- Portugal
- Rodolphe De Oliveira
C’était comment la dernière fois ?
La dernière fois, c’était en 2014. On sortait d’un bon Euro 2012 et patatra… Notre Coupe du monde débute par un match face à l’Allemagne, on s’en prend quatre, Pepe prend un rouge et en plus il a osé faire une coiffure de kéké… Notre début de Mondial est tellement catastrophique qu’on prend le match nul face aux Etats-Unis (2-2) comme une bénédiction, on se dit qu’on peut encore passer si on en met beaucoup au Ghana. Mais bon, dernier match du groupe et malgré notre victoire face au Ghana (2-1) on est éliminé…. Après seulement dix jours de compétition, on veut vite oublier cette Coupe du monde, vivement la Russie !
La route a été bonne ?
Une route très agréable, nous avions l’impression de voyager en jet. Petit problème de décollage face à la Suisse et ensuite pas une seule erreur. Et oui, après cette défaite, on enchaine 9 victoires pour se hisser à la première place du groupe B devant la Suisse. Avec le même nombre de points, c’est notre goal average qui nous sauve, 32 buts marqués pour 4 buts concédés. Ça c'est des statistiques de champion d'Europe !
Un p’tit gars à observer en particulier ?
« Tu ne deviendra jamais professionnel. » Ces saintes paroles proviennent de Jesus... Jorge Jesus, alors entraineur de Benfica. C’est notre petit gars qui se prend ça en pleine face, trop petit, trop maigre, pas assez rapide… Jesus a même blasphémé en voulant le mettre arrière gauche. Mais le gamin prend son courage et se casse en France (enfin pas vraiment) et en Ligue 1, histoire de faire mentir le Jesus… Champion de France avec Monaco et auteur d’une saison 2016-2017 extraordinaire, le milieu gauche tape dans l’oeil de Pep Guardiola après lui avoir mis la misère en Ligue des Champions. A Manchester City, les six premiers mois sont rudes mais le joueur de 24 ans s’accroche et termine la saison en tant que titulaire. Son nom ? Bernardo Silva, le futur du Portugal !
Un scénario idéal ?
Pour remporter la Coupe du monde, on va devoir réussir notre premier match ! Face à l’Espgane, pas le droit à l’erreur et malgré un match dominé par nos frères ennemis, Quaresma marque son premier but en Coupe du monde à la 84ème (1-0). Ensuite le match de la vérité, face au Maroc. Fidèle à nos habitudes on fait match nul (1-1). Premier du groupe, le match face à l’Iran est une parodie de match, Carlos Queiroz nous offre la victoire en mettant de l’huile de morue avariée dans la collation des joueurs, ce qui permet à Ronaldo d’inscrire un triplé (3-0). En huitièmes de finale, la Russie se présente face à nous. Magique, on élimine les locaux grâce à un but de William Carvalho qui a été insulté pendant tout le match par les hooligans russes (1-0). Au tour suivant c’est le Pérou qui veut nous prendre à notre propre jeu. En mettant l’autobus devant ses cages, il nous résiste et ce n’est qu’en prolongation qu’on arrive à s’en sortir grâce à une tête de Pepe sur corner (1-0 ap). La demi finale à un accent lusophone, car c’est l’autre Seleçao qui essaye de nous faire tomber, mais impossible de rompre notre barrière et après 34 tirs cadrés, le Brésil n’en peut plus… Sur une contre attaque, Gelson prend tout le monde de vitesse et victoooooooire (1-0). On se retrouve en finale face à l’Allemagne pour une vengeance au goût de chouriço et comble de la situation c’est Thomas Müller qui marque contre son camp… Encore un à zéro, encore un match dégueulasse, mais on s’en fiche, on est CHAMPION DU MONDE !
L’objectif c’est de gagner. Comme à l’Euro, notre sélectionneur ne cesse pas de le dire, on va gagner cette Coupe du monde. La culture de la gagne, on ne l’a que depuis deux ans, mais grâce à ce discours, Fernando Santos nous a fait gagner l’Euro. Beaucoup disent que l’on a pas le niveau pour soulever le trophée, mais il suffit de s’imaginer gagner pour réaliser l’exploit… En fait, il faut seulement se persuader qu’on est capable de faire quelque chose pour le faire. Vous ne comprenez rien ? Nous non plus, on écoute notre gourou Santos, on passe la balle au prophète Ronaldo et on jette une pièce en l’air pour qu’un but puisse être marquer. Voilà comment on va réaliser notre objectif.
A l'inverse, un scénario catastrophe ?
A une heure de la rencontre face à l’Espagne, le vestiaire pleure car Cristiano Ronaldo s’est fracturé la cheville à l’échauffement, le Coupe du monde c’est terminé pour lui. Après l’intoxication alimentaire de Pepe et la dépression de Patricio suite à son affaire avec Sporting, nos cadres sont absents. Difficile de jouer une compétition sans ses leaders et on perd logiquement face à l’Espagne (3-0) avant de faire match nul contre la bande à Hervé Renard (0-0). On traine notre tristesse à travers la Russie, psychologiquement on n’arrive pas à passer outre cette situation. Comment espérer gagner sans nos meilleurs joueurs. On est au fond du trou et on pense à eux qui disputaient une dernière Coupe du monde. C’est pour ça qu’on va tout faire pour gagner face à l’Iran même si la qualification est impossible. Une chose que l’on est même pas capable de faire, Carlos Queiroz nous connait bien et pas simple de lutter face à la rigueur tactique des Iraniens… Encore un match nul et encore un match sans marquer (0-0). Nous sommes éliminés de la compétition sans un moindre but marqué et avec l’impression d’avoir été les fantômes de la compétition.
Tweeter c'est bon pour la santé !
En Russie, le Portugal a décidé d'utiliser la méthode locale pour l'emporter...
Are you donating blood and plasma regularly? Guess who could be next to you next time you donate!?????????? BE THE 1.
— Cristiano Ronaldo (@Cristiano) 31 mai 2018
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La stat’ inutile (pas si inutile ici) mais qu’on vous donne quand même parce que ça nous fait plaisir !
1 - Comme le nombre de carton rouge de Pepe en sélection. Malgré sa réputation de boucher le Portugais a subi moins d'expulsions que Zinédine Zidane en équipe de France... Dites-moi pas que ce n'est pas vrai.
Demandez l'programme !
- Portugal-Espagne, vendredi 15 juin, 17h
- Portugal-Maroc, mercredi 20 juin, 14h
- Iran-Portugal, lundi 25 juin, 20h