- Egypte
- Rodolphe De Oliveira
C’était comment la dernière fois ?
La dernière fois qu’on a joué la Coupe du monde, c’était en 1990 et ça faisait 56 ans qu’on avait pas été en mesure de se qualifier. On tombe dans un groupe difficile et on se fait éliminer au premier tour. Pourtant on débute bien la compétition et on arrive à faire match nul contre les Pays-Bas (1-1). Impossible de marquer contre l’Irlande, mais pas grave parce qu’on n’en concède pas non-plus (0-0). Encore un match nul et tout espoir est permis. Malgré un match héroïque contre l'Angleterre, on perd 1-0. Mark Wright marque et on ne sera jamais capable de revenir. On termine dernier du groupe mais avec deux points et on a le sentiment de s’être bien battu dans cette compétition.
La route a été bonne ?
Dans un groupe à quatre, face au Ghana, à l’Ouganda et au Congo, pas le droit à l'erreur. Pour passer, il faut terminer premier et nous y arrivons parfaitement. Aucun faux pas et une victoire signée Mohamed Salah, auteur d’un doublé, sur le Congo nous permet de valider notre billet pour la Russie.
Un p’tit gars à observer en particulier ?
Il possède un sens du jeu et une technique digne d’un joueur brésilien. Il est LA révélation de l’année de la planète foot, un petit soulier d’or avant de partir pour la Russie et de l’amour, beaucoup d’amour de la part de ses supporters. Un football romantique, toujours le sourire, des bouclettes à la Bob Dylan et des mains à la place des pieds. Attaquant, il adore presser les adversaires pour les obliger à faire des erreurs. En marquant 32 buts en Premier League, il est devenu le recordman de buts du championnat anglais sur une saison, effaçant Alan Shearer, Cristiano Ronaldo et Luis Suarez des tablettes, excusez du peu ! Ses pairs décident de l’élire meilleur joueur de Premier League pour la saison 2017/2018. Son nom ? Mohamed Salah. Et grâce à lui, tous les supporters de Liverpool veulent devenir musulmans.
C’est quoi l’objectif cette année ?
Notre objectif ? Réussir à passer le premier tour. On est dans un groupe A plutôt accessible et on peut espérer sortir de la phase de poules. On souhaite une ou deux victoires, même si on sait que le match face à l’Uruguay peut mal se terminer pour nous. En terminant deuxième, on risque de jouer l’Espagne en huitième de finale… Autant vous dire qu’on donnera tout, mais que ça va être très, très difficile.
Un scénario idéal ?
Et si on commençait par battre l’Uruguay pour profiter du match nul de la Russie contre l’Arabie Saoudite en match d’ouverture ? Doublé de Mo Salah qui, deux jours avant la rencontre, n’arrivait toujours pas à bouger son épaule. Quatre jours après contre la Russie, rebelote. Mr Salah marque un doublé et nous offre la qualification. Une première historique, et une ligne de plus à la légende Salah, qui nous permet de terminer à la première place du groupe suite au nul de l’Arabie Saoudite face à l’Uruguay. Les huitièmes de finale ont un goût de revanche pour notre maestro Mo Salah. Le Portugal cadenasse le match et essaye de nous avoir en contre attaque. Du haut de ses 45 ans, notre gardien Essam El Hadary écoeure le quintuple ballon d’or et juste avant la fin, Pepe commet un attentat sur Mohamed Elneny. Penalty pour notre numéro 10 et but ! En quart, c’est la France qui se présente face à nous et bizarrement, on les bat facilement. La raison ? Pogba nous sort une roulette devant sa surface de réparation, Salah ne réfléchit pas et en profite pour marquer. Encore un score de 1 à 0 pour l’Egypte et toujours le même buteur. C’est la première fois de l’histoire qu’un joueur marque tous les buts de son équipe. Le Brésil en demi pour le choc des numéros 10, tourne à l’avantage de la Seleçao. On s’accroche face à l’Allemagne pour le match de la troisième place. La médaille de bronze et peut-être le Ballon d’or pour Mr Salah.
A l'inverse, un scénario catastrophe ?
Un Mondial sans Mohamed Salah. Blessé face au Real en finale de la Ligue des Champions, la Coupe du monde a une autre saveur pour nous. Il était notre espoir pour déplacer les montagnes. On essaie de remporter un match pour lui, mais dur dur de trouver l’espoir quand le meilleur joueur de sa sélection n’est pas en mesure de nous guider. Pourtant, on réussit à faire match nul contre l’Uruguay lors de notre premier match mais ensuite scénario catastrophe. Pour le match face à la Russie, on pense aussi réussir à gratter le nul, mais à 5 minutes de la fin du match, notre gardien Essam El Hadary fait une énorme boulette, encore pire que celle de Karius face au Real… On joue face à l’Arabie Saoudite un dernier match qui compte pour du beurre, mais on réussi à sauver l’honneur en marquant un but, match nul 1-1. Après ce dernier résultat, on n'attend même pas le lendemain pour rentrer à la maison, direction Le Caire.
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Salah, parfum pour homme...
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— Mohamed Salah (@MoSalah) 24 mai 2018
La stat inutile, mais qu’on vous donne quand même parce que ça nous fait plaisir !
55. Comme l’âge qu’aura le gardien Essam El Hadary dans 10 ans…
Demandez l’programme !
- Egypte-Uruguay, vendredi 15 juin, 14h
- Russie-Egypte, mardi 19 juin, 20h
- Arabie Saoudite-Egypte, lundi 25 juin, 16h