Tour des Nations : Arabie Saoudite

Tour des Nations : Arabie Saoudite
L'Arabie Saoudite, de retour ! Iconsport

Pendant 18 jours, l'équipe de la rédaction vous propose de (re)découvrir quotidiennement les 32 équipes qui disputeront la Coupe du monde 2018. Au programme d’aujourd’hui, l’Arabie Saoudite. Les faucons entraînés par l’hispano-argentin Juan Antonio Pizzi se dirigent vers leur cinquième Coupe du monde.

C’était comment la dernière fois ?

Non qualifié pour les deux précédentes éditions, il faut remonter à 2006 et la Coupe du monde en Allemagne. Après un parcours en qualifications réussi, avec quatre victoires, deux nuls et une première place dans un groupe qui nous opposait à la Corée du Sud, à l’Ouzbekistan et au Koweït, on se rend au Mondial avec l’espoir de réitérer l’exploit de 1994, année où nous avions atteint les 1/8e de finale.

Entrainé par Marco Paretta, nous nous rendons en Allemagne avec une liste de 23 composé de joueurs provenant de seulement 3 clubs : le Al Hilal Ryad, le Al Ittihad Djeddah et le Al Shabab Riyad. Les trois premiers du championnat saoudien en 2005/2006, ultra dominateurs sur toute la saison.

Après deux Coupe du monde à la dernière place de notre groupe avec aucun point dans la besace, on souhaite faire mieux en 2006. Le premier match nous donne un sentiment de frustration : mené jusqu’à l’heure de jeu, on renverse le match en prenant l’avantage à la 84e minute. Mais une égalisation dans les arrêts de jeu nous empêche de prendre les trois points contre la Tunisie dans une rencontre qui se termine sur le score de 2-2.

Le second match nous oppose à l’Ukraine, une équipe qui a perdu son premier match 4-0 contre l’Espagne et qui se doit de réagir. Le match démarre de la pire des manières avec une ouverture du score dès la 4e minute pour les Ukrainiens. On ne voit pas le jour et la claque est sévère : 4-0 au score final. L’Ukraine s’est réveillé et nous en avons fait les frais.

Le dernier match nous oppose à l’Espagne, déjà assuré de passer au tour suivant, qui a simplement besoin d’assuré sa première place du groupe. Il faudrait un concours de circonstances pour que l’on se qualifie. Malheureusement l’Espagne ne nous a laissé aucun espoir, dans une rencontre terne on s’incline 1-0 et on termine une troisième fois consécutive à la dernière place de notre groupe. Jamais deux sans trois comme on dit.

La route a été bonne ?

Le premier tour de qualification a été une formalité dans un groupe où nous faisions figure de favoris. Finalement 6 victoires dont deux cartons contre le Timor Oriental (7-0 et 10-0), deux nuls, 24 buts marqués, 4 encaissés. Les Verts ont prouvé leurs renouveaux sur le continent asiatique.

Le deuxième tour est plus serré, opposé à des concurrents directs à la qualification comme le Japon et l’Australie, le classement final ne se joue à rien, ou plutôt si, il se joue à deux buts d’avance sur l’Australie. Le Japon termine premier du groupe avec 20 points, on termine deuxième avec 19 points, 6 victoires, 1 nul et 3 défaites. L’objectif est rempli, nous sommes qualifiés pour la Coupe du monde, 12 ans après la dernière.

Mais tout ne s’est pas passé comme prévu depuis, fin novembre le sélectionneur Edgardo Bauza est remercié par la fédération saoudienne à la suite mauvais résultats en amical. Depuis Juan Antiono Pizzi a pris sa place et refait voler les Faucons dans la bonne direction.

Un p’tit gars à observer en particulier ?

Sans Nawal Al-Abed, grand artisan de la qualification et blessé à la jambe, c’est sur Mohammed Al-Sahlawi qu’il faudra compter pour tenter de réaliser l’exploit en Russie. L’attaquant de 31 ans, actuellement au Al Nasr Ryadh, a largement contribué à la troisième place de son équipe cette saison en inscrivant 10 buts, soit seulement 3 de moins que le meilleur buteur du championnat. En 2014/2015 il avait inscrit 21 buts et il confirmait qu’il était le meilleur joueur du championnat saoudien après ses 17 buts la saison précédente.

En sélection, Mohammed Al-Sahlawi s’affiche comme notre leader, lui qui a marqué à 16 reprises pendant les phases de qualifications, ce qui en fait le meilleur buteur ex-aequo avec un certain Robert Lewandowski. Ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle le Pelé Saoudien.

Nul doute que si l’on créé la surprise dans un des groupes les plus faibles de ce Mondial, ce sera grâce aux talents de buteur de Mohammed Al-Sahlawi, accompagné par des joueurs d’expérience comme Yahya Al-Shehri qui évolue à Leganes et le défenseur Osama Hawsawi qui a notamment joué à Anderlecht (2 petits matchs joués et 49 cornets de frites engloutis en une saison).

C’est quoi l’objectif cette année ?

Comme on vient de le dire, opposé au pays hôte russe, à l’Égypte et à l’Uruguay, la tâche ne s’annonce pas facile, mais le tirage a été clément. La Russie, tête de série dans ce groupe, n’apparait pas comme une équipe imbattable, au contraire, ses dernières performances étaient plus que moyennes.

Le véritable favori de ce groupe, c’est l’Uruguay, son effectif parait largement supérieur aux trois autres équipes avec des stars mondiales qui jouent dans les meilleurs championnats. Sauf surprise elle devrait terminer à la première place de ce groupe. L’objectif n’est pas de se qualifier, mais si l’on peut battre une Russie en plein doute en match d’ouverture, tous les espoirs seront permis.

Une victoire permettrait déjà de faire mieux que les dernières places de groupe obtenus en 1998, 2002 et 2006. Dans notre histoire et en 4 Coupes du monde nous avons remportés que deux rencontres, les deux en 1994.

Un scénario idéal ?

Une victoire à l’arraché contre la Russie en match d’ouverture pour climatiser Moscou, un nul contre une équipe d’Uruguay en méforme pas habitué au climat russe et une victoire miraculeuse contre l’Egypte privé de Salah toujours indisponible (Merci Sergio Ramos). Vous l’aurez compris il nous faudra de la chance pour sortir du groupe.

A l'inverse, un scénario catastrophe ?

Vladimir Poutine fait pression, des milliards de roubles dans une mallette sont déposés à notre hôtel, on laisse la victoire à nos amis russes. Puis l’Uruguay nous surclasse et Momo Salah de retour avec sa séléction fait un récital mais ne parvient pas à qualifier son pays. L’Uruguay et la Russie se dirigent vers les phases finales, on finit une nouvelle fois avec 0 point mais cette fois ci les poches pleines. On ne s’en sort pas si mal finalement, on pourra profiter un peu de la vie moscovite avant que la FIFA ne découvre tout.

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Non, Cabella n’a pas changé de nationalité. Partager son surnom avec l’AS-Saint-Etienne et l’équipe d’Algérie, c’est pas toujours évident.

La stat’ inutile, mais qu’on vous donne quand même parce que ça nous fait plaisir !

20. Ça fait 20 ans que nous n’avons pas pris un seul point en phase de groupe d’un Mondial. C’était face à l’Afrique du Sud le 24 juin 1998, dans une rencontre que a finit sur le score de 2-2. Malgré ça c’est la dernière place du groupe qui attendait les Verts, une habitude depuis.

Demandez l’programme !

Russie – Arabie Saoudite, 14 juin, 17h00

Uruguay – Arabie Saoudite, 20 juin, 17h00

Arabie Saoudite – Egypte, 25 juin, 16h00

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