- Ligue 1
- Alan Bernigaud
Un poteau et du déchet
Pour cette première journée, Franck Passi a décidé de jouer avec les nerfs des supporters marseillais en alignant pour la première fois de sa carrière le meilleur ami de Bielsa, Doria. Heureusement, le reste de la compo est finalement moins pire que ce que l’on aurait pu croire il y a encore quelques semaines même si ça risque d’aller chercher l’Europe. De toute façon, les attentes des supporters sont claires avec cette banderole en guise de tifo: « Pour le bien de notre club, aucun compromis, portez vos cou***** ! Des hommes qui transpirent du sang ». Du côté des visiteurs, lui Pascal Dupraz veut juste s’éviter la saison galère de l’année dernière et décide de placer Oscar Trejo en soutien de Braithwaite en lieu et place de Ben Yedder parti découvrir l’Andalousie. Pourtant, le début de rencontre est pour les Olympiens qui essaient de se porter vers l’avant, mais cela reste assez brouillon. D’ailleurs, malgré une belle pelouse, les contrôles et passes sont, pour la plupart, ratés dans les deux camps ce qui hache le match. Finalement, le premier fait du match va être la blessure de Bedimo dès la 13e minute qui reste KO plusieurs minutes après avoir percuté un panneau publicitaire. Malgré une tentative de retour, le Camerounais est obligé de céder sa place à Karim Rekik. De quoi pleurer un peu plus le départ de Benjamin Mendy. Bien en place, le bloc toulousain arrive facilement à contrer les faibles tentatives marseillaises et obtient quelques situations dangereuses sur corner, mais Yohann Pelé veille au grain. Rémy Cabella va alors penser mettre tout le monde d’accord en décochant un joli extérieur du pied dès 18 mètres, mais sa frappe va s’écraser sur le poteau d’un Alban Lafont battu (24e). La frayeur passée, les hommes de Dupraz vont finir la première période dans le camp adverse, Oscar Trejo obligeant Pelé à être à la parade d’une grosse frappe du gauche (33e) pour ce qui sera la dernière véritable occasion avant la pause.
La parole est aux recrues
Au retour des vestiaires, Florian Thauvin laisse sa place à la recrue Saïf Khaoui qui va se montrer plus percutant avec notamment une frappe non cadrée après un petit numéro de soliste dans la défense viola. Dupraz aussi va lancer une recrue en la personne d’Ola Toivenen à la place du héros de la saison passée, Yann Bodiger puis ça va être de nouveau au tour de Passi qui lance le transfuge du Tef’, Zinédine Machache en sortant Abou Diaby. À croire que c’est le 4e arbitre et les deux coachs qui sont les acteurs les plus actifs de ce match et cela ne plaît pas à Bafétimbi Gomis qui décide de sortir du trou dans lequel il se cachait depuis le début du match. Le numéro 18 va d’abord défier d’une frappe lourde Alban Lafont qui détourne en corner comme il peut (63e) avant de reprendre le coup de pied de coin d’une tête rageuse qui oblige le jeune portier à réaliser une nouvelle parade sur sa ligne en envoyant encore la gonfle en corner (64e). Comme en première mi-temps après le poteau de Cabella, les Toulousains vont réagir suite à cette double occasion à partir de la 75e et commencer à pousser, l’attaque étant renforcée par l’entrée en jeu du jeune Odsonne Edouard, prêté par le PSG. Bien parti dans l’axe, Martin Braithwaite va se faire reprendre au dernier moment par un bon retour de Doria (82e) juste après avoir été déjà repris par Hubocan, de manière fort autoritaire, dans la surface ce qui a laissé espérer au staff un penalty, mais les ralentis montrent que l’arbitre a eu raison de laisser jouer. La dernière occasion va être pour Odsonne Edouard qui fait parler sa vitesse avant d’être rattrapé in extremis par Hubocan encore. Finalement, les deux équipes se séparent sur un match nul et vierge sous la bronca du Vélodrome. Comme d’hab diront Big Flo et Oli.