- Huitièmes de finale
- Aurelien Renault
Egype ? KO ! Maroc ? KO ! Nigéria ? KO ! Tunisie ? KO ! Sénégal ! KO ! Ne cherchez pas de nation africaine dans le tableau des huitièmes de finale de ce Mondial 2018, vous n’en trouverez pas. Eliminé pour un nombre de cartons jaunes reçus plus important que celui des Japonais avec lesquels il finit à égalité parfaite, le onze sénégalais était le dernier espoir africain mais il n’est plus. La défaite concédée contre la Colombie (1-0) aura été fatale.
Depuis que les 1/8èmes de finale ont été instaurés au Mexique en 1986, c’est la première fois que l’Afrique ne place pas au moins un pays dans les 16 derniers rescapés d’une Coupe du monde. 32 ans de performances qui viennent de voler en éclat et qui vont marquer un net recul après l’excellent Mondial 2014 marqué par les qualifications en huitièmes de finale du Nigéria et de l’Algérie. Cette contre-performance peut avoir des explications, notamment le manque de réussite eu égard aux éliminations du Nigéria et du Sénégal dans les toutes dernières minutes de leur Coupe du monde. Elle peut aussi s’expliquer par le manque de continuité d’un Mondial sur l’autre puisque seul le Nigéria était déjà présent en 2014. Mais au-delà de ça, le football africain pourtant pétri de talent va devoir se poser les bonnes questions d’ici au rendez-vous qatari de 2022. C’est certainement ensemble que les Africains doivent surmonter leurs difficultés actuelles et surtout cette incapacité à réellement progresser à l’échelle mondiale. Car il leur manque quelque chose, beaucoup de choses même, pour rattraper leur retard sur les patrons européens et sud-américains. Des installations ? Des méthodes de gestion ? Il est sans doute trop tôt pour le dire...
Du reste, en attendant le dernier match de la Tunisie contre le Panama (ce soir à 20h), le bilan africain est sans appel dans ce Mondial. En 14 matchs disputés, l’Egypte, le Maroc, le Nigéria, la Tunisie et le Sénégal ont collecté 2 victoires, 2 nuls et...10 défaites. Désert africain.