- Ligue 1
- Alan Bernigaud
Du beau monde… en tribune
Le Vélodrome recevait du beau monde puisque pour fêter le record du nombre de matchs d’un club en L1, de nombreuses anciennes gloires étaient présentes. Sur le terrain en revanche, seul le retour du capitaine Lassana Diarra est source de plaisir pour les supporters marseillais. Malgré une équipe amputée de plusieurs joueurs pour causes de suspensions ou de blessures, c’est bien le FC Metz qui rentre le mieux dans ce match, Mevlut Erding se retrouvant à deux reprises dans des situations dangereuses qui n’inquiètent toutefois pas le gardien olympien. Et puis l’OM se décide à jouer de l’avant. Gomis (4e) de la tête puis N’Jie (7e) d’une frappe puissante voient leurs ballons frôler le cadre. Mais ce n’est que partie remise. Sur un corner parfaitement tiré, Bafétimbi Gomis se retrouve étonnamment seul aux six mètres et force de la tête Thomas Didillon à réaliser une magnifique parade, mais le ballon revient sur l’attaquant qui conclut d’une lourde frappe sous la barre sans que la défense n’esquive le moindre geste (14e). L’OM a fait le plus dur en ouvrant le score dès le premier quart d’heure et sait au vu des derniers matchs qu’il est capital de faire le break rapidement. Thauvin (17e), N’Jie (19e) ou encore Vainqueur (25e) vont s’y employer immédiatement sans réussite. Alors que les Marseillais sont en plein temps fort, Mevlut Erding profite d’une transversale de 40 mètres de Florent Mollet pour affronter en un-contre-un Yohann Pelé, mais le gardien remporte le duel (30e). Piqué au vif par cette opportunité messine, les joueurs de Franck Passi retournent en attaque et seulement quatre minutes plus tard, Clinton N’Jie est tout près de marquer d’un enroulé subtil à l’entrée de la surface après un magnifique mouvement marseillais initié par Florian Thauvin (34e). Les visiteurs vont essayer plusieurs fois de se rebiffer en lançant Erding, mais l’avant-centre va à chaque fois finir par perdre le ballon, abandonné par les siens au milieu du trio Fanni-Doria-Diarra. Le capitaine olympien va même s’offrir le luxe de récupérer le ballon dans les pieds du Turc dans la surface avant d’éliminer deux joueurs dans son propre camp puis d’obtenir une faute et un carton jaune pour Mandjeck (43e). Les deux équipes rentrent aux vestiaires après une première mi-temps globalement dominée par les Marseillais qui auront surtout manqué de précision, tentant leur chance à onze reprises pour seulement trois frappes cadrées. Bafétimbi Gomis a lui inscrit son sixième but en neuf matchs sous ses nouvelles couleurs.
Metz pas en réussite
Dès la reprise de la rencontre, les hommes de Philippe Hinschberger semblent revigorés, se portant immédiatement vers l’avant alors que leurs adversaires au contraire, semblent avoir du mal à reprendre le jeu en main. Mevlut Erding voit sa belle frappe contrée (47e) puis va avoir lieu le tournant du match. Opa Nguette provoque sur le côté droit, parvient à passer Henri Bedimo puis se fait heurter par Bafé Gomis revenu défendre (55e). La faute est évidente, la seule décision compliquée pour l’arbitre de la rencontre est sur le lieu exact du contact. En dehors ou dans la surface de réparation ? Mais Jérôme Miguelgorry, décide carrément de ne pas siffler du tout. Au moins ça évite le débat pour savoir s’il y avait penalty ou non puisque même avec la vidéo, il est impossible d’être certain. Mais le contact était réel. Après cette action litigieuse, le match retombe en intensité, la fatigue commençant à se faire ressentir avec un trop gros nombre d’erreurs technique pour que le jeu soit intéressant. Décidément pas en réussite ce soir, Mevlut Erding va de nouveau rater des actions qui servent de piqûres de rappel aux Marseillais. Bien décidés à se mettre à l’abri, les Olympiens pensent pouvoir faire le break par l’intermédiaire de Gomis qui part en duel face à Didillon, mais celui-ci détourne parfaitement la frappe du n°18 (71e). Dans la foulée, le jeune Maxime Lopez qui venait de rentrer, offre un centre tendu pour Florian Thauvin que l’attaquant ne parvient à toucher au contraire de Bisevac qui voit le ballon partir en direction de ses propres buts après l’avoir détourné du genou. Heureusement pour le défenseur central, son portier est à la parade et permet à son équipe de continuer à croire en une égalisation (72e). Plus le temps passe et plus les Marseillais sont friables, semblant paniqué à chaque balle dans leur camp. En même temps, les 2/3 de leurs buts encaissés depuis le début de la saison l’ont été dans les cinq dernières minutes. Et comme un symbole, sur un centre fort du tout jeune Ismaïla Sarr, Pelé est trop court pour toucher le ballon qui arrive dans les pieds d’Hiroshi Sakai. Complètement seul, le défenseur japonais veut dégager son équipe en une touche, mais manque complètement sa reprise. Le ballon prend alors doucement la direction de ses propres buts avant de finalement passer à quelques centimètres du poteau (88e). Depuis le début de la saison, ce genre d’action gag finie toujours en but, mais ce soir rien ne semble pouvoir arriver aux Marseillais qui remporte ce match quelques minutes plus tard. Alors certes, énormément de choses sont à revoir, mais l’essentiel est là, l’OM glane trois points précieux à une semaine de son déplacement à Paris pour le Classico et surtout, le club est aujourd’hui celui qui a connu le plus match de première division. Et ça, ce n’est pas rien.