Tour des Nations : Brésil

Tour des Nations : Brésil
Le Brésil s'est-il remis de la rouste infligée chez eux par l'Allemagne en 2014 ? - Iconsport

Pendant 18 jours, l'équipe de la rédaction vous propose de (re)découvrir quotidiennement les 32 équipes qui disputeront la Coupe du monde 2018. Au programme d’aujourd’hui, le Brésil, qui vient en Russie pour une seule et unique chose : la sixième étoile. Samba !

C'était comment la dernière fois ?

7-1. C'est cette défaite en demi-finale contre l'Allemagne qui a marqué les esprits lors de notre Coupe du monde. Une humiliation, un drame national : on en tremble encore ! En prendre sept, chez nous, alors qu'on était favoris, ça fait mal. Et puis après, pour la petite finale, on en prend trois contre les Pays-Bas. Ce n'était même plus une déception, mais bien un vrai cauchemar. Pourtant, ça avait bien commencé. On avait un groupe assez équilibré et on s'en était bien sorti. À la première place qui plus est. On a d'abord gagné face à une décevante Croatie (3-1) en match d'ouverture avant de jouer contre le bus du Mexique où on a fait match nul sur un score vierge. On a finalement décroché la première place du groupe en gagnant 4-1 contre le Cameroun. On s'est miraculeusement qualifié en quarts au bout du suspense contre une très belle équipe du Chili, aux tirs au but. Et puis on a rallié les demies en gagnant 2-1 contre l'outsider colombien de la compétition qui avait surpris pas mal de monde. Vous devez vous souvenir de ce coup-franc ultra puissant avec le plat du pied de notre David Luiz qui finit dans la lucarne d'Ospina, c'était beau. Mais pendant ce match, on perd Neymar sur blessure. Un duel avec Armero qui s'est terminé sur une civière. Et autant dire qu'à ce moment-là, on avait une certaine Neymar-dépendance. La suite, sans le Ney donc, on la connaît : 7-1 vrai fiasco !

La route a été bonne ?

Ma foi, elle a été tranquille. L'effectif a été grandement remanié depuis 2014, et y a les petits jeunes qui sont arrivés. On finit premiers du groupe, sans aucun suspense, avec 10 points d'avance sur l'Uruguay. Une seule défaite, 41 buts marqués et 11 encaissés en 18 matchs. Et vu les équipes présentes, c'est une vraie performance. C'est pour ça que, malgré ce qu'il s'est passé en 2014, on reste favori pour le titre en Russie.

Un p'tit gars à observer en particulier ?

Il y en a bien un ou deux en cherchant bien... non, on déconne ! Nos 23 joueurs seront tous sous le feu des projecteurs, même le newbie là, Fagner ! Mais allez on vous a quand même plus spécialement déniché un petit avant-centre qui est assez sous-estimé. C'est Gabriel Jesus. Bon, même s'il ne fait pas l'unanimité à Manchester City, Gabi c'est quand même 24 buts en 53 matchs. Il a pris un peu plus d'assurance cette année en jouant davantage. Pep Guardiola l'aime énormément. Et il a profité des blessures du Kün aussi. Et puis il est bon en sélection. C'est du 9 pions en 15 matchs tout de même. Mais j'ai peur que le sélectionneur préfère un Firmino au sommet de son art, qui saura jouer pour la star Neymar. Parce que oui, le Brésil ça sera Neymar. Et le p'tit Gabi là, avec ses 21 balais, bah il sera dans son ombre. Mais on espère qu'il aura du temps de jeu et qu'il montrera ce qu'il sait faire le petit. 

C'est quoi l'objectif cette année ?

Quoi d'autre que la victoire ? On rappelle quand même que la dernière Coupe du monde c'était chez nous et qu'on a pris 7-1 en demie. Donc bon, on a un peu l'esprit revanchard. Et puis entre le remaniement de l'effectif, le melting pot entre les jeunes pépites et les vieux briscards et notre parcours en qualifications, on est de sacrés favoris quand même !

Un scénario idéal ?

Le scénario idéal, c'est tout d'abord notre poule. Suisse, Costa Rica et Serbie ça semble facile sur le papier. On atomise la Suisse avec une petite manita des familles. Comme ça, on pose les bases direct. Le Costa Rica va mettre le bus et Navas va être en feu mais le Ney sera là pour mettre le pénalty bien comme il faut à la 87e. Et puis les Serbes … bah une autre manita. Parce qu'on est le Brésil et que c'est notre projet ! Au moins, à ce moment-là de la compétition, on est l'équipe à craindre. On veut tellement aller la chercher qu'on le fera. En huitièmes, on tombera contre l'Allemagne qui a terminé seconde de sa poule en se qualifiant à l'arrache contre la Corée du Sud. Le syndrôme du tenant du titre aura raison d'eux, il n'iront pas plus loin et Neymar gagnera son duel face à CR7 en marquant un doublé. Vous vous attendiez à ce qu'on leur mette un 7-1 en retour dans notre scénario idéal ? Raté, un 2-0 bien solide suffira.

En quarts, on se qualifie aisément contre la Colombie. De nuevo ! Et cette fois, Neymar ne se blesse pas. La Belgique viendra nous chercher en demi-finale. Une belle équipe belge qui aura enfin su se montrer au rendez-vous et répondre aux espérances tant l'équipe est talentueuse. Un match serré qu'Alisson sauvera à maintes reprises. Un petit succès 1 à 0 grâce à Fernandinho. Car il est toujours là où on ne l'attend pas celui-là. Et puis enfin la finale, qu'on disputera contre la belle équipe de France. Ils ont un parcours similaire au nôtre : une équipe solide et rarement embêtée. Mais entre les Mbappé, Griezmann, Fékir ou Dembélé, l'armada offensive est conséquente. Heureusement que notre défense est aussi un atout. La finale sera serrée, très serrée mais Neymar marquera encore et ça lui permettra de gagner le Ballon d'Or, en jouant…moins de six mois. 

À l'inverse, un scénario catastrophe ?

Une blessure de Neymar. On est toujours un peu Neymar-dépendants. Il se blesse au premier match contre la Suisse. Match qu'on perdra 1-0 sur une reprise de volée de Moubandje. Mais après ça, psychologiquement c'est dur. On a peur de prendre la même rouste que contre l'Allemagne donc on ne joue plus, on fait n'importe quoi. On perd lamentablement contre le Costa Rica et on fait un piètre match nul contre la Serbie. Tous les changements sont faits à 5 minutes du terme. Pas de carton rouge, pas de blessé mais on finit quand même à dix parce que Thiago Silva s'en va verser quelques larmes au vestiaire. Rien ne va donc, et notre sélection passe de la plus grande équipe mondiale à la risée de la planète en l'espace de huit ans. Après ça, le roi Pelé nous quittera. Un signe du Ciel pour nous dire qu'on est vraiment au plus bas et qu'il faut qu'on se resaississe. Mais c'est trop tard. On pourra peut-être se rattraper en 2022 au Qatar. Là, on gagnera. Bon, il faudra quand même remercier Neymar et les autres Parisiens d'avoir de très bonnes relations dans ce pays.

Tweeter, c'est bon pour la santé

Attention le dos, Ney ! Ne nous la fait pas comme 2014 !

La stat’ inutile, mais qu’on vous donne quand même parce que ça nous fait plaisir !

Zéro. Comme le nombre de buts que marquera dans cette Coupe du monde le meilleur attaquant brésilien de tous les temps : Fred.

Demandez l'programme !

Brésil – Suisse, dimanche 17 juin 2018, 20 heures.
Brésil – Costa-Rica, vendredi 22 juin 2018, 14 heures.
Serbie – Brésil, mercredi 27 juin 2018, 20 heures.

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