Le résumé honnête de Brésil-Suisse

Le résumé honnête de Brésil-Suisse
Score neutre en la Suisse (logique) et le Brésil (plus surprenant) - Iconsport

Avec votre nul contre la Suisse ce soir à Rostov (1-1), les Brésiliens, vous avez l'air malin d'avoir chambré l'Allemagne, défaite contre le Mexique un peu plus tôt. Décidément, les favoris ont du mal à rentrer dans une Coupe du monde où tout le monde est proche de tout le monde. Honnêtement, nous ça nous plait, parce que pour bien comprendre les matchs, vous devez - et c'est une obligation générale - en passer par nos résumés honnêtes. Voici le 11ème !

VOUS AVEZ LOUPE LE MATCH ? PAS DE PANIQUE !

Elle a beau supporter l’Italie et l’Allemagne (sûrement à cause de son chéri JC Sabatier), la journaliste de TF1 Nathalie Ianetta est peut-être celle qui a résumé le mieux ce début de Coupe du monde 2018. Après le revers allemand contre le Mexique cet après-midi, l’ex-présentatrice de Canal Plus a déclaré que « tous les matchs étaient durs, pour toutes les équipes ! ». Quelques poignées de minutes plus tard, le Brésil faisait assez logiquement match nul contre la Suisse après – pardonnez-nous l’expression – en avoir bien chié sur la pelouse du stade de Rostov.

Et finalement, mine de rien, au final, après réflexion… L’équipe de France a gagné son premier match de Coupe du monde, elle ! Ce que n’ont fait ni l’Espagne, ni le Portugal, ni l’Argentine - encore moins l’Allemagne - et donc ni le Brésil ce soir contre la Suisse. Oui, c’est difficile, et oui les notions de favoris volent un peu en éclat en ce début de compétition. Le Brésil avait pourtant tout bien fait ce soir en asphyxiant la Suisse une large partie de la première période avant de laisser Philippe Coutinho envoyer sa spéciale du droit dans le but de Yann Sömmer. Il y avait du jeu en triangle, de la technique, on se disait que la Suisse qui en avait mangé 5 il y a quatre ans contre l’équipe de France allait finir par se faire breaker. Et puis non !

Ils n’ont pas dû regarder assez Roland-Garros pendant qu’ils préparaient la Coupe du monde nos amis Mondialistes. Parce qu’en dehors de la Russie contre l’Arabie Saoudite (5-0, on le rappelle) et la Croatie hier contre le Nigéria (2-0 mais break réussi sur penalty), aucune équipe n’a réussi à prendre le large au tableau d’affichage. En onze matchs ! Cela illustre plus que jamais le caractère indécis des rencontres et le niveau globalement homogène des duels auxquels on assiste. Pour le suspense, c’est bien. Pour la lecture des classements et les pronos, c’est chaud ! Chaud, autant que l’a été le onze suisse pendant toute la seconde période en faisant flipper le Brésil qui d’un seul coup s’est cru revenir quatre ans en arrière. Y avait-il une poussette et donc une faute sur le but égalisateur de Steven Zuber ? Le jury délibère ! Mais qu’importe, la Suisse a empoché un point, le Brésil aussi. Et la Serbie, vainqueur du Costa Rica un peu plus tôt (1-0) fait grave la gueule ce soir !

LA NOTE DU MATCH (73/100) :

Spectacle général (15/20) :    On a assisté à un bon match avec un très savoureux parfum de Coupe du monde entre un favori brésilien toujours scruté et une Suisse qu’on savait affûtée. Un joli stade, un superbe but de Coutinho, une égalisation bienvenue de Zuberman, de l’abnégation collective de part et d’autre. Un peu moins de rythme et de folie que lors d’Allemagne-Mexique (faut dire que la Suisse a plus verrouillé) mais on a passé un bon moment, non ? Ici, on en a oublié de manger ! 

Occasions et buts (14/20) :    Deux buts qui n’ont rien à voir l’un avec l’autre. Sur le premier, il y a d’abord l’action collective brésilienne puis le talent fou de Coutinho ! ILS LE SAVENT POURTANT ! On sait tous qu’on ne doit pas laisser Philippe allumer lorsqu’il arme sur son pied droit depuis l’extérieur de la surface lorsqu’il est excentré à gauche. Mais c’est comme avec la spéciale Robben, on le sait, mais on se la prend toujours ! L’un des plus beaux buts (et il y en a quelques-uns mine de rien depuis jeudi) de ce Mondial. La tête de Zuber, elle, est plus physique et plus roublarde. Du reste, pas grand chose côté suisse, l’essentiel des occasions (surtout vers la fin) aura été pour la Seleçao. Leur annihilation à toutes est signée Sommer.

Qualité technique (14/20) :    C’était très correct mais tout de même moins bon que ce qu’on pouvait espérer. Neymar l’artiste a été bon mais à 50% de ses moyens – dixit Grégoire Margotton (s’il le dit, on le croit, c’est Grég’ bordel) – il n’a pas enchanté Rostov. De manière générale, le Brésil si avantagé dans ce domaine sur le papier, a déçu. En face, les artistes étaient un peu endormis et Shaqiri a abattu un travail plus physique que technique. Son pied droit élastique aura sans doute plus aisément l’occasion de s’exprimer contre la Serbie vendredi.

Scénario et suspense (16/20) :  Encore une fois, le résultat final a mis longtemps à se décider. Tout ça grâce à une Suisse qui a su se remobiliser après la pause. L’ouverture du score brésilienne ressemblait à un conte de fée pour les supporters qui y voyaient déjà le premier chapitre enchanté de leur ruée vers une sixième étoile. Que nenni ! Ce ne sera pas si simple. La Nati a remis de l’ordre dans tout ça grâce à un rebondissement qui a servi le scénario global de ce match. Pour plus de suspense encore, on aurait souhaité voir Xhaka et ses potes du milieu se projeter davantage sur les contres, façon Mexique, mais on est difficile, vous le savez !

Bonus/Malus du jury (14/20) : Pour cette catégorie, on vous explique, on part de 10/20 à chaque coup d'envoi et on fait gonfler ou baisser la note selon nos propres critères subjectifs (on est le jury, on fait ce qu'on veut).

  • +4 pour la prestation de Yann Sommer. Il ne pouvait pas grand chose sur le but de Coutinho. Même Monsieur Fantastique (qui a le pouvoir d’étirer ses membres) et l’Inspecteur Gadget auraient été justes. Pour le reste, il a tout repoussé quand sa défense ne laissait pas trainer un pied. LE PATRON.
  • +3 pour la cohésion suisse et la capacité à défendre à l’unisson. Ça coulissait à merveille et en rythme sur les situations d’attaques des joueurs auriverdes. On aurait dit l’Islande mais affublée d’une tunique rouge.
  • -1 en revanche pour ce qui s’apparente comme la grande faiblesse de ce Brésil 2018 et nous fait déjà émettre des doutes sur sa capacité à aller au bout : le milieu de terrain. Casemiro sort d’une saison éprouvante avec Madrid et si son association avec le milieu du Barça Paulinho a de la gueule sur le papier, la complémentarité du duo calé derrière Coutinho laisse à désirer. Déséquilibré au milieu, le Brésil a été battu par Xhaka and co dans ce domaine et n’a pas proposé le jeu qu’on lui connaît. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’et Casemiro et Paulinho sont sortis en cours de match. Un bien mauvais signe ! Une bonne note au final pour le match, tout de même.

L'INSTANT POP CULTURE

Si ce Brésil-Suisse était un film...

Edge of Tomorrow. Mais oui vous savez, ce film avec Tom Cruise. Rejouer la même journée, en espérant faire mieux et arriver enfin à réussir. C'est la prestation du Brésil de Neymar, qui a eu beau tenter jusqu'au bout, la balle de 2-1 n'est jamais rentrée. 

 

Si la défense brésilienne était une spécialité Suisse ? L'emmental bien sûr. Sur le but de Zuber, on cherche encore le marquage.

3 GIFS QUI RESUMENT BIEN L'AFFAIRE

La réaction des spectateurs après le but majestueux de Countinho

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Quand Neymar rate ses coup-francs...

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Les Suisses quand ils égalisent et tiennent tête à la plus grande nation du football

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3 TWEETS QUI EN DISENT LONG

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