poser des problèmes à cette équipe croate. Au final, après une victoire convaincante 1-0 face à la Turquie, un match nul malheureux (2-2) arraché par les Tchèques dans les derniers instants et une victoire surprise mais méritée face à l’Espagne (2-1) la Croatie finit première de son groupe avec 7 points devant les Espagnols (6 points). Sur cette phase de poules, la Croatie aura impressionné par sa maitrise dans la possession et à faire le spectacle. Elle aura dominé tous ses matchs et aurait pu avec plus de réalisme bénéficier de victoires plus larges.
Une équipe qui s’appuie sur des joueurs expérimentés et de haut niveau
Emmené par son capitaine Darijo Srna, la défense croate n’a pas radicalement changé depuis de nombreuses années, les joueurs (Strinic, Vida, Corluka) se connaissent et ont des automatismes qui leur ont permis de se montrer solides durant toute la compétition. Au milieu, la Croate dispose à la fois de meneurs de jeu confirmés de très haut niveau (Luka Modric et Ivan Rakiti?) et de jeunes très prometteurs comme Mateo Kova?i? tous évoluant dans les plus grands clubs européens. Sur les ailes, d’autres joueurs de haut niveau : Marcelo Brozovi? et Ivan Periši? alimentent Mario Mandžuki? en centres ravageurs. Sur le papier et dans les faits lors de la phase de poules, la Croatie ne semble pas avoir de faiblesses et parait taillé pour le titre final.
Mais… une faible expérience des phases finales des grandes compétitions internationales
Si la Croatie n’a raté que l’Euro 2000 depuis sa création en 1991, elle n’a atteint que deux fois les quarts de finale et n’est jamais allée plus loin. De même, en coupe du monde, elle n’a jamais dépassé le premier tour ou même la phase qualificative sur ses 15 dernières années. Il faut revenir à 1998 pour trouver une meilleure performance, où elle avait réussi l’exploit de finir 3ème de la coupe du monde organisée en France. Sa faible expérience des phases finales a peut-être joué face à un Portugal pourtant très loin de ses meilleurs années mais qui est par contre lui un habitué des phases finales des grandes compétitions, finissant régulièrement ses parcours en quarts ou en demi-finales.
La déception doit être grande chez les Croates mais souhaitons-leur d’apprendre de cette nouvelle épopée et de revenir plus forts lors de la coupe du monde 2018 !