- Euro 2016
- David Jacquemin
1 : Euro 2000 : France-Italie (2-1ap), la renversante
Sans être chauvin, qui n’ira pas dire que cette finale a belle et bien été la plus belle ? Déjà parce qu’elle avait lieu contre les Italiens, et ensuite parce que personne ne voyait revenir l’équipe de France suite au but de Marco Delvecchio à la 55ème minute. Mais c’est finalement Sylvain Wiltord qui fit sauter le « catenaccio » italien à la toute dernière minute des arrêts de jeu avant que Trezeguet n’enflamme la France entière sur une reprise de volée du gauche chavirante synonyme de victoire (but en or oblige). On veut revivre ça dimanche face aux Portuguais.
2 : Euro 2012 : Espagne-Italie (4-0), la magnifique
Parce que c’est la victoire la plus large d’une équipe en finale d’un championnat d’Europe et que le niveau produit par les Espagnols ce soir là était proche de la perfection. Les Italiens, qui avaient pourtant réalisé un Euro remarquable n’ont rien pu faire ce soir là, complètement asphyxié par le pressing ibère et dépassé par la technique de leurs adversaires. Et puis, un but de Torres en finale pour la deuxième finale, ça méritait bien une ode à sa gloire.
3 : Euro 1984 : France-Espagne (2-0), la Platinesque
Pour une première en France, on ne risque pas de l’oublier. A domicile, l’Equipe de France et plus particulièrement Michel Platini, avait dézingué toutes les équipes qui se présentaient devant elle. Et arrivés en finale contre l’Espagne, les Bleus savaient ce qu’ils leur restaient à faire pour remporter leur toute première compétition internationale. Ils ont même reçu le coup de main du portier ibère ce soir là. sur un coup franc de qui ? Platini bien sûr, pour son neuvième but de la compétition, record à battre. D’une logique absolue.
4 : Euro 2004 : Grèce-Portugal (1-0), la déchirante
Cristiano Ronaldo avouait récemment qu’il rendrait tous ses ballons d’or pour effacer ses larmes de 2004… Ca vous montre la portée de cette finale. Dans un Euro jouée au pays, le Portugal se qualifie pour sa première grande finale face à une surprise, la Grèce, qui a tout de même éliminé la France et la République Tchèque en phases finale. Le match est une crise de nerfs à lui tout seul. Incapable de franchir la muraille hellène, les portuguais se tendent petit à petit et prennent un but par l’inévitable Angélos Charisteas. Un séisme au pays et un traumatisme sans nom. Mais « ce qui ne tue pas vous rend plus fort » disait Nietzsche. Et devinez qui se dresse à une marche du trophée dimanche ?
5 : Euro 1976 : Tchécoslovaquie-Allemagne de l’Ouest (2-2 tab 5-3), la Panenka
A vrai dire s’il y a une chose à retenir de cette finale, outre sa dramaturgie spéciale suite au but de dernière minute de la RFA signé Bernd Holzenbein, c’est bien la séance de tirs au but. Déjà car c’est la seule finale à s’être terminée aux penaltys, et ensuite car ce fut le moment qu’Antonin Panenka choisit pour inventer un geste alors qu’il tirait le dernier tir au but de son équipe : la Panenka. Ce tir au milieu de la cage alors que le gardien plonge sur un côté. Que s’est-il passé dans la tête de cet homme pour tenter cela, on ne le saura jamais. Mais il en fallait en tout cas.
6 : Euro 1992 : Danemark-Allemagne (2-0), la surprise
Comment ne pas la mettre ? Parce qu’on connait tous l’histoire du Danemark, repêché de dernière pour participer à l’Euro en Suède, et qui va surprendre toutes les équipes qu’elle affronte jusqu’en finale. Là on se dit que la grande Allemagne va les taper, leur montrer que voilà, « votre parcours est beau mais on est champions du monde quand même ». Eh bah non. Les germaniques se casseront les dents sur la défense de glace des Danois, qui marqueront eux deux buts. Comme quoi, tout est possible dans le football.