- Suisse
- Pierre Moulin
C'était comment la dernière fois ?
La dernière fois, c'était au Brésil. On était dans le groupe de la France avec le Honduras et l'Equateur. Tout se passait bien, car on avait gagné nos matchs contre les nations sud-américaines. Mais on avait pris un joli 5-2 par les Français. Ca fait mal d'autant plus qu'on pensait vraiment les battre sur le fil et décrocher cette première place. Finalement, on avait terminé 2e du groupe et on s'est fait battre par l'Argentine en huitièmes, pendant les prolongations à cause de ce diable de Di Maria.
La route a été bonne ?
Ma foi, on était assez serein. Nous étions dans un des groupes les plus faciles. Le seul suspense était de savoir qui du Portugal ou de nous allait terminer premier. Les deux équipes étaient à 27 points (9 victoires et 1 défaites chacun) mais le Portugal avait terminé premier avec un meilleur goal average. Bon, après, autant vous dire qu'un groupe avec la Hongrie, la Lettonie, les Îles Féroé et Andorre, c'était plutôt du gâteau. Grâce à ce parcours, les autres équipes pourraient nous sous-estimer et on pourrait faire quelque chose dans ce groupe E avec le Brésil, le Costa-Rica et la Serbie.
Un p'tit gars à observer en particulier ?
Xherdan Shaqiri ! Sur le papier, ça ne fait pas vraiment rêver, mais lors du dernier Euro en France en 2016, il a surpris tout le monde. Tout le monde se rappelle de son but exceptionnel contre la Pologne en huitièmes de finale. Et puis c'est le véritable leader de notre équipe.
Par ailleurs, il vient d'annoncer son départ de Stoke City où il a passé trois saisons. Le club étant descendu en D2 anglaise, il cherche un nouveau club et il y en a pas mal d'intéressés. Alors on pense qu'il va essayer de montrer pas mal de choses pour qu'il atterrisse dans un club bien. En tout cas, on lui souhaite.
C'est quoi l'objectif cette année ?
Au vu des équipes présentes dans ce groupe E, une qualification en huitièmes serait une belle performance. Mais on ne va pas se cacher, ça fait depuis 2014 qu'on se fait battre en huitièmes. Même si on ne fait pas partie de l'élite du football mondial, on peut toujours espérer une qualification historique en quarts. Ca serait beau, non ?
Un scénario idéal ?
Dans un groupe aussi homogène, on pourrait finir premier. Pourquoi pas ? Avec un Neymar assez diminué, on réussi à décrocher un nul inespéré contre le Brésil (0-0). Boosté par cette performance, on pourrait se dire que le gros est passé et qu'on pourrait se qualifier. On gagne 5 jours plus tard contre la Serbie avec un 2-0 bien senti. Buts de Shaqiri et Rodriguez. On gagnerait sur le plus petit des scores contre des Costariciens toujours plus surprenants. Un but sur penalty pour Shaqiri. Et comme par magie, le Brésil referait un math nul contre la Serbie. Nous voilà premier de notre groupe, de manière totalement inespérée.
On se trouverait donc en huitièmes, comme nos deux dernières compétitions. On y retrouverait le Mexique. Un duel équilibré. Étant donné que nous avions joué contre deux équipes sud-américaines, on connaîtrait le jeu mexicain. Et visiblement pas remis de « la folle nuit » de certains joueurs mexicains, on parviendrait à gérer ce match et le gagner 2-1 (bah, oui, il faut bien que les Mexicains la mettent bien au fond) sur des buts de Xhaka et de Seferovic.
On accéderait donc à notre premier quart de finale depuis 1954. Événement historique pour toute la Suisse. Et ça serait contre la Belgique. Malgré un match serré des deux équipes francophones, on perdrait aux tirs au but après un match nul (1-1). Thibault Courtois était trop fort.
Néanmoins, fier de notre belle compétition avec qu'une seule défaite et finalement très peu de buts encaissés, on aurait montré qu'au fil des années, la Nati compte comme un candidat imprévisible et qu'il ne faut pas sous-estimer.
À l'inverse, un scénario catastrophe ?
Étant donné l’homogénéité de notre groupe, une 4e place dans le groupe avec 3 défaites serait le pire scenario, mais serait largement probable. Un Brésil sur-motivé pour sa sixième étoile nous taperait 4-0 sans sommation. Des matches plus accrochés contre la Serbie et le Costa-Rica qu'on perdrait sur le fil. Ca serait rageant au vu de nos prestations lors des dernières compétitions.
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Allez Stephan, tu peux gagner cette Coupe du monde pour rendre fier ton entraîneur, Arsène Wenger. Quoi, il est parti ? Les larmes coulent.
???? Red for club, red for country ????????#WillkommenStephan pic.twitter.com/bFPTe6nHgu
— Arsenal FC (@Arsenal) 5 juin 2018
La stat' inutile, mais qu'on vous donne quand même, car ça nous fait plaisir
78. Comme le nombre de petits-suisses mangés par les Helvètes à chaque petit-déjeuner. À noter que Xherdan Shaqiri n'en mange pas. Pléonasme.
Demandez l'programme !
Brésil – Suisse, dimanche 17 juin, 20 heures.
Serbie – Suisse, vendredi 22 juin, 20 heures.
Suisse – Costa-Rica, mercredi 27 juin, 20 heures.