- Huitièmes de finale
- Lucas Emanuel
Incapable de marquer après une égalisation sur penalty de la Russie, l'Espagne de Fernando Hierro a chuté à Moscou ce dimanche après-midi. Au stade des huitièmes de finale, la Sbornaya a créé la sensation en défendant corps et âme son match nul pour s'adjuger une séance de tirs au but gérée de main de maitre par Igor Akinfeev.
Pourtant, les premières minutes laissent à croire que ce duel de Moscou va être une formalité pour le champion du monde 2010. Trop recroquevillée dans son camp, trop cadenassée, la Russie entame le match trop bat et sa nervosité transpirante génère des fautes. L’Espagne est (op)pressante et sur son premier corner, Sergei Ignashevich préfère s’intéresser à Sergio Ramos plutôt qu’au cuir. Les deux hommes s’envoient au tapis et le ballon ricoche sur le pied du défenseur russe, buteur contre son camp pour un 1-0 sûrement très prématuré par rapport au plan ultra-défensif du sélectionneur Stanislav Tchertchessov. Sauf que l’Espagne de Hierro fait face à de très sérieuses limites dans ce Mondial. L’utilisation du ballon dans son camp, c’est une chose. Mais savoir quoi en faire dans la surface adverse, c’est mieux pour marquer des buts. Et lorsque Gérard Piqué se prend pour Samuel Umtiti, son compère de la section basket du FC Barcelone, l’arbitre désigne logiquement le point de penalty. Au moment de tromper David De Gea, le géant Artem Dzyuba ne tremble pas.
À l’entame de la seconde période, pas de changement dans le schéma de jeu : on assiste à une attaque-défense dans la moitié de terrain russe. Isco, très en vue depuis le début de la rencontre, trouve Costa côté gauche (58e), qui lui décale parfaitement le ballon en retrait dans la surface, mais sa frappe est contrée au dernier moment par la défense russe. Dans un match qui commence à perdre en intensité, les Espagnols jouent à la passe à dix dans le camp russe. De leur côté les joueurs Tchertchessov attendent les Espagnols pour pouvoir répondre en contre-attaque mais ils se montrent trop imprécis dans leurs transmissions. Il faut attendre la 85e minutes pour revoir le danger dans la surface de la Sbornaïa . Sur une remise en retrait d’Aspas, Iniesta place une reprise à ras de terre mais le portier russe se détend bien. L’Espagne et la Russie n’arrivent pas à se départager et vont donc aller puiser dans leurs réserves en prolongations.
Une prolongation qui repart sur les mêmes bases que lors des 90 premières minutes. L'Espagne domine dans la possession et les Russes ont du mal à sortir de leur moitié de terrain. Pour autant, la Roja n’arrive pas à inquiéter Akinfeev et commence même à s'impatienter. 1-1 toujours à la mi-temps de la prolongation. À la reprise, les coéquipiers de Ramos poussent encore et se procurent une double occasion à la 109e minute. Rodrigo prend toute la défense de vitesse et frappe, mais Akinfeïev repousse sur Carvajal dont la frappe est contrée par un défenseur. La Russie résiste et s’offre une séance de tir au but inattendue face aux Espagnols.
Alors embarquée dans une séance fatidique qu'elle redoutait, l'Espagne échoue par deux fois (sur des tirs de Koke et Iago Aspas) face à Akinfeev alors que les tireurs russes ne manquent pas de précision. Vous ne rêvez pas : la Russie est en quart de finale de SON Mondial ! Qui l'eut cru ? Surtout, après l'éviction de l'Allemagne et de l'Argentine, c'est une nouvelle très grande puissance du foot mondial qui quitte la compétition.
La Russie jouera le samedi 7 juillet prochain contre la Croatie ou le Danemark qui s'affrontent ce soir pour une place...en demi-finale.
Le résumé en vidéo
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— beIN SPORTS (@beinsports_FR) 1 juillet 2018
⚡️ La Russie élimine l'Espagne aux tirs au but ! ????????
???? Le pays organisateur file en 1/4 de finale
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