Michel Platini admet avoir fait des « magouilles » en 98

Michel Platini admet avoir fait des « magouilles » en 98
Michel Platini était plus honnête en tant que joueur - Iconsport

En 1998, Michel Platini avait visiblement déjà l'habitude de petits arrangements avec les règles. C'est en tout cas ce qu'il a révélé aujourd'hui dans une interview. L'affiche de la finale de la Coupe du monde, France-Brésil, n'était alors pas qu'un hasard. Les instances du football auraient fait en sorte que les deux équipes ne se rencontrent qu'en finale.

C'est une bombe qu'a lâché de manière décontractée Michel Platini. Invité sur le plateau de l’émission « Stade bleu » sur France Bleu, au micro de son ami Jacques Vendroux, l'ancien capitaine de l'Équipe de France évoquait le rôle qu'il a occupé lors du Mondial en France. Co-président du Comité d’organisation de la Coupe du monde 1998, Michel Platini et son équipe étaient notamment en charge de l'organisation du tirage au sort des groupes, qui avait lieu le 4 décembre 1997. Mais le triple Ballon d'Or a révélé que la répartition des têtes de série avait été décidée bien avant ce tirage au sort. Ainsi, le tenant du titre et favori à la victoire finale, le Brésil, et la France, pays organisateur et elle aussi placée parmi les favoris, ne se sont pas vu affecter dans leur groupe respectif par hasard.

L'astuce est simple : la France s'est retrouvée dans le groupe C tandis que le Brésil s'est vu placé dans le groupe A. En faisant le pari que les deux nations allaient finir première de leur poule, le calcul était limpide : il devenait impossible qu'elles se rencontre avant la finale. Et cela a fonctionné à merveille puisque les événements se sont déroulés comme Michel Platini l'avait escompté, la France trouvant sur sa route le Brésil pour une finale de légende remportée 3 buts à 0.


Une entorse au réglement totalement assumée par Michel Platini, 20 ans après la victoire des Bleus. "On ne va pas s’emmerder pendant six ans à organiser la Coupe du monde si on ne peut pas faire quelques petites magouilles. Vous pensez que les autres ne le faisaient pas dans les autres Coupes du monde ?", a ainsi déclaré l'ancienne icône de l'Équipe de France. Des révélations qui porte atteinte une nouvelle fois au crédit confiance de la FIFA, propriétaire des droits de la compétition. D'autant plus qu'il y a trois jours, l'organisation avait déjà du faire face à la suspension à vie de l'arbitre saoudien Fahad Al-Mirdasi pour corruption.

De son côté, Michel Platini égratigne encore un petit peu plus son image, lui qui avait été condamné à huit ans de suspension de toute activité liée au football par la FIFA dans une sombre affaire de paiement déloyal en sa faveur de la part de Sepp Blatter, affaire qui lui avait valu l'ouverture d'une enquête de la part du procureur général de Suisse par ailleurs. Une nouvelle histoire qui risque donc de faire parler bon nombre de personnes.

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