- Mondial - Groupe C
- Augustin Bouyssou
POUR VOUS ÉCHAUFFER, UN ŒIL DANS LE RÉTRO :
Précédemment dans le Groupe C :
Retour sur France-Australie (Relire notre résumé honnête) : C’est vraiment obligé ? On veut dire, on est VRAIMENT obligé de te rappeler que la France a très péniblement vaincu l’Australie 2-1 grâce à un penalty de Griezmann et un but contre son camp de Behich ? Et tu étais vraiment obligé de nous forcer à nous remémorer ces 90 minutes de souffrance et de stress ? À la rédaction on a (presque) tous perdu 2 ans d’espérance de vie...
Retour sur Danemark-Pérou (Relire notre résumé honnête) : Là étonnamment on était moins angoissés. Le Danemark a gagné 1-0 grâce à Yussuf Poulsen. Même différence de but, même suspense, mais moins de stress, étrangement.
ON EN EST OÙ DU COUP AVANT LA 2ÈME JOURNÉE ?
#RT @FIFAWorldCup: After the first round of fixtures, #FRA and #DEN are currently sitting pretty in Group C. #WorldCup pic.twitter.com/OjTk2MLnqn
— FIFA World Cup ???? Russia2018 Basilio Muhate ???????? (@basiliomuhate) 16 juin 2018
DANEMARK – AUSTRALIE ÇA RACONTE QUOI ALORS?
On ne va pas se mentir le premier intérêt de ce match est de savoir si les Australiens vont poser autant de soucis aux Danois qu’aux Français. Histoire de se rassurer, de se dire que les hommes de Didier Deschamps n’ont finalement pas tant raté leur entrée que ça et que les Socceroos sont vraiment accrocheurs, que ce n’est pas nous qui sommes "nuls". Le deuxième intérêt est de savoir si, comme dans le groupe A, on se dirige vers un duel Danemark- France pour la première place et une élimination des deux autres, ou si tout se jouera lors du dernier match. Et enfin on va avoir l’occasion de jauger le niveau du Danemark, futur adversaires des Bleus mardi prochain, face à une nation qu’on a affronté samedi. On pourra ainsi commencer à préparer notre cœur à la quantité de stress qu’il risque de subir. Regarder Danemark-Australie c’est donc bon pour votre santé !
LES ENJEUX CÔTÉ DANEMARK
Gagner.
Ok c’est un peu court, on aurait pu dire bien des choses en somme mais le sport a l’avantage d’être quelque chose de simple alors pourquoi le compliquer inutilement ?
Bon, très bien puisque vous insistez on va détailler un peu ensemble. Le Danemark joue un peu à quitte ou double sa Coupe du monde face à l’Australie. En gagnant il serait alors quasiment qualifié, et aborderait son dernier match de poules plein de confiance et d’assurance pour disputer (on l’espère) la première place aux Français. Un match nul aurait le même effet mais sans la confiance et l’assurance, ni la qualif’ déjà quasi en poche. Donc, en fait, ça serait radicalement différent ! Et en cas de défaite, les Danois joueraient leur ticket pour les huitièmes sur le dernier match, tout en ayant encore une petite chance de finir premiers. Mais on oublierait alors complètement le côté moral au beau fixe et certitudes techniques. Des fois que les Français aient la bonne idée de se motiver avec les propos du sélectionneur danois, Age Hareide, à leur sujet, ça pourrait être périlleux pour les rouges et blancs.
LES ENJEUX CÔTÉ AUSTRALIEN
Gagner. Encore plus que le Danemark d'ailleurs.
Oui, on a déjà fait la vanne juste au-dessus et le comique de répétition est très compliqué à maitriser mais que voulez-vous ? C’est du foot, et le foot c’est simple, il faut gagner (pour une vision alambiquée et vaine du foot, il faut voir avec Marcelo Bielsa, ici on aime les gens qui gagnent).
Comme pour les Danois on va quand même éclaircir ça ensemble. Les calculs sont simples pour les Socceroos : défaite = élimination quasi actée. Oui, le football c’est simple mais pas trop non plus, en cas de défaite l’Australie garderait une minuscule chance de voir les huitièmes en cas de défaite de la France face au Pérou puis au Danemark et une victoire des Australiens face à ces mêmes Péruviens mardi, avec beaucoup de buts d’écart si possible. Bref, les hommes de Van Marwijk doivent vaincre le Danemark pour éviter de se faire des nœuds au cerveau et avoir leur destin entre leurs mains. Deux victoires face au Danemark et face au Pérou leur permettraient d’être assurés de franchir les poules, un exploit déjà réalisé en 2006. En revanche, si sur le papier les enjeux sont simples, ça sera très certainement une autre paire de manche sur le terrain. Il faudra montrer la même solidité défensive que face à la France, le même impact physique et y ajouter de la réussite offensive.
UN NOM DE JOUEUR DANOIS À PLACER DANS UNE CONVERSATION : Christian Eriksen
C’est le maître à jouer de cette équipe. Même si Martin Braithwaite, l’attaquant de Bordeaux, explique que la force de sa sélection est avant tout son collectif, le Danemark a très longtemps été Eriksen-dépendant et n’est pas encore sevré. La question est de savoir si, quand on a un tel joueur dans son effectif, on ne dépend quelque part pas forcément de lui. Demandez donc à Pocchetino, l’entraineur de Tottenham, le club du génie danois. Il a beau avoir de nombreux talents à sa disposition, il préférera toujours savoir son artiste sur le terrain plutôt que sur le banc. Il a d’ailleurs utilisé son milieu offensif de 26 ans 55 fois cette saison. Doté d’un pied droit magique et d’un pied gauche pas trop moche non plus, le Danois a pour habitude de distribuer le jeu comme personne. Dans ce match qui s’annonce fermé avec un impact physique important sa capacité à jouer vite en déviation et à ouvrir le jeu par de longs ballons sera très précieuse. Et pourquoi ne pas marquer son premier but en compétition officielle avec le Danemark, sur coup-franc, sa spécialité ? Il faut dire que ce ne serait pas le premier à s’illustrer dans cet exercice depuis le début du Mondial, quatre joueurs ont déjà trompé le gardien adverse (Kolarov, Quintero, Ronaldo et Golovin).
UN NOM DE JOUEUR AUSTRALIEN À PLACER DANS UNE CONVERSATION : Daniel Arzani
Si on voulait faire court, on vous dirait que Daniel Arzani est le Kylian M’Bappé australien.
Sauf qu’on aime les choses complètes ici. Né le 4 janvier 1999, soit 14 jours après l’ailier droit du PSG, Arzani est le benjamin de la compétition. Et comme le natif de Bondy, c'est un joueur précoce et sur lui repose une partie des espoirs de sa sélection dans cette compétition. Arzani a aussi une tête bien faîte puisqu’il étudie les sciences biomédicales en parallèle de sa carrière. Élu meilleur jeune du championnat australien cette saison, le joueur originaire de l’Iran (il est arrivé à Sydney à l’âge de 7 ans) a connu sa première sélection avec l’Australie le 1er juin dernier face à la République Tchèque. En trois sélections, il a déjà marqué un but, face à la Hongrie en amical (2-1). Entré en cours de jeu face à la France il pourrait bien apporter la petite touche technique manquante au bloc bas australien. Déjà courtisé par plusieurs clubs dont Le Havre, le joueur a tout intérêt à profiter de la Coupe du monde pour se montrer comme beaucoup d’autres l’ont fait avant lui.
CE TWEET PEUT VOUS FAIRE BRILLER EN SOCIÉTÉ :
On a trouvé en exclu la tactique danoise pour ce Mondial, et elle est sans surprise! En revanche on espère qu'ils ont un plan B parce qu'à 1 contre 11 australiens, ça peut être compliqué...
La tactique du Danemark pour la Coupe du Monde... #CM2018 pic.twitter.com/sz8AF0wntu
— Vines Foot (@vinesfoot) 13 juin 2018
ON A FLAIRÉ LES 11 DE DÉPART PROABLES :
Danemark (4-2-3-1): Schmeichel - Dalsgaard, Kjaer, Christensen, Larsen - Kvist, Delaney - Poulsen, Eriksen, Sisto – Jörgensen
Australie (4-3-3): Ryan - Risdon, Sainsbury, Milligan, Behich - Jedinak, Mooy - Leckie, Rogic, Kruse - Nabbout.