La France éteint l’Allemagne et s’invite en finale

La France éteint l’Allemagne et s’invite en finale
Les bleus en finale !

Sensationnelle équipe de France ! Pour son premier gros test de l’Euro 2016, la formation tricolore a vaincu le signe indien et sorti une Allemagne aphone (2-0) pour s’inviter en finale de son tournoi. Antoine Griezmann, double buteur, aura permis à sa nation de retrouver dimanche le Portugal pour la rencontre du titre. Que du bonheur !

L’action de la rencontre :

Bousculée comme jamais durant cet Euro 2016, la France attend avec une impatience non dissimulée que monsieur Rizzoli, l’arbitre de la rencontre, renvoie tous les acteurs au vestiaire. Sauf qu’elle se procure un corner sur l’une de ses rares incursions dans le camp de la Mannschaft. Antoine Griezmann s’y colle et envoie un coup de pied de coin. Sur la trajectoire, Patrice Evra voit alors sa reprise contrée par la mimine improbable de Bastian Schweinsteiger. Le corps arbitral ne s’y trompe pas : les Bleus bénéficient d’un penalty inattendu. Antoine Griezmann ne tremble pas, trompe Manuel Neuer à contre-pied et voilà les Tricolores en route pour la finale.

Au cœur du match :

C’est historique. Ce fut compliqué, ça semblait impossible, ça a longtemps semblé impossible. Mais l’équipe de France a finalement réussi son pari : elle sera au rendez-vous de la finale de son Euro. L’élimination de 2014 est ainsi effacée, l’Allemagne n’aura pas réussi à sortir les Français une deuxième fois de suite. Que s’est-il passé alors depuis deux ans ? Au regard de la première période, pas grand chose. Les Bleus qui rentrent au vestiaire avec un but d’avance, c’est un scénario plus que favorable. Invraisemblable. Chanceux. Tout ce que vous voudrez qui ne soit pas en faveur des partenaires de Patrice Evra. Les premières minutes voient Antoine Griezmann matérialiser la domination passagère des Tricolores d’une frappe du droit bien gobée par Manuel Neuer. Mais ce sera la dernière opportunité de se réjouir jusqu’à l’erreur coupable de Bastian Schweinsteiger. Le premier acte voit ainsi les Allemands s’accaparer le ballon outrageusement et combiner à leur aise. Dans le répondant bleu, quelque chose fonctionne de travers. Olivier Giroud est introuvable sur le front de l’attaque et Griezmann, en porteur d’eau sur les rares contre-attaques, est trop souvent avalé par les récupérations faciles de Schweini et Emre Can. L’Allemagne joue à son aise et Can, servi par Julian Draxler, contraint Hugo Lloris à une parade réflexe géniale sur sa droite. Malgré le rebond. A la demi-heure de jeu, avant son erreur fatale, Schweinsteiger envoie une frappe que Lloris, très serein, sort au-dessus de sa barre. Tout ça avant que le sort n’offre l’ouverture du score à Antoine Griezmann.

Le doublé salvateur

Les Bleus, devant au tableau d’affichage, attaquent la seconde période en position défensive. Grizou et Giroud sont chargés de mener les contre-attaques, le reste de l’équipe est vouée à conserver l’avantage. Dans l’étau tricolore, l’Allemagne perd ses nerfs, semble nerveuse. Il faut dire que la Mannschaft n’a jamais été menée dans cet Euro et qu’en cela, les absences de Mario Gomez, Sami Khedira et évidemment Mats Hummels s’avèrent préjudiciables. Les absents ont toujours tort et Jérôme Boateng a bientôt fini d’avoir raison. Lâché par ses quadriceps, le Bavarois laisse ses partenaires pour Shkodran Mustafi, sa sortie signifiant plus que jamais la fin de parcours allemand. Car dans la foulée, alors que les blancs continuent à tergiverser, les Bleus vont planter la banderille fatale. Excentré sur le côté gauche après un pressing efficace, Paul Pogba s’éclate devant Mustafi, le ridiculise et met Manuel Neuer en difficulté. Le dégagement approximatif du Munichois revient sur Griezmann qui tire au but en premier intention. Chanceux, le natif de Mâcon voit son ballon rebondir et tranquillement trouver les filets allemands. A vingt minutes du terme, l’équipe de France exulte : elle vient de breaker et évidemment de s’ouvrir la route de la finale. Sa finale. Car oui, rien n’empêchera en fin de compte ses retrouvailles de dimanche avec le Portugal au Stade de France. Ce n’est pas une Allemagne au meilleur de sa forme à laquelle sera offert le défi de renverser cette équipe de France sur son nuage. Aux approximations de ses attaquants succéderont les arrêts extraordinaires d’Hugo Lloris, impeccable et rassurant ce soir. Notamment dans le temps additionnel. Le capitaine français conduira ce week-end les Français pour le gain du titre. Il vient de mettre fin à 58 ans de disette contre les Allemands en compétition internationale. Et que ça fait du bien !

L’homme phare de la rencontre : Antoine Griezmann

L'étincelle devait venir de lui et il ne s'est pas manqué. Meilleur buteur de l'Euro, Antoine Griezmann a été le plus en vue contre l'Allemagne parce qu'il a été celui qui s'est le plus distingué. Décisif sur le corner qui a amené le penalty (il le frappait), buteur sur ce même penalty, c'est lui qui, opportuniste, double la mise et envoie ses potes en finale de l'Euro. Dans un rôle de contre-attaqueur qui rappelait complètement son rôle lors du quart de finale Atlético-Barça de la précédente Ligue des champions, Grizou a rappelé que le rôle ingrat de porteur d'eau lui sied à merveilel.

Le taux de régalade : 12/10 (6,5/10 en vrai)

Ceux qui attendaient la grande Allemagne ont dû être déçu. Alors que la France cristallisait toutes les attentions avant cette demi-finale, on en avait presqu'oublié que les champions du monde n'étaient pas franchement impressionnants dans cette compétition. Certes dominateurs, surtout lors du premier acte, les hommes de Joachim Löw ont manqué de liant offensivement et Thomas Müller, qui aura traversé son Euro en ectoplasme, n'aura pas trouvé le chemin de filets au terme de son sixième match européen. Dominateurs, les Allemands n'auront donc pas proposé d'opposition impressionnante à des Bleus réalistes, courageux et opportunistes. Un match historique à bien des égards mais qui ne nous marquera pas pour sa qualité de jeu. Nettement plus par ses rebondissements.

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