- Quarts de finale Euro
- Quentin Villain
Tops
Olivier Giroud (France) :
Un match plein pour l’avant-centre français, si souvent critiqué depuis le début du tournoi. C’est lui qui ouvre la marque, en lançant très bien le match des siens à la 12ème minute, d’une belle frappe croisée du gauche. Il est encore à l’œuvre sur le troisième et le quatrième but des Bleus, avec une passe décisive - géniale - pour Griezmann sur le 4-0 (45ème). Enfin, l’attaquant d’Arsenal relance son équipe après la réduction du score des Islandais, d’une belle tête sur un coup-franc de Payet (59e). Deschamps décide de le sortir juste après pour le préserver et ne pas le voir suspendu pour la demi-finale face à l’Allemagne. Avec deux buts (pour autant de tirs) et une passe décisive, c’est indéniablement l’homme du match.
Antoine Griezmann (France) :
Sur la lancée de son doublé face à l’Irlande en huitièmes de finale, le jeune attaquant français repositionné en 9 et demi derrière Giroud, a semblé très à l’aise. Excellent buteur tout au long de la saison avec l’Atlético, Grigri a aussi fait parler son altruisme comme en adressant ces deux passes décisives pour Paul Pogba (20e) et Dimitri Payet (43ème). Mais également son sens du but, avec un merveilleux lobe sur le gardien islandais après un contre éclair avant la mi-temps (45ème). C’est sa quatrième réalisation dans cet Euro, ce n’était plus arrivé pour un joueur français depuis notre Platoche national en 1984 (9 buts cependant impossible à rattraper). Griezmann touch !
Le duo Blaise Matuidi et Paul Pogba (France) :
Jamais bons en même temps durant les premiers matchs de l’Euro, les deux milieux de terrain français ont enfin semblé être en harmonie ce soir. Oublié le 4-3-3 pour Deschamps, et le débat sur le positionnement de Matuidi ou de Pogba, qui les replace l’un à côté de l’autre en sentinelle du milieu dans un 4-2-3-1. Un pari payant pour DD, car les deux compères ont contrôlé le cœur du jeu face à l’Islande. Cerise(s) sur le gâteau, Blaise Matuidi a adressé une ouverture parfaite pour Olivier Giroud sur l’ouverture du score et Paul Pogboom a crucifié l’Islande pour faire le break - 2-0 - d’une tête puissante sur corner (20ème). Messieurs, prêt à remettre le couvert pour la demi-finale face aux Allemands ? Nous on attend que ça !
Flops
La charnière centrale islandaise :
Aïe ! L’Islande a connu un brusque retour sur terre. Et ses deux défenseurs centraux Sigurdsson et Arnason ont passé une sale soirée, secoués par l’impact d’Olivier Giroud et la vivacité continue d’Antoine Griezmann et Dimitri Payet. On savait l’Islande pourvue de limites, celles-ci auront éclaté au grand jour. Mais rien ne fera oublier le parcours absolument admirable des joueurs scandinaves dans cet Euro 2016.
Le relâchement français :
La soirée aurait pu être parfaite, elle ne sera au final qu’excellente. Si elle a resplendi offensivement, l’équipe de France a été rattrapée par quelques démons en encaissant deux buts en deuxième période. Un relâchement coupable, logique et qu’on peut attribuer aux changements effectués par Didier Deschamps dans sa charnière (entrée de Mangala pour suppléer Koscielny). Sur le premier but, Samuel Umtiti est lâche sur son marquage alors que sur le deuxième, Patrice Evra est abandonné par ses partenaires. Un mal pour un bien, possiblement, mais une piqûre de rappel car contre les Allemands jeudi, il faudra être absolument impliqué défensivement. Du début à la fin.
La facilité finale :
Outre les deux buts encaissés, l’équipe de France s’est rendue coupable de la jouer trop facile en fin de partie. Alors oui, on tire sur la corde, on exagère, on vous le concède. Mais dans un final animé, les offensives françaises ont semblé brouillonne quand la défense a paru plus désorganisée, laissant les Islandais manœuvrer plus facilement. On imagine que c’est le scénario de ce quart de finale fou qui aura dicté le rythme des dernières minutes. Les Bleus ont peut-être légèrement manqué de clairvoyance et de discipline. Mais rien ne viendrait remettre en cause leur enthousiasme à toute épreuve. Car encore une fois, on est dur !
Par Aurélien RENAULT et Quentin VILLAIN