Le résumé honnête de France-Croatie

Le résumé honnête de France-Croatie
CHAMPIONS DU MONDE POUR TOUJOURS ! Iconsport

LA FRANCE EST SUR LE TOIT DU MONDE ! Notre rédaction a dignement fêté et nous vous livrons l'ultime résumé honnête de ce Mondial 2018 exceptionnel. France et Croatie à l'honneur dans un retour à J+1 d'une finale pleine de rebondissements !

VOUS AVEZ LOUPÉ LE MATCH ? PAS DE PANIQUE !

A l’heure où sont rédigées ces lignes, beaucoup de choses auront été écrites, beaucoup de joie aura été changée en cris, en klaxons, en embrassades et la pluie moscovite libératrice qui s’est abattue sur les champions du monde à 19h30 dimanche aura depuis longtemps séché. Qu’importe. L’équipe de France est championne du monde pour la deuxième fois de son histoire et comme l’a de nouveau titré le journal L’Equipe, son accomplissement demeurera éternel.

Comme en 1998, les Bleus sont entrés sur un rectangle vert scrutés par des milliards de personne dans le monde et comme lors de cette année à jamais marquée par leur succès dionysien, ils en sont repartis victorieux devant la planète entière. Et cela restera comme une fierté presqu’inégalable pour l’ensemble de la patrie. Parce que de la première minute face à l’Australie le mois dernier à Kazan jusqu’à la dernière seconde moscovite contre la Croatie, cette équipe de France aura laissé le monde sans voix, un monde parfois critique envers elle mais qui n’aura jamais su comprendre comment mettre à mal son pragmatisme à toute épreuve.

Oh oui, quelle équipe de France pragmatique qui aura démontré en frustrant ses adversaires que la dominer n’est pas la mettre à terre. Aux antipodes de l’Espagne 2010, les Bleus ont préféré une verticalité de tous les instants à des séquences stériles. Et pour les puristes, c’est la Croatie dominatrice et pressante pendant plus d’une heure dans cette finale qui aurait mérité d’être titrée. Mais ce serait oublier que cette équipe de France n’avait pas pour but de plaire pour au final s’effondrer sous la plus haute marche du podium. Non. Elle voulait juste être la plus grande et simplement gagner. Aussi, elle s’est tenue à son plan de marche étoilé jusqu’à ce deuxième titre mondial fabuleux. Pragmatique, éternelle et légendaire.

LA NOTE DU MATCH (92/100)

Spectacle général (20/20) :  Le monde entier avait pris l’habitude de s’ennuyer ferme pendant de récentes finales de Coupe du monde plus verrouillées que la prison d’Azkaban. Quelle claque les Croates et les Français ont mis à la planète. En secouant les filets six fois, en ne cessant jamais de se projeter à l’offensive, les Européens triomphants ont produit dans le temps réglementaire la finale la plus animée et riche en buts depuis 1958. La finale parfaite pour une Coupe du monde parfaite !

Occasions et buts (17/20) :    Pour trancher dans le vif, nous dirons que les occasions auront été croates et les buts français. Et ce partage des tâches nous convient à nous autres Français. Comme on l’évoquait, le pragmatisme français a été des plus saisissants. Deux buts français en première période pour un seul tir, c’est un exploit inouï. Mais entre le but spectaculaire d’Ivan Perisic et les réalisations bien construites de Paul Pogba et Kylian Mbappé, on aura vu de bien belles choses au stade Loujniki. 

Qualité technique (16/20) :    Avec de vilains microbes qui avaient envahi le système gastrique du maitre à jouer N’Golo Kanté, victime d’un virus, les Bleus ont joué un cran en-dessous. Et la qualité technique aura surtout été croate et à mettre à l’actif de la facilité balle au pied de Luka Modric et surtout l’aisance virevoltante d’Ivan Rakitic. Par rapport à ce qu’avaient produit les dernières finales, nous avons toutefois été bien lotis.

Scénario et suspense (19/20) :    Messieurs-dames, nous avons vécu le deuxième sacre de l’histoire de l’équipe de France en Coupe du monde ! Lorsqu’un match apporte une étoile à un pays, le scénario est forcément un grand cru. Et quand le suspense reste intact une large partie de la rencontre, on ne peut que vibrer. Vous vous êtes crus libérés après le 4ème but signé Kylian Mbappé ? Hugo Lloris et sa boulette improbable sont venus vous remettre des frétillements dans la poitrine. Le coup de sifflet final est venu vous libérer comme jamais. 

Bonus/Malus du jury (20/20) : Pour cette catégorie, on vous explique, on part de 10/20 à chaque coup d'envoi et on fait gonfler ou baisser la note selon nos propres critères subjectifs (on est le jury, on fait ce qu'on veut.) : 

  • +2 pour Luka Modric. Nous honorons avant toute chose l’abattage du milieu croate, tellement émouvant à l’heure où sa déception était dominante tandis qu’on lui remettait le titre de meilleur joueur de la compétition. Un footballeur calme, soyeux et simple qui aura illuminé tout le Mondial, du premier match face au Nigéria jusqu’à la finale contre les Bleus.
  • +3 pour Antoine Griezmann, très critiqué tout au long du Mondial. Le natif de Mâcon s’est imprégné du pragmatisme général, un électron libre entre les lignes, avant tout dédié aux sorties de balle et aux projections qu’à la finition. Il s’en sort tout de même avec une presque passe décisive pour Paul Pogba, un coup-franc victorieux provoqué puis botté et un penalty décisif. 4 buts à la Coupe du monde, 2 passes décisives : circulez, le roi Griezmann a régné sur la Russie.
  • +4 pour la Croatie dans son ensemble. A l’heure où les organismes devaient ardemment souffrir, les Damiers se sont donnés corps et âme sans compter jusqu’à cette heure de jeu fatale où ils ont logiquement baissé le pied. L’adrénaline ne les aura pas portés au-delà mais ils auront été grands, forts et beaux de bout en bout.
  • -2 pour Hugo Lloris. On ne pouvait pas te louper, capitaine ! Une boulette comme la tienne est déjà interdite dans un match de championnat. Alors en finale de Coupe du monde, c’est encore pire. Te rends-tu compte que tu as fait perdre vlà des sous à ceux qui avaient pronostiqué une victoire des Bleus par plus de deux buts d’écart ? Escroc !
  • +3 pour le plan de marche de l’équipe de France du début à la fin. Les haters sont très nombreux sur la planète à avoir élevé la voix. Qu’ils sachent à jamais que les Bleus n’étaient pas là pour séduire, ils étaient là pour conclure. Ils n’étaient pas là pour faire plaisir à la planète mais pour faire rugir de bonheur leurs compatriotes. Pas là pour convaincre, mais présents pour vaincre. Eternels. 

8 TWEETS QUI EN DISENT LONG

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