Tour des Nations : Argentine

Tour des Nations : Argentine
Aura-t-on le droit à une Argentine collective pour ce Mondial en Russie ? - Iconsport

Pendant 18 jours, l'équipe de la rédaction vous propose de (re)découvrir quotidiennement les 32 équipes qui disputeront la Coupe du monde 2018. Au programme d’aujourd’hui, l'Argentine, qui fera tout pour donner à son prodige, Lionel Messi, sa première Coupe du monde.

C'était comment la dernière fois ?

C'était laborieux, mais pas trop mal au final. Laborieux, car sur la presque totalité de nos matchs durant cette Coupe du monde 2014, on a gagné avec un seul but d'écart. Pourtant, on avait du beau monde devant : Messi, Higuain, Di Maria, Agüero, Palacio … Mais bon, comme depuis quelques années, on a de forts potentiels dans l'équipe, mais le jeu en équipe, bah c'est pas trop ça.
Pour en revenir à cette Coupe du monde au Brésil, on avait l'un des groupes les plus abordables avec la Bosnie, l'Iran et le Nigeria. Et bien même avec ça, on a bien galéré. Heureusement que notre leader, Lionel Messi, était là. Il est l'auteur de 4 buts sur les 6 marqués durant la phase de groupe, dont un but victorieux à la 91e contre l'Iran (1-0). Il avait aussi marqué un but contre la Bosnie (2-1) et un doublé contre le Nigéria (3-2). Qu'on se le dise, on n'était pas serein lors des huitièmes. C'était contre la Suisse, battue en phase de groupe par la France (5-2), et on a bataillé jusqu'en prolongation. On gagne grâce à un but de Di Maria qui, soit dit en passant, a été très bon sur ce match. En quarts, on rencontre la Belgique qui avait, de loin, l'un des meilleurs effectifs de la compétition. Ils faisaient très peur. Mais on passe encore et toujours grâce à Gonzalo Higuain à la 8e minute. En demi-finale, on rencontre les Pays-Bas qui faisaient une superbe Coupe du monde. C'était ultra serré, mais on s'en sort aux tirs au but. Et puis la finale … On se dit que sur un malentendu ça peut passer. Mais pas cette fois. On va quand même jusqu'aux prolongations et ce cher Mario Gotze nous met à terre avec un super tir qui nous fait échouer, encore une fois, en finale.

La route a été bonne ?

On ne peut pas dire ça, non. On a réussi à décrocher l'un des derniers billets qualificatifs sur notre dernier match. Au pied du mur, on devait absolument battre l'Equateur, chez elle, pour espérer se qualifier. Si c'était une défaite ou un nul, on ne serait pas en direction de la Russie aujourd'hui. C'est grâce à l'inévitable Messi qui plante un triplé qu'on parvient à ne pas se ridiculiser. Parce qu'au niveau des statistiques, c'est pas trop ça. 7 victoires, 7 nuls et 4 défaites sur l'ensemble des éliminatoires. Avec seulement 19 buts marqués et 16 encaissés. Un secteur offensif ultra talentueux, mais qui n'arrive pas à planter. Et à contrario, une défense très perméable qui ne nous rassure pas. On va pas se mentir, on n'est pas trop confiant pour ce mondial.

C'est quoi l'objectif cette année ?

C'est le même objectif que les équipes du même rang que nous : la victoire. Même si nous sommes pas les mieux armés et les mieux préparés à cet événement, notre effectif ne reste pas moins talentueux et on peut créer la surprise. En tout cas, on fera le maximum. On veut remporter cette coupe tant convoitée par notre messie. Il en mérite au moins une, non ?

Un scénario idéal ?

Le scénario idéal serait déjà de finir premier du groupe D avec la Croatie, l'Islande et le Nigeria. En huitièmes, on croiserait le chemin du Danemark et on leur infligerait un sévère 4-0. À partir de ce moment-là, on serait craint par tout le monde. Un Messi en folie, un Higuain passant d'un chat noir à un véritable renard des surfaces. En quarts, on éliminerait l'Allemagne avec un but en prolongation d'Agüero. Ni plus ni moins qu'une revanche de 2014. La demi-finale serait celle contre la France, nation qui a eu du mal pendant toute la durée de la compétition, mais qui est là (l'effet miroir par rapport à nous en 2014). On les gagnerait aux tirs au but avec un Romero des grands soirs. Et enfin, la finale, on retrouverait le Brésil, l'éternel rival. Messi contre Neymar. Une guerre des titans qu'on remporterait, grâce à un doublé de Messi. On gagne cette Coupe du Monde, Messi est élu joueur de la compétition et de la finale. Et il remporterait le Ballon d'Or en décembre prochain. Et puis ça serait une formidable rédemption, ne serait-ce que pour les supporters qui ont enfin retrouvé l'Argentine conquérante et toujours dangereuse.

À l'inverse, un scénario catastrophe ?

Une nouvelle désillusion. Celle d'aller jusqu'en finale et de la perdre, une fois de plus. Un véritable marronnier. On montrerait l'équipe qu'on est, avec une qualification un peu poussive mais réussie et une première place en phase de groupe. La faveur du tirage nous donnerait des nations pas vraiment favorites et on perdrait sèchement en finale. Il n'y a rien de pire pour une équipe et ses supporters de se sentir intouchables, comme si rien ne pouvait nous arriver et au final voir tout s’effondrer en quelques minutes. Bien-sûr, après cette nouvelle déception, Messi prendrait une fois pour toute sa retraite internationale tout en ayant été fantomatique pendant la compétition. Un départ dans l'ombre, qui ferait mal autant qu'à lui qu'à l'Argentine toute entière.

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Ne t'inquiète pas Leo, tu seras chez toi aussi en Russie !

La stat’ inutile, mais qu’on vous donne quand même parce que ça nous fait plaisir !

48. Comme le nombre de face-à-face au gardien qu'aura perdu Higuain pendant cette compétition.

Demandez l'programme !

Argentine – Islande, samedi 16 juin 2018, 15 heures.
Argentine – Croatie, jeudi 21 juin 2018, 20 heures.
Nigeria – Argentine, mardi 26 juin 2018, 20 heures.

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