- Huitièmes de finale
- Pierre Dumain
Les favoris :
Ce Mondial est de plus en plus surprenant, chaque équipe joue avec ses armes et aucun favori n’est à l’abris. Dans ces huitièmes de finale, outre le champion d’Europe en titre portugais, l’Argentine, l’Espagne et la Colombie tous sortis, ce sont bien tous les favoris qui ont été mis à mal. Les Belges ont bien failli se faire surprendre et il leur a fallu une petite remontada pour sortir la tête de l’eau. Même chose du coté de la Croatie. Certainement l’une des plus belles équipes des phases de poules, elle s'est qualifiée après une séance de penalty face au Danemark, bien plus faible sur le papier. Les favoris ont eu du mal, c’est un flop mais c’est ça la magie de la Coupe du monde, chacun peut gagner contre n’importe qui !
L’Espagne :
On a abordé brièvement les favoris éliminés, mais l’Espagne ne s’en tirera pas aussi facilement. Éliminée par le pays hôte russe aux tirs au but, la Roja est la plus grande déception de ces huitièmes de finale. Le tirage paraissait clément mais les Russes ont joué parfaitement leur coup, défendant très bas et ne laissant aucun espace aux Espagnols forcés de faire tourner le ballon loin des cages d’Akinfeev. Plus de 1000 passes en 120 minutes pour un petit but et très peu d’occasions franches, cela parait invraisemblable et pourtant… L’Espagne n’a pris aucun risque et est tombée dans la facilité de faire tourner le ballon sans réellement se projeter vers l’avant. Son effectif était capable de remporter la Coupe du monde mais sûrement pas avec la tactique mise en place par Fernando Hierro.
Lionel Messi et Cristiano Ronaldo :
Un parcours différent pour les deux meilleurs joueurs du Monde. Cristiano Ronaldo a commencé la compétition sur les chapeaux de roues : un triplé contre l’Espagne, un but face au Maroc et puis plus rien. CR7 n’a pas été à la hauteur lors du huitième de finale face à l’Uruguay. Souvent trop seul sur le terrain, il peut rentrer à la maison avec des regrets. Le cas Lionel Messi est différent. Le joueur est entièrement passé à côté de sa compétition. Jugé « trop seul dans un effectif qui le tire vers le bas » le G.O.A.T n’était simplement pas à la hauteur. Chaque défense l’attend et fait tout pour l’arrêter, il n’a aucun espace et ne peut pas faire parler sa créativité. Mais le problème entre Messi et l’Albiceleste dépasse ce postulat et dépasse également le terrain. Sa place est trop importante au sein de la sélection et à l’image de la Suède, se défaire de son meilleur joueur peut parfois amener du positif.
L’ennui malgré le suspense :
Après le premier huitième de finale entre la France et l’Argentine on s’attendait à des matchs de folie, mais cette rencontre était trop plaisante à regarder et les autres équipes ont décidé de calmer le jeu… Mis à part le renversant Belgique-Japon chaque huitième de finale a été d’un ennui mortel. Qui ne s’est pas endormi devant Croatie-Danemark ou Colombie-Angleterre ? Il y a eu du suspense, certes, avec 3 séances de penalty, mais la plupart des rencontres ont été closes, sans réelles prises de risques. Si tactiquement ce type de jeu est plaisant pour les spécialistes, pour un spectateur lambda suivre un Espagne-Russie comme celui-là s’apparente à une sacrée purge.
Le trio offensif Mexicain :
Vela-Lozano-Hernandez, tout le monde avait ses 3 noms sur les lèvres après les deux premiers matchs du Mexique. Rapides, vifs et dangereux, le trio offensif de la Tri paraissait capable de terrasser n’importe quelle défense. Et pourtant face au Brésil ils ont été incapables de se créer des occasions, la faute à une arrière-garde auriverde au top de sa forme. Alors forcément après des matches de poules de ce niveau on est déçu de la copie rendue par ces trois joueurs redoutables.