PAYS DE GALLES : Personne ne les a vus arriver !

PAYS DE GALLES : Personne ne les a vus arriver !
Gareth Bale, capitaine du Pays de Galles

Qui aurait cru, le 10 Juin, que le Pays de Galles aurait l'opportunité d'arriver en final de l’Euro ? Pronostiqué à 8 contre 1 au début de l'Euro, la sélection Galloise a fait son petit bout de chemin. L'équipe de #E16F vous explique un parcours hors du commun d'une équipe qui a déjà réalisé l'une des plus grosses performances de la compétition : éliminer la Belgique, que vous et moi avons longtemps considérés comme les grands favoris.

Phase 1 : Le rodage

Le Gardien Henessey blessé, c'est son remplaçant Danny Ward, rarement dans le onze titulaire pendant les qualifications, qui s'y colle. Un premier bon test à Bordeaux, contre la Slovaquie. Déjà, on voit les contours de cette sélection se mette en place. Avec 257 passes réussies, le Pays de Galles ne sera officiellement pas le petit frère de l'Espagne. De plus, en laissant la balle à une équipe de la Slovaquie vaillante mais dont le jeu tourne largement autour de sa star Napolitaine Hamsic, on s'est vite rendu compte que le Pays de Galle ne serai pas non plus l'Allemagne, qui affiche une possession de balle impressionnante (64% contre l'Italie par exemple). Mais déjà, l'efficacité offensive avec 8 frappes cadrés pour 10 au total faisait mouche. 2-1, un match sans grande saveur qui, on ne vous le cache pas, n'avait pas placé le Pays de Galle dans les possible demi finalistes de l'Euro.

Contre le voisin Anglais, les Gallois ont perdu dans les dernières secondes. Ce qui frappe après ce match, c'est l'optimisme et la fierté qui règne au sein de la sélection de Chris Coleman. "ll reste un matche, il va falloir oublier celui-ci. Si vous nous aviez dit avant le début du tournoi qu'on aurait besoin de faire un bon résultat dans le dernier match pour passer la phase de groupes, on aurait été contents.", déclare alors le sélectionneur. Gareth Bale, qui marque ce jour la son deuxième but de la compétition d'un coup-franc lointain, est lui aussi content de la prestation de son équipe, ce qui montre une certaine force mentale de collective : "C'est vraiment décevant, mais je suis fier de tout le monde. On a tout donné, comme d'habitude. Les valeurs de cette équipe ont pliés contre le surprenant bon coaching de Roy Hogson. Dans les dernières secondes, le non moins surprenant Strurridge marque un but. Bref, ce match est dans la continuité du premier au niveau des statistiques pour les Gallois, ce qui est toujours bon signe pour une équipe lors d’une compétition.

Pour le dernier match de groupe, les Gallois affrontent la Russie. LA sélection qui a réussi l'exploit de faire détester ses "supporters" mais aussi d'être éliminé avant même le troisième match de groupe. Dans la formule actuelle de la compétition, il fallait le faire ! Le match fût plié à la vingtième minute, après que Taylor ait doublé le score en faveur des Gallois. Il y a peu à dire sur ce match, si ce n'est que les Gallois finissent premiers du groupe B, avec seulement deux cartons jaunes, avec un Gareth Bale auteur de trois buts en trois match, et avec un Ramsey élu homme du match. Il y a des signaux qui ne trompent pas, et ceux du Pays de Galles sont tous au vert.

Phase 2 : La mise en bouche

Contre l'une des équipes les plus faibles des huitièmes de finale, l'Irlande du Nord, les Gallois ont tout illustrés une expression très chère aux journalistes, faire le boulot. Une possession très légèrement supérieure à celle de leur adversaires, une composition qui se met en jambe dans cette "nouvelle" compétition. Cette composition, parlons-en. Elle est hybride, avec une défense à cinq quand ça va mal, qui peut aisément se transformer en 3-5-2 quand ça va bien. Avec Taylor et Chester sur les côtés, la générosité Galloise est l'un des plus gros atouts de la sélection. Avec du talent dans les tribunes mais aussi sur le terrain, on commence à se rendre compte que Bale et ses copains peuvent éventuellement, sur un mal entendu, réaliser un bon Euro. Chose qu’ils font, puisqu’avec cette victoire 1-0. Mais le petit nuage des Gallois s'assombri pour moi le 26 Juin au Parc des Princes. Aaron Ramsey concède un carton jaune à la 94ème minute. Le métronome de cette équipe ne sait pas encore qu'il ratera la demie contre le Portugal.

Phase 3 : L'exploit

Comme un bouchon de Champagne, les Gallois ont explosé au monde en quarts de finale. Contre une équipe de Belgique certes faiblarde pendant toute la compétition mais qui avec ses "galactiques une fois" aurait pu espérer un sursaut d'orgueil. Il n'en fût rien, puisque le Pays de Galles a réalisé un énorme match. Menés 1-0 dès la 13ème minute, le courage loué pendant toute la compétition n'a pas fait défaut. Pour relayer Bale, Hal Robson-Kanu marque sans doute l'un des buts de l'Euro, mettant trois défenseurs Belges dans l'embarras au minimum, dans le vent au maximum. Comme le football peut être beau, avec un Euro assez terne, un but en quarts suffit à reprendre espoir. Les Gallois ont fait mieux que résister, ils ont tenu tête à l'ogre. Plus de frappes cadrés, plus de distance parcourue de la part des joueurs, plus de cartons jaunes. Ah, oui, c'est le bémol. Ramsey sera donc suspendu pour la demie. Le seul regret Gallois de la compétition ?

Phase 4 : Tout a une fin

Pour cette demie finale, j'imagine un match assez fermé. Pepe va bloquer Bale, eux qui se connaissent bien. Je vois un 1-1 à la fin du temps réglementaire. Et comme la réussite Portugaise ne semble pas avoir de limite, une petite Goal Line Technology à la 117ème minute sonnera le glas pour une équipe Galloise qui reviendra plus forte en 2018 à la coupe du monde. Dommage. Et merci pour ce moment.

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