Tour des Nations : Costa Rica

Tour des Nations : Costa Rica
Keylor Navas sera-t-il aussi impressionnant pour cette Coupe du monde 2018 ? - Iconsport

Pendant 18 jours, l'équipe de la rédaction vous propose de (re)découvrir quotidiennement les 32 équipes qui disputeront la Coupe du monde 2018. Au programme d'aujourd’hui, le Costa Rica. Les joueurs d'Amérique centrale vont tenter un doublé historique en Russie : être deux fois de suite la révélation d'un Mondial.

C’était comment la dernière fois ?

Dire que c’était historique est un euphémisme ! 2014 restera une date à jamais graver pour la Sele. Même si l’élimination aux tirs au but en quart de finale a été cruelle, nous sommes très fiers de notre parcours au Brésil. D’autant que nous sommes arrivés à sortir premiers du groupe de la mort. Nos adversaires étaient l’Uruguay, l’Italie et l’Angleterre, excusez du peu !

Tout a commencé, comme dans un rêve, par une victoire contre un Uruguay archi-favori. Même si nous encaissons un but sur pénalty dès la 24ème minute, nous ne baissons pas les bras, et nous arrivons à renverser la vapeur durant la deuxième mi-temps grâce à deux buts en l’espace de cinq minutes. Nos adversaires sont sonnés et nous leur portons le coup de grâce en fin de match. Une belle victoire 3-1 que nous avions tout juste eu le temps de célébrer car nos prochains adversaires n’étaient pas des moindres : l’Italie de Pirlo et Buffon. Encore une fois, notre leader technique Bryan Ruiz montre la voie en ouvrant le score juste avant la pause. Ceci fut le seul but du match et cette victoire nous a mis en très bonne posture pour la qualification en huitièmes. Un nul contre l’Angleterre nous suffisait pour sortir premier du groupe. Et nous sommes allés le chercher avec un 0-0 face à des Three Lions qui devaient absolument gagner pour se qualifier. Nous finissons donc premiers du groupe le plus relevé du mondial. Costaud Rica ? En huitièmes, le tirage nous est relativement clément puisque nous héritons de la solide Grèce. C'est un match très disputé, nous arrivons à faire sauter le verrou en début de deuxième période mais Duarte prend un rouge à l’heure de jeu. Cela annonce une fin de match crispante et ça n’a pas loupé puisque nous prenons un but dans le temps additionnel. Une prolongation à dix, on s’en serait bien passé. Heureusement que Kaylor Navas fait des miracles dans les cages, et repousse les assauts de Mitroglou et le tir au but de Gekas ! En quart contre les Pays-Bas, Keylor (et ses poteaux) continue de faire des merveilles et nous emmène une nouvelle fois aux pénalties. Mais cette fois, la réussite n’est pas avec nous. Nous sommes éliminés avec les honneurs et en étant invaincus dans la compétition.

La route a été bonne ?

On a connu pire ! On est sorti premier et invaincu d’un groupe de qualification préliminaire assez tranquille avec le Panama, Haïti et la Jamaïque. Les choses sérieuses ont ensuite commencé. Il a fallu affronter les habituels épouvantails de la zone Concacaf, les Etats-Unis et le Mexique. On notera quand même deux victoires contre l’adversaire américain, avec un cinglant 4-0 infligé à Miami, et un nul contre le Mexique à la maison. On a validé notre billet pour la Russie à une journée de la fin en égalisant à la dernière minute contre le Honduras. On s'est donc évité des matches de barrage stressants et on s’est même accordé le luxe de laisser notre voisin panaméen rêver !

Un p’tit gars à observer en particulier ?

On ne sait pas si vous voyez de qui on parle mais on a un petit gardien pas trop mal. Mais si, vous voyez, il nous avait porté jusqu’en quart de finale la dernière fois et il vient de gagner trois Ligues des champions d’affilée avec le Real Madrid. Keylor Navas évidemment ! On aurait pu parler du pied gauche soyeux de Bryan Ruiz mais le talent de notre gardien est bien trop marquant. Formé au Costa Rica dans le grand club local Deportivo Saprissa, Keylor a pas mal voyagé en Espagne avant de poser ses valises au Real en 2014. Le monde a découvert ses parades de classe internationale lors de notre formidable parcours en 2014. Depuis, il est considéré, à juste titre, comme l’un des meilleurs gardiens d’Europe. On espère qu’il a gardé quelques réflexes et arrêts pour la Sele pour nous aider à aller le plus loin possible cette année.

C’est quoi l’objectif cette année ?

Lors de nos quatre précédentes participations à la Coupe du monde, nous avons été éliminés deux fois au premier tour, une fois en huitième de finale en 1990, et en quart de finale lors de la précédente édition. L’objectif est donc simple : faire bonne figure lors de la phase de poule pour réussir à aller chercher la deuxième place derrière le géant brésilien. Et pourquoi pas répéter l’histoire, devenir une nouvelle fois le petit poucet qui déjoue les pronostics et s’attire la sympathie du monde entier. 

Un scénario idéal ?

Notre aventure débute contre la Serbie. Un match physique mais éclairé par la qualité technique des deux meneurs de jeu Milinkovic Savic et Ruiz. Nous gagnons ce match contre le cours du jeu 1-0 suite à un régal de coup franc de notre maître à jouer à la 80ème. La rencontre suivante est face à l'un des favoris de la compétition, le Brésil. Avec notre équipe solidaire et courageuse, nous résistons aux assauts de Neymar et Coutinho, non sans quelques miracles de Keylor et l’aide de son cher poteau. Un solide 0-0 qui nous donne quatre points au compteur. Il nous suffit d’un nul contre la Suisse pour chiper la deuxième place aux deux pays européens pourtant favoris pour la qualification en huitième. Le match commence de la meilleure des façons grâce à une tête rageuse de Duarte sur corner à la 15ème minute. Mais la Suisse, qui a besoin d’une victoire pour se qualifier, attaque à tout va, et repasse devant grâce à un doublé de Shaqiri. Nous ne perdons pas espoir, et Joel Campbell, entré en cours de jeu, fait parler sa vitesse sur un contre fulgurant pour aller crucifier Sommer dans les arrêts de jeu. 2-2, nous retournons en huitième ! Un final dantesque qui nous donne le droit d’affronter l’Allemagne, première du groupe F.

Nos chances sont minces face à l'un des favoris de la compétition. Malgré cela, nous entrons dans le match avec conviction et bousculons la Mannschaft. Nous frappons même le poteau droit suite à une tête de l’inévitable Duarte. Jurisprudence Algérie 2014, il n’est jamais bon d’être un petit poucet qui loupe des occasions contre l’Allemagne. Nous concrétisons notre bonne entame de match à la 30ème minute grâce à un but d’Ureña, suite à un une-deux avec Ruiz. Nous subissons les attaques des Allemands en deuxième mi-temps, et, comme en 2014, nous craquons dans les arrêts de jeu suite à une tête de Gomez. Malheureusement, l’histoire ne se répète pas, et nous perdons aux tirs au but après des prolongations héroïques. Tant pis, nous avons encore une fois fini invaincus et nous nous sommes attirés la sympathie de la planète football.


À l’inverse, un scénario catastrophe ?

Bien que notre groupe soit très compétitif et que, ne pas en sortir ne serait pas une catastrophe en soit, cela resterait tout de même le pire scénario possible. La moindre erreur contre la Serbie et la Suisse, deux équipes à notre hauteur, nous couterait très cher. Une défaite contre la Serbie en ouverture nous mettrait en très mauvaise posture nous obligeant à faire un résultat contre le Brésil. La Seleção, avec un Neymar dans la forme de sa vie, nous colle un triplé et le Brésil nous sèche 5-0 ! Le dernier match contre la Suisse ne nous laisse pas entrevoir un espoir de qualification et notre aventure se termine sur un 0-0 terne contre la sélection helvète. 2014 semble bien loin, nos rêves brisés coïncident avec la fin d’une génération mais aussi le début d’un nouveau cycle pour la Sele.


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Quand on vous dit qu'il est extraordinaire

La stat’ inutile, mais qu’on vous donne quand même parce que ça nous fait plaisir !

14. Sur les 23 joueurs sélectionnés, 14 sont passés ou ont été formés au Deportivo Saprissa. On vous avait dit que c’était un grand club local !


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