Le résumé honnête de Brésil-Costa Rica

Le résumé honnête de Brésil-Costa Rica
Le Roi Philippe a encore frappé, Samba ! - Iconsport

Encore une fois, un match de ce Mondial a été aussi serré que le seraient cinq passagers à l'arrière d'un taxi roumain. Brésiliens et Costariciens se sont livrés une lutte plus physique que technique mais les stars brésiliennes ont eu le dernier mot, sur le fil (2-0) ! Heureusement parce qu'après le calvaire argentin hier et l'élimination du Pérou, ça aurait fait tâche pour le football sud-américain. Récit honnête d'une partie qu'on oubliera de nouveau très vite, comme les Ticos dans cette Coupe du monde.

VOUS AVEZ LOUPE LE MATCH ? PAS DE PANIQUE !

Sous le ciel clément de Saint-Pétersbourg, ses deux yeux globuleux ont tenté de se faire une place au soleil en donnant de brusques coups d’épaule au spectacle et au beau jeu. Mais quand Philippe Coutinho – ENCORE LUI ! – a surgi dans la surface à l’aube du temps additionnel, le premier 0-0 de ce Mondial a explosé en plein vol et s’est évaporé dans le ciel russe. Pourtant, il n’avait jamais été aussi proche de s’inviter au tableau d’affichage.

2-0 au final, le Brésil n’était pas loin de se faire quelques cheveux blancs et bleu ciel, la tendance argentine de ceux qui tremblent dans ce Mondial. Les larmes de Neymar sur la ligne médiane passé le coup de sifflet final témoignaient ben de la pression qui pesait sur les épaules auriverdes dans ce piège costaricien. Un Neymar tout heureux de devenir le seul 3ème meilleur buteur de la sélection de tous les temps, derrière Ronaldo et Pelé qu’il finira vraisemblablement par battre. Car le joueur du PSG est venu apporter sa petite pierre à l’édifice et masquer par ce deuxième but à quiconque se pointerait dans le temps additionnel la galère que fut ce Brésil-Costa Rica, tant à regarder qu’à jouer probablement.

C’est devenu la rengaine de cette semaine mais Dieu que c’est vrai, Dieu que ce Mondial n’offre aucun match facile exception faite de la rencontre inaugurale. Quand on voit comme les stars brésiliennes ont séché devant l’équation proposée par le Costa Rica, le succès français contre le Pérou hier paraît soudain un peu plus lumineux. Qu’est-ce qui explique que cette édition 2018 propose des matchs aussi serrés ? On a quelques pistes, on en reparlera. En tout cas, dans un match verrouillé, surtout en première période, le Brésil a obtenu un succès important mais qui ne le qualifie pas encore. Mercredi, le duel contre la Serbie (qui joue la Suisse ce soir) sera encore l’occasion de trembler pour les Sud-Américains. Pour les Costariciens en revanche, c’est définitivement terminé.

LA NOTE DU MATCH (39/100) 

Spectacle général (4/20) :  Instant vulgaire de ce résumé honnête, couchez les gosses : « On s’est fait chier, putain ! ». Voilà, c’est dit. Le Brésil à la Coupe du monde, ce n’est pas ça ! Ça ne galère pas contre le Costa Rica, qui plus est en phase de poules. La Seleçao, ça ne bute pas sur un bloc regroupé et sur une défense à cinq rugueuse, normalement ça la fait sauter à coups de gestes techniques et de redoublements de passe. Et surtout, ça ne chiale pas et ça ne perd pas ses nerfs au fil de la partie. Heureusement que ça s’est réveillé en fin de rencontre parce que sinon… 

Occasions et buts (10/20) :  On a eu deux buts au final et vu comme c’était parti, on ne va pas faire la fine bouche. Le premier doit à la malice et à l’abnégation de Philippe Coutinho. Pointard astucieux entre les jambes du pauvre Navas. Le deuxième, un service généreux de Douglas Costa pour Neymar qui score enfin après deux matchs. Beaucoup de tentatives brésiliennes lors du deuxième acte, un tir cadré seulement en première. Coupons la poire en deux : 10 ! 

Qualité technique (6/20) :  Un sombrero au cœur de la première période et plus rien avant le temps additionnel. Les artistes sud-américains ont sérieusement souffert devant le jeu rugueux proposé par les Ticos. Indigne de ce qu’on attend d’un Brésil qui n’a d’ailleurs pas l’avantage de compter les milieux de terrain les plus gracieux du monde. Shrek en tutu.

Scénario et suspense (9/20) :  À défaut de vibrer véritablement, on a eu tout le loisir d’imaginer les rédactions de journaux argentines prêtes à dégainer leur plume pour défoncer le rival brésilien. Mais la frustration est double pour l’Albiceleste qui n’aura donc pas eu le bonheur de se consoler de la défaite contre les Croates avec le malheur de son ennemi intime. Le Brésil a gagné, lui ! Mais contre les Ticos 2018, niveau scénario original, on repassera.

Bonus et malus (10/20) : Pour cette catégorie, on vous explique, on part de 10/20 à chaque coup d'envoi et on fait gonfler ou baisser la note selon nos propres critères subjectifs (on est le jury, on fait ce qu'on veut) :

  • +1 pour le courage des Ticos. Vaguement. Ils ne gagneront pas le Mondial nos amis costariciens, d’ailleurs ils en sont déjà éliminés. Un match nul contre la Seleçao n’était pas une bonne affaire alors pourquoi ne pas mieux jouer ? Allez, un point quand pour avoir suivi un plan ultra-défensif presqu’à la perfection.
  • -2 pour le spectacle. Pensez aux gens qui regardent bordel ! Cette semaine est quand même un enchainement de matchs étriqués entre des équipes maladroites et d’autres qui visent des matchs nuls miteux.
  • +1 pour la VAR (de Molière). Cette fois, elle a retiré un penalty qui s’offrait à Neymar. Tout s’équilibre sur une saison, même chez les robots !
  • -1 pour les promesses du Brésil. Si la France n’a pas une gueule de championne du monde, que dire de cette Seleçao qui avance pion par pion plutôt qu’avec un esprit véritablement collectif ? Où sont passés les espoirs des éliminatoires et de la prépa ? À toi Orelsan : « morts ou devenus des parodies d’eux-mêmes ! » 

L’INSTANT POP CULTURE 

Si ce Brésil/Costa Rica était un film américain…

Ce serait un peu Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal. Dieu ce qu’on se réjouissait de revoir le célèbre chapeau et son fouet. Le spectacle s’annonçait immense. Qui plus est avec la légende Spielberg à la manette… Au final, on est sorti du ciné dégoûtés, on a vomi nos pop-corns et on s’est payé un lumbago pendant 2 semaines à cause des sièges du complexe.

Si le Costa Rica 2018 était une série TV…

Ce serait Jéricho. Le pitch était prometteur :  une catastrophe nucléaire plonge les habitants de Jericho, une petite cité du Kansas dans un profond le chaos. Ils sont littéralement coupés du monde extérieur et doivent entamer leur survie. La série s’est brusquement arrêtée après la saison 2, faute d’audience, laissant d’innombrables intrigues inachevées (Orelsan encore).

3 GIFS QUI RÉSUMENT BIEN L'AFFAIRE

Toi et tes potes, désabusés par les pronostics, lorsque se profile un match dont il est enfin « facile » d’imaginer le résultat

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Toi et tes potes pronostiqueurs lorsque le temps additionnel s’est enclenché

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Toi et tes potes quand quand le Brésil débloque enfin la situation

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3 TWEETS QUI EN DISENT LONG

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