- Amical
- Aurelien Renault
Irlande, OK. Italie, OK. Jusqu’à présent, les amicaux de préparation de l’équipe de France ont accouché de deux victoires en autant de sorties avec à la clef, de nombreuses informations et surtout beaucoup de promesses. La capacité tout d'abord à patienter sans s’énerver devant un groupe agglutiné devant ses derniers mètres contre les Boys in Green. La faculté ensuite de résister aux contre-attaques d’une nation italienne plus fournie offensivement. En définitive, la France a offert de beaux visages contre deux football différents. Quid du troisième ce soir ? Les Etats-Unis, comme les deux premiers adversaires des Bleus, ne joueront pas le Mondial non plus. En général, les footballeurs français se retrouvent à préparer leurs compétitions estivales contre des adversaires qui ne seront pas concernées par ces dernières. Cela a toujours été vrai sous l’ère Deschamps et cela ne doit probablement rien au hasard.
Les USA comme leurs prédécesseurs s’avanceront en quête de jouer, de trouver des repères et surtout de se jauger contre une top nation internationale. Evincés du Mondial qu’ils sont alors que ce dernier leur tendait les bras, les footballeurs américains doivent se rassurer, et comprendre leur sortie de route. Ils auront l’avantage de ne pas lever le pied lors des duels. C’est certainement là la volonté du staff des Bleus. Qui a regardé les récents Portugal/Tunisie ou Brésil/Croatie aura vu des matchs où les prises de risques n’étaient pas réelles. Avec une formation comme celle des Américains, les Bleus s’adjugent un minimum d’adversité pour faire monter le rythme. Un risque à prendre mais assumé par Didier Deschamps : lorsqu’elle démarrera contre l’Australie dans une semaine, l’équipe de France aura déjà dû élever son niveau, plus certainement qu’elle n’aurait eu à le faire en se confrontant à un des 31 autres Mondialistes forcément sur la réserve.
Les 11 qui joueront l’Australie d’entrée
Sur le terrain, ce sera donc une répétition générale pour les Bleus face à la jeunesse américaine qui a laissé ses principaux joueurs au repos, le championnat américain battant son plein à cette période de l'année. L’occasion surtout de montrer que l’échec qui incombe aux Pulisic, Dempsey et autres Altidore ne passe pas et qu’à quelques jours d’une annonce qui pourrait offrir le Mondial 2026 aux USA (en compagnie du Canada et du Mexique), l’on est prêt du côté de la Fédération américaine à lancer une génération vers cet événement sans pareil. Beaucoup de jeunes joueurs auxquels Didier Deschamps va répondre avec son onze-type, du moins celui qu’il enverra vraisemblablement au combat à Kazan contre les Australiens. Un 4-3-3 classique, celui du début de l’Euro 2016 qu’Antoine Griezmann et Kylian Mbappé, par leur positionnement, peuvent transformer en 4-4-2. Le captain’ Hugo Lloris dans les cages, la défense Mendy-Umtiti-Varane-Sidibé pour le protéger. Le milieu de terrain qu’on considérera comme classique avec N’Golo Kanté placé derrière le duo Matuidi-Pogba. Et donc en attaque, le trio Griezmann-Giroud-Mbappé qui fait pâlir beaucoup de formations.
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Qu’à cela ne tienne, Didier Deschamps n’est pas le genre de sélectionneur à se focaliser sur une seule et unique formation et un seul onze. Non. Le patron des Bleus a fait en sorte de concocter un groupe des 23 où beaucoup de postes sont interchangeables, laissant présager de formations où beaucoup de joueurs sont capables de faire leur apparition. On pense évidemment en premier lieu à Corentin Tolisso, resplendissant depuis le début de la préparation et que beaucoup auraient souhaité voir ce soir à la place de Paul Pogba, celui qui va devoir briller à Lyon avant de s’envoler en Russie. Le Mancunien qui demeure par ailleurs protégé par son sélectionneur comme ce dernier l’a confié en préparation : « Il n'y a aucun souci avec Paul. Il est très bien, a martelé Deschamps en conférence. On parle beaucoup de lui. Pogba, un milieu ? C'est effectivement un milieu. Ce n'est pas un numéro dix ni un attaquant. Il peut faire marquer ou marquer, c'est un milieu complet qui sait tout faire, mais qui ne peut pas tout faire. Il y a une nuance. Son potentiel est très important. L'Italie n'était pas son meilleur match. Il en a conscience, j'en ai parlé avec lui. Il rentre dans un collectif, comme tous les joueurs, par rapport à un système, et a une certaine liberté. Le plus important, c'est la discussion que j'ai eue avec Paul, pas ses déclarations. Il a fini tard sa saison puisqu'il était concerné par la finale de Cup. Ça se passe très bien pour lui en interne. » Paulo, à toi de faire en sorte que ça roule aussi en externe dès 21h sur la pelouse du Groupama Stadium !
Les Bleus se sont entraînés une dernière fois avant le match de ce soir face aux Etats-Unis ! Dernier match de Prépa avant la Coupe du Monde à 21h sur @TF1 ???? #FiersdetreBleus #FRAUSA pic.twitter.com/bIxgSGi9b6
— Equipe de France (@equipedefrance) 9 juin 2018